La Nouvelle Loi sur l’enseignement supérieur et la recherche est en discussion à l’Assemblée nationale. Tout confirme, comme le PCF l’avait annoncé dès la publication du projet, qu’il s’agit d’un mauvais replâtrage de la Loi LRU, combattue vigoureusement par la Communauté scientifique et universitaire.

Le texte en discussion ne répond en rien aux questions fondamentales décidant de l’avenir. Les velléités initiales de s’attaquer enfin aux inégalités sociales dans l’accès et la poursuite des études supérieures ont disparu. Le contrôle étatiste sur les orientations de la politique de recherche est démesurément renforcé et la droite y trouve matière à complimenter la Ministre.

Des amendements nombreux adoptés majoritairement par le CNESER et soutenus par Marie-George Buffet ont été rejetés en commission alors que ses pouvoirs devraient être considérablement accrus.

L’Acte III de la décentralisation entre en force dans l’enseignement supérieur, portant de graves menaces potentielles sur la cohérence du système national des diplômes et sur le service public.

Le management entrepreneurial européen envahit l’espace public et la figure du scientifique – manager devient la norme qu’il conviendrait d’adopter sans attendre.

Les reculades in extremis sur la langue nationale vouée initialement à disparaître comme langue d’enseignement, ne peuvent dissimuler l’arrivée du grand marché transatlantique.

La Communauté scientifique et universitaire ne s’y trompe pas et se mobilise avec ses organisations représentatives. Le PCF la soutient et prendra toutes les initiatives pour faire advenir une 6ème République dont l’enseignement supérieur et la recherche constituent un axe déterminant. L’alternative à ce grand gâchis est possible et c’est dans des choix de gauche qu’elle se construira.