Il y a deux ans Clément Méric, jeune militant antifasciste et syndical étudiant tombait sous les coups de ses agresseurs, membre d’un groupuscule fasciste. Ce drame nous avait alors rempli de tristesse et de révolte face à l'extrême droite et à ses agissements criminels. Deux ans après, cette émotion qui nous traverse et qui touche toute la jeunesse de France n'a pas disparue. Deux ans après, le contexte reste pesant avec des idées nauséabondes de division et de haine qui se banalisent.

Les résultats du Front National lors des scrutins des européennes et des cantonales le prouvent : les régressions sociales et démocratiques sont un terreau fertile dans lequel poussent les graines de la haine et de la violence.

En effet, le meurtre de Clément Méric, si horrible qu'il soit, n'est qu'une des parties d'un macabre puzzle. Nos camarades subissent des agressions, menaces ou intimidations trop souvent, des locaux sont vandalisés parce qu'appartenant à des organisations politiques de gauche. Des violences homophobes et racistes sont commises contre les Roms, contre les musulmans dévoilant au grand jour le vrai visage de l’extrême-droite et son projet de société : celui de la violence au service d’une minorité, celle qui détient les richesses.

Plongeant leurs racines dans l'exploitation capitaliste, dans le mépris, l'injustice et les inégalités, renforcées par un climat délétère forgé par la droite sarkozyste et ses débats sur l'identité nationale, des slogans "la France aimez-la ou quittez la", des manifs pour tous qui ont libéré la parole conservatrice, par la banalisation médiatique et politique du FN, les actions fascistes, crédibilisées par la droitisation de la politique française apparaissent aujourd'hui au grand jour : cela est inacceptable.

Nous le disons ici sans faille, il faut stopper l'extrême droite. Le gouvernement socialiste actuel, lorsqu'il mène des politiques d'austérité et ignore ses promesses avec des renoncements sur des sujets aussi importants que le droit de vote des résidents étrangers ne fait, malheureusement, que nourrir la désespérance sociale et la fatalité.

C'est en stoppant l'austérité, c'est en étant ambitieux pour progresser vers l'égalité des droits en France que nous ferons reculer le Front national et ses sinistres alliés.

Le peuple et les jeunes de France doivent être unis contre les agissements de ces groupuscules. Celui qui nous exploite ce n'est pas l'immigré, ce n'est pas le Rrom, c'est le patron. Il faut sortir des faux-débats pour poser les seules question qui vaillent: la répartition des richesses, et le vivre-ensemble.
Le débat qui compte ce n'est pas celui des pseudos djihadistes de nos quartiers ou des femmes voilées. Les débats qui comptent sont ceux de l'augmentation des salaires, du droit à la formation, de la protection du droit du travail, des logements et des services publics, halte aux manœuvres de diversion! Nous ne voulons pas de stigmatisation, nous voulons des nouveaux droits maintenant!

Sans relâche, les jeunes communistes travailleront à l'unité des salariés, des travailleurs, des chômeurs, des étudiants et des lycéens ; Ils divisent, on rassemble.

Contre la division criminelle, unissons-nous tous sous le drapeau de l'espoir, celui d'une société où les richesses et les savoirs appartiennent à ceux qui les produisent, une société débarrassée du capitalisme et du racisme. Nous nous battrons pour offrir des perspectives d’avenir à notre génération qui n’en peut plus d’attendre et d’être méprisée et cantonnée aux marges de la société.
Nous l'avons montré récemment dans la rue, la jeunesse de France n'est pas raciste !