L'Union des Forces Socialistes (Sosyalist Güç Birliği), fondée en aout 2022, rassemble quatre partis.

Le Parti communiste de Turquie (TKP) est issue du Parti du pouvoir socialiste fondé en 1993. Il est le plus important Parti communiste de Turquie avec des élus provinciaux (4), des maires (1), des élus municipaux (11) et 128 élus locaux. Il revendique 5149 membres.

Le Devrim Hareketi est un parti d'inspiration communiste fondé en 2018.

Le Parti de gauche (Sol Parti) est l'ancien Parti de la liberté et de la solidarité (ÖDP). Il est membre du Parti de la Gauche Européenne (PGE). Il s'agit d'un parti se positionnant sur l'espace du socialisme démocratique, avec des visions libertaires. Il est représenté par 2 élus municipaux. Il revendique 5639 membres.

Le Mouvement communiste de Turquie (TKH) est issue de la désintégration du TKP en 2014. Il ne dispose d'aucun élu et compte 1383 membres.

Des discussions sont engagées avec des partis engagés dans l'Alliance du travail et de la liberté (dirigée par le HDP). Deux partis de gauche, engagés dans la coalition du HDP, ont accueilli favorablement les appels à l'unité des forces de gauche, sur des positions socialistes et anti-impérialistes. À cette heure, les deux coalitions restent séparées et l'Union des Forces Socialistes sera présente dans les 81 circonscriptions du pays.

L'Alliance du travail et de la liberté est constituée autour du Parti démocratique des peuples (HDP), elle rassemble de petites formations comme le Parti de la liberté civique (TÖP, communiste), le Parti du mouvement ouvrier (EHP, communiste), et des partis assez important comme le Parti travailliste (EMEP, communiste), et le Parti des travailleurs de Turquie (TIP, communiste).

Mettre fin à l'ère Erdogan

Pour l'élection présidentielle, le Parti Communiste de Turquie soutiendra la candidature de Kemal Kılıçdaroğlu, le candidat du Parti républicain du peuple (CHP), sans soutenir sa coalition, l'Alliance nationale (qui rassemble, en plus du CHP, des partis de droite et des partis islamistes).

La coalition de Kemal Kılıçdaroğlu (CHP) "est compatible avec la ligne idéologique de l'AKP tant en termes de vision du monde que de composition. L'Alliance nationale est une formation soutenue par le capitalisme national et étranger, qui a porté l'AKP au pouvoir il y a des années, ne défend pas la laïcité et les valeurs républicaines, même verbalement, et regarde le monde du point de vue de l'OTAN".

"Cependant, TKP est bien conscient de l'étendue de la destruction historique et de l'obscurité créée par le règne de 20 ans de l'AKP et d'Erdoğan." C'est pourquoi, pour l'élection présidentielle, le Parti communiste appelle à voter pour Kemal Kılıçdaroğlu (CHP). La « fin de l'ère Erdogan » est devenue la principale mobilisation pour une partie importante de la société.

"Le vote que nous apportons pour Kılıçdaroğlu ne peut être considéré comme un soutien à l'Alliance nationale. Ce vote est émis contre Erdogan et veut répondre au sentiment porté par de larges pans du peuple concentrés sur le départ le plus raide possible d'Erdogan". Aux élections législatives, le TKP entend unir les forces de gauche et construire une ère post-Erdoğan pour une Turquie socialiste.