Une jeunesse qui dénonce la corruption, l'incompétence et la malhonnêteté de l'équipe municipale dirigée par François Bernardini

Lemaire Distres, une page facebook ( ICI) exprime avec une verve certaine le raz le bol des jeunes des quartiers sud (Prépaou, Prédina, Les Échoppes ...). A l’origine, un clip, « Tous à la Murette » qui, en juin, clame : « Tous solidaires pour faire sauter le maire / C’est sûr personne nous aide / Encore moins la mairie. Répondez à nos besoins / Avant que la ville soit fleurie. »



Déjà depuis 2008 François Bernardini a perdu ses soutiens dans la jeunesse istréenne, les derniers soutiens étant ceux qui aujourd'hui prennent position ouvertement contre lui.

Histoire d'un conflit (Extraits du Ravi)

En septembre, l’association La Murette, à l’initiative du clip, prend possession de la salle de la Prédina faisant office de centre social dans le quartier. Elle y organise en octobre, une réunion avec Jann-Marc Rouillan, ancien militant d’Action directe, pour évoquer Georges Ibrahim Abdallah, le chef présumé des Fractions armées révolutionnaires libanaises. « Profondément choqué », Bernardini réagit : « à l’heure où Istres s’emploie quotidiennement à créer les conditions d’une sérénité effective dans nos quartiers, il est regrettable que « La Murette » choisisse une voie diamétralement opposée. »

Depuis le maire n’a de cesse de reprendre la main sur le local qu’il avait longtemps délaissé. « Avant qu’on ne s’y investisse, il ne se passait plus grand chose dans cette salle qui dépendait du centre social des quartiers sud, soupire Michaël Attina, le président de l’association. Aujourd’hui, on voudrait en faire un pôle socio-culturel. Les jeunes ont les clés. C’est de l’autogestion. Mais ça, ça ne plaît pas trop à la mairie qui veut gérer le lieu en direct », Une reprise en main ? A voir...

En attendant, la Murette multiplie les projets : développer les espaces « potager », mettre en place un atelier « recyclage » mais aussi préparer « une pièce de théâtre qui parle d’un maire cynique, manipulateur... ». Au cabinet du maire, on s’agace de nos questions : « Il n’y a pas de traitement spécifique à l’égard de la Murette. On attend de connaître les créneaux dont ils ont besoin. Et, sur le clip comme sur Rouillan, on s’est déjà exprimés. »

Reste qu’au lendemain de notre coup de fil, le 16 janvier matin, les services techniques ont débarqué au centre social pour changer les serrures. « Ils veulent interdire, par sécurité, qu’il y ait plus de 19 personnes », déplore Michaël Attina. Qui réclame une « table ronde avec la mairie et le centre social. Il n’est pas question qu’on se contente d’un ou deux créneaux dans la semaine ! » Le même jour en soirée, la Murette a remis le couvert en faisant venir à nouveau Rouillan pour un état des lieux... du système carcéral. Et d’aucuns de se souvenir de ces affiches, qui ont fleuri nuitamment sur les murs pour clamer : « 2012, Ben Ali, le peuple l’a fait. 2014, Bernardini, le peuple peut le faire… »

La situation istréenne n'est plus tenable pour la majorité municipale.

Désormais l'opinion semble avoir changé de camps laissant les dirigeants de la ville face à une gestion plus que mauvaise de la cité. Loin sont les ambitions du Grand Istres qui pouvait compter sur 53,80% des voix. Loin sont les promesses alors que la crise frappe violemment les travailleurs, les jeunes, que le chômage explose, que la précarité devient une norme honteuse chez les jeunes et les femmes (46.68% bénéficient d'une ou plusieurs aides de la CAF +17,44%).

Se de dire de "gauche" est une chose, l'être réellement en est un autre, et la majorité municipale, unie et atone derrière son maire, François Bernardini, a choisi l'écrasement fiscal des istréens. Les impôts locaux sont dignes de la fiscalité d'un Louis XIV recherchant par tous les moyens des fonds pour les guerres et pour la cour à Versailles (voir le graphique). Pourquoi ces sommes sont-elles si lourdes ?

