Comme prévu, le parti au pouvoir, Nur Otan (droite) de l'ancien président de la République Noursoultan Nazarbaïev, est arrivé largement en tête du scrutin avec 71,09% des voix (-11,11). Il devrait disposer d'une très large majorité à la Majilis, la chambre basse du parlement du Kazakhstan. Le parti au pouvoir remporte 76 sièges (-8).

Est arrivé en seconde position le parti Ak Zhol - Parti de la démocratie (droite libérale anticommuniste) avec 10,95% des voix (+3,77%). Ce parti remporte 12 sièges (+5).

Le Parti Populaire du Kazakhstan, anciennement le Parti Communiste Populaire du Kazakhstan, a remporté 9,10% des suffrages (+1,96%), 659.019 voix et 10 sièges (+3).

Le Parti Populaire du Kazakhstan remporte des scores importants dans les oblast de Aktobe (16,64%), Atyrau (14,72%), Kazakhstan-Ouest (15,04%). Les communistes (sans le nom, mais conservant la stratégie du socialisme) remportent 13,21% des voix dans la capitale, Nur-Sultan (anciennement Astana) et 13,49% dans l'ancienne capitale soviétique, Almaty.

Le Parti Populaire du Kazakhstan a adopté son nouveau nom lors du 15ème congrès du Parti Communiste Populaire du Kazakhstan qui c'est tenu le 11 novembre 2020. Par opportunisme & électoralisme, la direction de l'ancien Parti communiste a gommé son originalité communiste pour tenter de rallier à ses idées un électorat qui serait, selon eux, effrayé par le mot communiste). Au final, l'ex-PC ne gagne que 1,96 points de soutien en plus et a connu une scission conduite par des dirigeants historiques du Parti communiste.

Il s'agit des seuls partis à dépasser le seuil électoral des 7% nécessaires pour obtenir une représentation proportionnelle (98 des 107 sièges du Majilis). Les autres sièges sont élus par les membres de l'Assemblée du peuple du Kazakhstan, une instance qui représente les différents groupes ethniques du pays (Kazakhs, russes, ouzbeks , Allemands , Tatars , coréens, Turcs meskhètes...).

Les autres partis remportent 5,29% des voix pour Auyl-Parti patriotique démocratique populaire (agrarien-gauche) et 3,57% pour Adal (droite). Sauf surprise, ces partis ne devraient pas être représentés au parlement.

La participation était de 63,3% contre 77,12% en 2016.