Cher-e-s camarades,

Au nom de Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, et de l'ensemble des membres et de la direction du PCF, je vous adresse ce message de soutien et de solidarité.

Votre congrès du Centième anniversaire de la fondation du Parti communiste des États-Unis (CP USA) a lieu alors que le monde connaît une formidable transformation en quelques décennies. Dans un même mouvement, des progrès scientifiques et technologiques inimaginables il y a peu de temps ont été accomplis tandis que le capitalisme en crise systémique, pour se perpétuer, s’attaque désormais aux fondements même de la société humaine et de sa survie.

Les peuples vivent pour nombre d'entre eux dans une angoisse croissante du lendemain marquée par la montée hégémonique des forces les plus réactionnaires, d’une droite ultralibérale de forme national-libérale, militariste, autoritaire, ultranationaliste, xénophobe et d’un racisme sans fard, pour diviser les travailleurs, les peuples que l’on veut aveugler et paralyser par la peur.

Donald Trump et Emmanuel Macron ont une même stratégie pour un même objectif même si leurs méthodes se distinguent ici ou là en pratique : il s'agit pour eux de conforter et renforcer l’hégémonie du capitalisme oligarchique au service des 1 % les plus riches au détriment de ceux qui n’ont que leur force de travail pour vivre ou bien souvent pour tenter de survivre. Cette course aveugle au profit le plus grand dans les délais les plus courts conduit à une exploitation inouïe des êtres humains, à un dérèglement climatique mortel pour l’humanité, à l'explosion des inégalités et des injustices.

Dans le même temps, les révoltes et protestations populaires contre la misère, l’injustice et l’inégalité, pour les droits humains sont multiples, elles prennent des formes jamais vues et fleurissent souvent là où on ne s’y attend pas. Et c’est notre tâche, à nous les communistes, de leur apporter notre contribution pour que la colère se transforme en action d’espoir de mieux vivre et d'amorcer le dépassement de l'ordre existant.

Nous saluons le courage des communistes états-uniens qui combattent pour un monde meilleur – désormais d’une nécessité vitale pour l’humanité – au cœur-même de la puissance hégémonique planétaire. Nous saluons l’histoire des combats menés par votre parti contre la ségrégation de race et de classe, le sexisme et les guerres, contre l’exploitation des travailleurs et pour leur unité dans une société marquée par un racisme que vous qualifiez à juste titre de systémique et institutionnalisé.

Nous saluons votre participation aux combats d’aujourd’hui, ceux des travailleurs et des sans-travail pour un salaire juste et la sécurité sociale pour tous, ceux de « Black Lives Matter » comme ceux contre les violences et la prolifération des armes individuelles, contre la discrimination genrée, pour la défense du droit à l’IVG, et pour l’école de qualité égale pour tous, ou encore pour le droit de vote.
Nous saluons votre combat pour l’accueil fraternel des migrants, la pérennité d’une des valeurs fondatrices les plus hautes de votre nation.

La mondialisation sous domination capitaliste est une réalité. Elle nous conduit tous, comme vous l’exprimez dans votre projet de programme, à construire un internationalisme, une nouvelle solidarité internationale fondée sur le multilatéralisme, une coopération bénéfique pour tous, le rejet de la guerre, l’élimination définitive de l’arme nucléaire, en commençant par un arrêt de la course actuelle au surarmement, cette folie mortelle pour l’humanité.
En souhaitant plein succès à votre congrès, le Parti communiste français se félicite des liens fraternels entre nos deux partis dont nous souhaitons la poursuite et le développement.

Recevez nos vœux les plus ardents pour une avancée significative des voix de progrès dans votre pays et pour la mise hors d’état de nuire de l’obscurantisme de même qu'à l’occasion des prochaines élections générales de 2020, celle de Donald Trump, le porte-voix de la régression national-libérale, de l’hégémonie capitaliste mondiale.

Très fraternellement,
Lydia Samarbakhsh