Une municipalité en fin de vie

La démocratie locale est la grande absente des débats, la grande absente des choix politiques pour la ville. D'aucun diront ils ont voté pour le Grand Istres en 2008 (42,75% au premier tour, 53,80 % au second) , mais la majorité des istréens gronde, gronde par rapport aux impôts locaux écrasant (+10% en 2008) et par rapport à un emprunt de 18 millions pour financer ce qu'aujourd'hui ils ne souhaitent plus, un palais municipal à 19,2 millions d'euros, un jet d'eau qui sert à rien, un forum des Carmes sans avenir... !

Mais la démocratie n'a jamais été le fort de cette équipe, cela depuis 1977, il n'y a qu'a demander a l'ancien élu communiste, Claude Lantelme, pour qu'il vous raconte les 5 généreuses minutes de "démocratie" offert par l'équipe Siffre-Bernardini à l'époque.

Ceci pose la question de la démocratie et du partage des projets.

Non un seul homme ne peut pas diriger une ville et imposer des choix pour plus de 42.500 habitants ! En établissant des normes de démocratie et un partage des décisions, il est fort probable que les vrais enjeux et les vrais besoins de la population soient mis en avant et que des solutions soient trouvées. La loi autorise ce genre de gestion, mais lorsque l'on se dit de "gauche" on ne peut se conduire comme un despote byzantin.

Attention en 2014, attention aux surprises !

Les militants d'hier ont vieilli, certains sont partis, certains ne se reconnaissent plus dans cette politique, l'appareil de campagne de François Bernardini n'est plus celui de 2001, ni celui de 2006, ni celui de 2008. Les jeunes ne sont plus un soutien, notamment cette jeunesse contrainte à l'exil une fois le bac passé, faute d'avoir cet IUT tant promis, faute de transport. L'allié communiste ne pèse plus grand chose et la section est dans un coma profond. Le FN est aux aguets et ils se voit déjà aux premières loges !

Établir une gestion démocratique et progressiste pour Istres

Il est temps d'affirmer notre vision progressiste de la ville

Les transports : Essentiel à la vie sociale, culturelle et économique de la Cité, il est nécessaire de développer les déplacements des citoyens à l’intérieur de la ville et vers les lieux d’attractivité de l’agglomération alors que celle-ci croît et se densifie. Un décloisonnement des quartiers avec des dessertes de proximité, régulières et rapides. Démocratiser les transports : participation aux décisions des habitants, baisse des prix tendant vers la gratuité.

Cadre de vie et démocratie locale : Le Vivre Ensemble est primordial pour créer du lien social et cela passe par un juste équilibre entre les réponses aux besoins de logement des citoyens et la création de lieux de vie et de convivialité :
Équiper la ville de nouvelles infrastructures car nous sommes plus nombreux : gymnases, piscines, écoles et crèches supplémentaires. Développer de vraies pistes cyclables sécurisées pour tous : piétons, cyclistes, transports en commun et automobilistes. Doter de budgets votés par les conseils de quartiers, car il ne peut y avoir de démocratie sans participation.

Logement : Construire des logements de qualité et abordables pour tous car ce loger est devenu cher ! Repenser l’urbanisation dans un cadre de vie harmonieux prônant le « Vivre Ensemble »

Penser aux grands thèmes comme la petite enfance (crèches, écoles, jardins d’enfants), la vie Associative (sport, culture…) , la propreté, la Sécurité et prévention, la jeunesse et l'emploi ...

Ensemble construisons Istres de demain

Construisons une majorité de gauche tournée vers les citoyens et au service des citoyens

Face aux règlements de comptes et à la mauvaise gestion, les communistes n'ont rien à faire dans la majorité municipale ! En 2014, l'alternative doit être celle des communistes et des citoyens engagés pour une véritable rupture après 36 ans de gestion social-démocrate de la ville.