De nombreux invités étrangers avaient fait le déplacement, samedi, au centre Marcel-Noppeney d'Oberkorn pour célébrer les 90 ans du Parti communiste luxembourgeois (KPL). Les représentants des partis communistes de Grèce, d'Allemagne, du Portugal, de Belgique, de France, des Pays-Bas, du Laos et de Cuba avaient en effet tous fait le déplacement à cette occasion. À noter également, la présence de membres de la CGFP et de déi Lénk.

Il y a 90 ans, le 2 janvier, 25 militants fondaient à Niederkorn le Parti communiste luxembourgeois (KPL). «Beaucoup de choses ont changé durant les 90 dernières années, mais une chose est restée. Il s'agit de l'enseignement marxiste du Manifeste de 1848 et de la conviction des communistes de 1921 que le capitalisme, aussi profondes que soient ses crises, ne peut pas être transformé et dépassé par des réformes.

Pour que l'opposition fondamentale entre le capital et le travail puisse se résoudre, il faut que le capitalisme soit aboli. Et, pour cela, une rupture révolutionnaire est nécessaire. Cela n'arrivera pas par soi-même. Il faut qu'existe - entre autres - un parti révolutionnaire capable de propager la théorie marxiste-léniniste dans la classe ouvrière et capable de la transposer dans la pratique, sans s'écarter du chemin révolutionnaire.»

La conscience de la classe ouvrière

Le président du KPL, Ali Ruckert, a retracé, samedi, la longue histoire du mouvement au Luxembourg. Il prend ses racines d'ailleurs bien avant la création officielle du parti en 1921. «Je veux ici rappeler, par exemple, un Victor Tedesco qui est né au Luxembourg, qui est enterré à Arlon et qui était membre de la Ligue des communistes.» Fondée en 1847, la Ligue des communistes est souvent considérée comme la première organisation marxiste de l'histoire. Ali Ruckert a également rappelé que de nombreux Luxembourgeois avaient combattu en 1870 dans les rangs de la Commune de Paris et sympathisé avec les idées communistes.

Le Parti communiste a connu de nombreux revers, ces dernières décennies mais, pour Ali Ruckert, le combat doit continuer. Et le Parti communiste a donc bien toujours sa raison d'être. «Cette vérité ne change pas, même aujourd'hui au Luxembourg alors que la conscience de la classe ouvrière et des hommes qui travaillent est à son niveau le plus bas depuis des décennies. Aujourd'hui, les mouvements syndicaux s'accrochent aux illusions réformatrices d'un partenariat social.»

Selon l'ancien député communiste, Aloyse Bisdorff, «la dissolution de ce qui constitue la principale opposition du capitalisme n'a réussi jusqu'à présent qu'avec l'importante participation du communisme. Et parce que cela doit également arriver un jour en Europe, les partis communistes, comme le nôtre (NDLR : KPL) sont nécessaires et ce pour encore bien plus longtemps que les 90 ans de notre parti.»

Une exposition intitulée :
«90 ans d'histoire du KPL»
est à découvrir depuis samedi
au centre culturel Marcel-Noppeney
à Oberkorn.