• Depuis, ils se sont toujours tenus à ce ces principes, recherchant constamment l’adhésion des masses, affichant clairement et ouvertement leur politique et leurs moyens sans jamais chercher par la ruse, les mensonges et les pressions à tromper le peuple.
Malgré les réserves exprimées au Congrès du 24 juin sur la méthode Gillot, en accord avec nos principes, nous avons pris acte du vote de la résolution du Congrès qui annonçait l’ouverture d’un débat citoyen, d’un exercice de démocratie participative sur une période qui nous paraissait le minimum pour mettre tout le peuple en mouvement.
Sur la base de nos principes, nous étions donc prêts à prendre toute notre place dans ce débat avec les propositions que nous avons depuis longtemps élaborées pour le pays.
Mais, force est de constater une volonté manifeste des exécutifs, en charge tour à tour de la Présidence du Congrès, de ne pas respecter le vote unanime des élus. :
• Cela c’est traduit d’abord par la non mise en place, aux mois de septembre et décembre 2009 des instances du Projet, comme prévu par la délibération. Pendant un an et sans aucune explication au peuple guadeloupéen, les Présidents Lurel et Gillot, avec le silence coupable des élus, ont délibérément enterré la résolution du Congrès. En refusant de reporter d’autant le délai qu’ils avaient eux-mêmes fixé pour une durée de 18 à 36 mois, Ils prétendent réaliser en trois mois ce «chantier colossal» de l’organisation de la parole au peuple.
• Puis, à son tour le Président du Conseil Général, dans sa lettre d’invitation destinée à installer le «Comité de Projet», veut emprisonner l’expression populaire dans le cadre de l’article 73 de la Constitution française.
• L’interpellation publique que nous lui avons alors adressée le 8 mai, l’a contraint à avouer qu’il s’agissait de son choix politique et non du contenu de la délibération.
Fort de cette réponse, le Parti Communiste Guadeloupéen a mandaté un de ses dirigeants, Jacques Kancel, pour le représenter au sein du «Comité de Projet».
Lors de son installation le 4 Juin, les deux Présidents, dans des styles différents se sont rendus coupables d’un véritable déni de démocratie en dévoyant la résolution du Congrès et en trahissant la confiance du peuple guadeloupéen :
• Jacques Gillot, en dépit des engagements formulés dans sa réponse à notre lettre ouverte, a de nouveau fixé le débat dans le cadre de l’article 73 ; quant à Victorin Lurel, il le considère comme clôt au motif que le peuple s’est prononcé le 14 mars.
• La Vérité, c’est que ces deux exécutifs, qui ont fait le choix du statu quo, puis proposés eux-mêmes un moratoire de 18 mois à Nicolas Sarkozy ont enseveli la Guadeloupe dans le droit commun français. Ils sont pris à leur propre piège, et voient aujourd’hui leurs ambitions personnelles de carrière menacées par la réforme territoriale du gouvernement.
• C’est ce qui explique leur précipitation à faire entériner par le congrès des élus et valider par les Guadeloupéens la proposition d’aménagement institutionnel que Victorin Lurel a déjà négocié en catimini avec le pouvoir français et qu’il a dévoilé devant le «Comité de Projet».
Le Parti Communiste dénonce cette arnaque, cet acte de gangstérisme politique contre le peuple guadeloupéen, et demande à son représentant de quitter le «Comité de Projet».
Les propositions du Parti Communiste Guadeloupéen, présentées devant le congrès des élus le 24 juin 2009 et adressées depuis le mois de mai 2009aux organisations politiques, sociales et culturelles de la Guadeloupe en les sollicitant pour un échange et une confrontation de nos analyses, demeurent plus que jamais valables et d’actualité.
De même que la nécessité de rechercher dans la plus grande transparence des convergences nous permettant d’avancer vers la Constitution d’un front patriotique pour conduire la lutte de décolonisation de la Guadeloupe.
Personne ne peut plus nier la situation de crise généralisée qui affecte la Guadeloupe : faillite économique, détresse sociale, délabrement sociétal.
Il est difficile de contester que le cadre départemental mis en place en 1946 et toutes ces adaptations n’ont pas permis un réel développement de la Guadeloupe en faveur des guadeloupéens.
Cette situation, traduit l'échec de six décennies de politique assimilationniste. appliquée par les gouvernements français en Guadeloupe.
Elle démontre la nécessité de sortir de nos relations de dépendance économique, politique, sociale avec la France et l'Union Européenne et de rompre avec les liens d'assimilation à la France et d'intégration à l'Union Européenne.
Dans le contexte socio-économique, culturel et politique de la Guadeloupe, la revendication politique que nous proposons aux Guadeloupéens, c'est de conquérir un statut d’Etat autonome, dans le cadre de la République française pour sortir le pays de la domination coloniale, et réaliser un développement harmonieux répondant aux besoins et aux intérêts fondamentaux du peuple.
Cette revendication a pour fondement le droit inaliénable et imprescriptible du peuple guadeloupéen à l’autodétermination.
Pour rendre effectif l’exercice du droit à l’autodétermination du peuple guadeloupéen, nous proposons la démarche suivante :
• Une action politique unitaire et de masse associant les parlementaires guadeloupéens pour imposer de rayer le nom de la Guadeloupe de la liste des pays cités dans L’article 72.3 de la Constitution française ,comme population dans le peuple français.
• La réinscription de la Guadeloupe sur la liste des pays à décoloniser à L’ONU.
• L'élection d'une assemblée constituante élue à l’élection proportionnelle intégrale, pour : une représentation de tous les courants de pensée, chargée d’élaborer un projet de statut. politique pour la Guadeloupe.
Le peuple étant dans le cadre de l’autodétermination, le seul maître de son choix.