Alors que, selon les "Echos Moskvy", 55% des russes estiment que la Russie est proche d'une situation révolutionnaire, le Plenum du Comité Central du KPRF a pris la décision de demander la démission du gouvernement Poutine. Cette décision voté samedi vise a organiser un mouvement massif de protestation dans la population russe.

Dans cette décision, le Comité Central du KPRF appelle a nouer des liens avec les syndicats, les associations et dans le monde du travaille afin de créer un "large front d'intervention pour changer la situation politique et économique du pays".

Guennadi Ziouganov, Président du Comité Central du KPRF, a estimé que le plan anti-crise proposé par les communistes a d'adhésion des intellectuels et des professionnels du pays. La tache du principale du KPRF est de préparer la grande mobilisation du 4 avril.

Le 4 avril, le Parti communiste de la Fédération de Russe (KPRF) projette de mener une action nationale de protestation pour exiger la démission du gouvernement lequel selon eux ne lutte pas efficacement contre la crise, a annoncé lundi le numéro deux du parti et adjoint au président de la Douma, Ivan Melnikov.

"Cette action différera de celles que nous avons menées à l'automne et en hiver. Pour la première fois, nous exigerons la démission du gouvernement, les revendications dépassent désormais toutes les bornes", a indiqué M. Melnikov lors d'une réunion de la direction du parti, cité par le service de presse du KPRF.

Les actions précédentes des communistes remontant à décembre 2008, janvier et février 2009 se sont déroulées sous des mots d'ordre exigeant de mettre un terme à la hausse des tarifs municipaux, des prix énergétiques et alimentaires et de faire cesser la réforme des forces armées. Jusqu'à ce jour, les communistes exigeaient la démission du ministre des Finances Alexeï Koudrine et du ministre de l'Education nationale Andreï Foursenko.

Selon M. Melnikov, le KPRF a d'abord constaté que le gouvernement n'était pas bien préparé pour affronter la crise. Il a ensuite critiqué sa réaction à la crise, avant d'estimer que les mesures anticrises gouvernementales "étaient inefficaces ou réalisées pour sauver un groupe restreint de personnes".

"Si le gouvernement fait la sourde oreille à l'exigence populaire de limoger Alexeï Koudrine, Andreï Foursenko et (le ministre de l'Industrie) Viktor Khristenko, cela signifie que le temps est venu d'exiger la démission du gouvernement dans son ensemble", a affirmé M. Melnikov.

M. Melnikov a assuré que le parti s'efforcerait de rendre son action la plus vaste possible. "D'autant plus qu'un nombre croissant de citoyens rejoignent le mouvement de protestation", a ajouté le responsable du KPRF.