"Il faut construire des candidatures qui émergent d'un débat populaire, nous voulons travailler à installer dans chaque circonscription un espace politique qui soit un espace où on élabore un contrat de législature", a expliqué M. Laurent devant la presse, au lendemain d'un Conseil national du PCF.
Il a précisé qu'il s'agissait de ne pas "faire descendre le processus" de désignation des candidats à partir d'une candidature à la présidentielle, mais de "commencer à le construire d'en bas dès maintenant". "Nous voulons une majorité législative qui rende compte au peuple et non au président" de la République, a-t-il ajouté.

"Nous commençons par aller voir les citoyens et on commence par le projet, un contrat de législature démocratique et d'intégrité" plutôt que par les personnes, a poursuivi le sénateur de Paris, estimant qu'il était encore trop tôt pour parler d'éventuelles alliances avec d'autres partis politiques.
Pour cela, le PCF a l'intention de lancer une "consultation citoyenne" auprès de 500.000 personnes au moins d'ici la fin de l'été. Il s'agit, a explique M. Laurent, de rencontrer ces personnes pour "faire émerger les exigences populaires pour le débat de 2017", à l'aide notamment d'un questionnaire.
A l'heure actuelle, le Front de gauche, dont le Parti communiste est la plus importante composante en terme d'élus, compte 10 députés siégeant au Palais Bourbon. Selon M. Laurent, tous ne se représenteront pas.

Ces deux initiatives, "états généraux" et "consultation citoyenne", adoptées à un large majorité lors du Conseil national du parti qui s'est tenu samedi et dimanche, seront proposées à l'approbation de l'ensemble des militants, dans le cadre du Congrès du PCF qui doit se tenir du 2 au 5 juin en région parisienne.

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