En décidant de présenter un projet de privatisation de GDF devant le Parlement mi-septembre,
le gouvernement (UMP-UDF) revient sur son engagement de 2004, voté par sa propre majorité et n’autorisant pas l’Etat à descendre sous la barre des 70% dans le capital de GDF. Si demain, une étape majeure et supplémentaire de la privatisation de GDF était franchie,
les tarifs du gaz s’envoleraient encore. Ainsi que les bénéfices et la rémunération des actionnaires.
Vouloir fusionner GDF et Suez, ce n’est pas mettre à l’abri, l’ensemble, d’une OPA hostile. Ce n’est pas en faire un grand groupe gazier : l’activité gaz de Suez ne représente que 25 % de celle de GDF.
C’est en revanche vider les caisses du service public GDF pour les actionnaires de Suez. C’est supprimer les emplois en doublon dans les deux entreprises comme c’est le cas pour toutes les fusions. C’est accepter les contreparties demandées par Bruxelles dans sa lettre de « griefs » et
céder à la concurrence des activités importantes de l’ensemble fusionné.
Il faut arrêter le projet gouvernemental et examiner toutes les pistes pour protéger les activités et les salariés de Suez d’une opération financière hostile, sans privatiser GDF.
Chacune, chacun a droit à l’énergie
Se chauffer et s’éclairer convenablement, pouvoir laver et repasser son linge, disposer de réfrigérateurs et de climatiseurs économes en énergie, avoir accès aux outils de communication,
vivre tous les jours nécessite un accès équitable à l’énergie. C’est pourquoi
l’énergie ne doit pas être une marchandise comme une autres mais constituer un bien commun répondant aux besoins des femmes et des hommes. Elle ne doit pas servir à l’accumulation de bénéfices pour quelques-uns.
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Marchandiser l’énergie, le gaz, c’est priver la société des moyens de répondre à des besoins essentiels pour l’économie, l’industrie, les coopérations internationales ;
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Marchandiser c’est priver les êtres humains de leurs droits, dégrader la qualité de service et la sécurité, aggraver les inégalités, sacrifier l’emploi, le social, et l’environnement ;
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Marchandiser c’est libérer les prix et donc exclure une partie de la population du droit à l’énergie. C’est ainsi que d’avril 2005 à avril 2006 le prix de l’électricité produite par le secteur privé a vu ses tarifs augmenter de 48% en France et que l’écart des prix avec EDF atteint 66%.
Un pôle EDF-GDF 100% public
La gauche revenue au pouvoir doit prendre l’engagement d’abroger toutes les mesures de privatisation prises par la droite mais également de créer les conditions d’un véritable service public de l’énergie en France comme au niveau européen.
Dans ce sens, nous avançons quatre propositions pour une alternative à la privatisation :
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Geler immédiatement la privatisation de GDF et la fusion avec Suez ; engager un débat contradictoire et public sur l’avenir de la politique énergétique associant toutes les parties concernées : élus, syndicats, usagers ;
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Créer Energies de France en fusionnant EDF et GDF, à 100% public et en constituant un pôle public de l’énergie, instrument indispensable d’une politique énergétique cohérente et maîtrisée ;
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Renforcer la présence des organismes publics dans le capital de Suez (Caisse des Dépôts & Consignations, COGEMA, etc.) pour éviter le risque réel d’OPA sur Suez ;
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Garantir la sécurité d’approvisionnement et la stabilité des tarifs ; l’Europe est confrontée à plusieurs défis sur l’énergie : elle doit faire face au risque de pénurie, Pour y répondre,
il faut sortir de la logique de guerre économique et des fusions-absorptions destructrices pour l’emploi et incapables de répondre aux besoins. Une politique énergétique coordonnée et ambitieuse implique l’arrêt du processus de libéralisation. A l’inverse de la concurrence actuelle,
il s’agit au contraire d’organiser la coopération entre producteurs.
Avec une forte mobilisation des usagers, des élus des citoyens, des syndicats gaziers et électriciens
il est possible de stopper la disparition de GDF.
Mobilisons-nous pour contribuer avec les salariés de ces secteurs à la réussite de
l’appel intersyndical à une journée d’actions et de manifestations le 12 septembre 2006 .
Signons, f
aisons signer massivement la pétition des députés communistes et républicains qui sont déterminés, en s’appuyant sur votre mobilisation et votre action, à faire échec à ce projet de loi. Ils demandent l’ouverture d’un débat national et l’organisation d’un référendum.
Pétition à retourner au Groupe des députés communistes et républicains
-Assemblée nationale - 126, rue de l’Université - 75355 PARIS 07 SP
-ou par mail :
groupe.cr@assemblee-nationale.fr
aux député-e-s communistes de votre région, à un militant ou à un élu communiste de votre connaissance.