Des bâtons, des barres de fer et des briques contre les communistes

Un rassemblement du Left Front, conduit par son président, Biman Basu, à Kolkata, a été attaqué par des militants du Trinamool Congress. Ils ont tenté de bloquer la manifestation en attaquant les militants communistes avec des bâtons, des barres de fer et des briques.
 
Sous la direction du conseiller local du TMC, des activistes ont commencé à jeter des briques et autres projectiles sur la manifestation. Des militants du CPIM ont été blessés, certains d'entre eux avaient de graves blessures. Biman Basu a échappé de justesse a cette attaque. Tout cela s'est passé en présence de la police, elle n'a pas tenté d'arrêter les assaillants. Même le commissaire adjoint de la police regardait cette attaque odieuse sans aucune intervention. Le rassemblement a refusé de s'arrêter.
 
C'était un message impitoyable venu du pouvoir au Bengale occidental. L'attaque, malgré la présence de Biman Basu et d'autres dirigeants, a souligné le fait que les communistes ne seront pas épargné.

142 dirigeants communistes et militants du Left Front (dont deux ex- députés) ont été assassiné depuis 2011

Depuis que le TMC a pris les rênes du gouvernement de l'État en mai 2011, 142 dirigeants (dont deux ex- députés) et des militants du Front de gauche ont été assassinés dans des attaques. 7433 militants ont été grièvement blessé et hospitalisé. 46 937 personnes ont été expulsées de leurs logements, 5547 maisons de partisans du Front de gauche ont été saccagés, pillés et brûlés. 2170 sièges des partis communistes et des organisations de masses ont été détruits. 302 établissements d'enseignement ont été attaqués et les directeurs, les enseignants n'ont pas été épargné.

85 bureaux des syndicats étudiants ont été capturés. 4237 militants du Front de gauche ont été accusés. 1360 sont toujours en détention judiciaire et ne sont pas autorisés a rentrer chez eux, certains d'entre ont interdiction de rentrer dans leurs districts d'origine. Le nombre total de ceux qui sont impliqués dans de fausses affaires judiciaires est de 54.938. 9529 personnes ont été extorqués.

Dans les zones rurales, près de 3500 agriculteurs affiliés à des organisations de masses communistes n'ont pas été autorisés à cultiver leur propre terre (environ 9223 hectares). Plus de 27.000 agriculteurs ont été expulsées de force des lopins de terre qu'ils avaient en usufruits. Lors des élections au panchayat (circonscription rurale), le Front de gauche n'a pas été autorisé à déposer de candidatures dans plus de 50% des villages.

Une politique d’éradication des communistes menée par le Trinamool Congress

L'attaque contre le Left Front a provoqué la colère de nombreuses personnes dans tout l'État. Des rassemblements de protestation ont été organisées dans les districts.

Le 22 décembre , un rassemblement massif a été organisé à Chuchura dans le district de Hooghly et dans la ville de Burdwan. Des milliers de personnes sont venus de tous les coins du district, beaucoup d'entre eux d'une manière clandestine. Beaucoup ont effectué une longue marche d'une façon détournée et beaucoup ne purent pas rentrer chez eux avant la nuit. Mais rien ne pouvait freiner l’enthousiasme des manifestants qui refusent de baisser la tête face à la terreur .

Le 24 décembre, un grand rassemblement à Kolkata a été organisé vers le siège de la police. La police a stoppé le rassemblement. "Ils ont peur, donc, ils nous frappent. En utilisant la violence et la peur, ils ne seront pas en mesure de réprimer le peuple pour longtemps. Les gens vont résister " déclare Buddhadeb Bhatacharjee, dirigeant du CPIM à Kolkata.

Buddhadeb Bhattacharjee a affirmé : "Nous ne céderons pas à la violence organisée. Nous devons être plus organisé. Préparez-vous à arrêter la violence ". Il a également rappeler que les pauvres et la classe moyenne sont en très mauvais état en raison des politiques anti-populaires du gouvernement central. La hausse des prix est à l'origine de ces ravages.
 
Bhattacharjee également exprimé sa préoccupation sur l'état du Bengale. Il déclare que les agriculteurs ne reçoivent pas de juste prix pour leurs récoltes. La production de paddy est en baisse. Le prix du riz et des légumes échappent à tous contrôle. Les agents du TMC sont assis dans leurs bureaux au panchayat, et leurs hommes de main vident les caisses. Ces deux dernières années et demie il n'y a eu aucune initiative gouvernementale pour l'hôpital, pour les centres de santé primaires, pour les routes, les ponts, les écoles ou les madrasas . L'emploi est également en baisse .