Le Parti Communiste israélien et le Hadash soulignent que le nouveau gouvernement dirigé par Bennett repose sur le contrôle par la droite de tous les centres de pouvoir et des ministères des Finances, de l'Intérieur, de la Justice, du Néguev et de la Galilée et du Logement. La droite reste aux manettes politiques, d'une manière qui n'est pas fondamentalement différente des gouvernements de Netanyahu.

Le gouvernement poursuivra sa politique d'enterrement de la question palestinienne, d'augmentation des colonies dans les territoires occupés, en particulier à Jérusalem-Est, et d'annexion des territoires. C'est un gouvernement qui ne peut même pas faire un pas dans la direction d'une paix juste, basée sur la fin de l'occupation et l'établissement d'un État palestinien aux côtés d'Israël.

C'est un gouvernement qui continuera à nier les droits du peuple arabe en Israël, en tant que minorité nationale autochtone et en tant que citoyen du pays. Il poursuivra sa politique d'étouffement des communautés arabes, de démolition de maisons et d'expropriation de terres - comme l'a dit le Premier ministre Bennett lui-même, que la politique dans le Néguev est de concentrer le plus possible d'Arabes sur le moins de terres possible. « Plan Prawer » contre lequel le peuple arabe du Néguev se mobilise en masse.

C'est un gouvernement qui continuera à soumettre le pouvoir judiciaire au pouvoir exécutif, à nommer des juges de droite et à détruire le reste de l'espace démocratique en Israël. Un gouvernement qui agira avec de décrets économiques dont l'essentiel du prix sera payé par les pauvres et les défavorisés.

Le renversement de Netanyahu et sa destitution du pouvoir, en raison des grands dangers directs et de son passé sanglant et raciste, est un objectif important et un objectif pour lequel nous nous sommes battus depuis son arrivée au pouvoir en 1996 et depuis son retour au pouvoir en 2009. Mais se débarrasser de Netanyahu ne justifie pas de soutenir un gouvernement, qui continue et même perpétue la politique de Netanyahu sur les questions fondamentales.

L'adhésion du Mouvement islamique du Sud (Ra'am) à cette coalition, dans cette étape politique qui détermine le statut inférieur des citoyens arabes, est un pas en arrière dans la lutte du peuple arabe pour obtenir ses droits nationaux et civils. Il ramène le peuple arabe à l'ère du régime militaire. L'expérience montre qu'une telle politique - à travers des partis arabes rejoignant le gouvernement ou des députés arabes dans les partis au pouvoir - n'a pas conduit à de véritables progrès.

Les accords de coalition ne contiennent aucune bonne nouvelle pour le peuple arabe - en particulier sur la question du logement et de la terre - au-delà de ce que la liste commune a déjà réalisé ces dernières années. Les droits du peuple arabe ne font pas l'objet d'échanges contre des budgets - les droits sont troqués contre des miettes. Il s'avère également que le Ra'am n'a aucun problème à faire partie d'un gouvernement qui parle des droits des LGBT - l'excuse derrière laquelle ils ont quitté la liste commune - il y a une volonté de soutenir le gouvernement Netanyahu et de ramper sous Smotrich, Ben Gvir, Druckman et Revivo.

Le départ de Netanyahu ne signifie pas la fin de la politique de Netanyahu, a plupart des dirigeants du gouvernement étaient ses assistants. C'est pourquoi le MAKI et le Hadash appellent toutes les forces juives et arabes luttant contre l'occupation et le racisme à resserrer les rangs et à accroître l'unité de la lutte contre cette politique, que se soit Netanyahu ou un autre.