La "révolution de la dignité" connu sous le nom de putsch fasciste d'EuroMaïdan n'aura finalement rien n'apporter de plus aux ukrainien.ne.s. La corruption des politicien.ne.s reste la norme et les clans oligarchiques continuent de contrôler le pays et les rêves européens se sont évanouies sous le poids des politiques ultralibérales qui ont fait de l'Ukraine, le pays le plus pauvre d'Europe.

Prix chers, hausse forte des prix de l'électricité et du gaz, dévaluation de la monnaie, baisse des salaires, hausse de la pauvreté, désindustrialisation, destruction des capacités agricoles du pays, corruption des politicien.ne.s, fascisme, guerre, persécutions politiques, l'Ukraine post-EuroMaïdan n'en fini plus de s'autodétruire.

Le 17 octobre à Kiev, plusieurs milliers de personnes ont pris part à une manifestation organisée par la Fédération des Syndicats d'Ukraine.

Du parc Taras Shevchenko au quartier gouvernemental, des milliers de personnes dénonçaient le "terrorisme tarifaire, un financement décent de l'éducation, des bourses plus élevées pour les étudiant.e.s, des médecins bien payés, etc."

Les syndicats exigent une augmentation du minimum vital à 5100 hryvnia (184 $), du salaire minimum à 7700 hryvnia (274,2 $) et d'une pension minimale à 2800 hryvnia (101,1 $). En outre, les manifestant.e.s demandent au gouvernement de ne pas augmenter les prix du gaz naturel, des services publics et des services de transport.

La Fédération des syndicats d’Ukraine veut augmenter les dépenses publiques pour l’éducation (7% du PIB), les soins de santé (5% du PIB), la protection sociale et les bourses d’études pour les jeunes. En outre, les syndicats insistent sur le paiement rapide de tous les arriérés de salaire. Aujourd'hui, le gouvernement doit de l'argent à plus de 100.000 travailleurs.

Les syndicats exigent la fin des persécutions contre eux et exigent "d'arrêter la perquisition des biens syndicaux et les attaques contre les droits syndicaux".

[Note] : La Fédération des syndicats d'Ukraine (FPU), fondée en 1990 et affiliée à la Confédération Syndicale Internationale (CSI) , avait soutenu le putsch d'EuroMaïdan en février 2012.