Du 25 au 29 avril se déroulera au Kerala le 23ème congrès du Parti Communiste d'Inde (CPI). 1136 délégué.e.s et invité.e.s, représentant les 629.101 adhérent.e.s du parti, vont travailler sur la ligne du Parti communiste historique à partir d'un document adopté par le Conseil National du CPI en janvier 2018 (texte en anglais).

Pour réussir cet événement politique important, le CPI a choisi de tenir son congrès dans le district de Kollam, au sud du Kerala. Les 30.000 adhérent.e.s du parti dans ce secteur sont mobilisé.e.s (avec 3000 groupes d'actions) pour collecter des fonds et permettre d'accueil de plus de 25.000 militant.e.s de toute l'Inde. Une grande marche de plus de 10.000 red volunteers (issues de 7 districts du sud de l'Etat) se déroulera pour accompagner le congrès.

Ce congrès se tient après 3 mois d'exercice démocratique dans les structures du CPI. Les principaux axes reposent sur :

1- Construire l'unité de la gauche (communiste) et la réunification des Partis communistes

Dans les luttes et les résistances au néolibéralisme et au nationalisme du BJP-RSS, le Parti Communiste d'Inde réaffirme l'importance de l'unité de la gauche (communiste) et l'unification du mouvement communiste. Le CPI souhaite que les différents Partis communistes indiens (dont le CPI-M) entament un processus de réunification sur des bases marxiste-léninistes et en tenant compte des réalités du pays. Cette ligne, issue du 22ème congrès, sera réaffirmée pour le 23ème congrès.

2- L'unité des luttes contre le "communalism" et le néolibéralisme

2019 sera l'année des élections législatives en Inde et le Parti communiste entend mettre un terme à la gestion de Narenda Modi, et des forces nationalistes, du pays. L'Inde connait une situation de crise importante :

- Le gouvernement de Narenda Modi détruit les bases de l'unité du pays. Au delà de la simple application d'une politique capitaliste néolibérale, le BJP, s'emploi à détruire les fondements de la constitution du pays en imposant une "hindouisation" de la société.

- Cette "hindouisation" s'accompagne d'une montée de l'autoritarisme du gouvernement et de l'explosion des violences contre les minorités religieuses (Chrétien.ne.s, Musulman.ne.s, sikhs ...), contre les femmes (avec la multiplication des viols et crimes d'honneurs), contre les "bases castes" (violences et meurtres accrues contre les "dalits"), contre les paysan.ne.s et la classe ouvrière que le néolibéralisme pousse à la misère et aux suicides, et les forces laïques et communistes.

- Des alliances électorales avec les forces laïques, progressistes et avec l'Indian Congress (bien que non cité dans la résolution politique, le débat tournera autour de cela lors du congrès).