Le Tribunal Suprême Electoral (TSE) de Bolivie a annoncé que le Mouvement Vers le Socialisme (MAS) pourra participer aux élections générales de 2020 après avoir rejeté une demande d'annulation de la personnalité juridique du parti d'Evo Moralès.

"Le MAS conserve toutes les prérogatives et tous les devoirs des organisations politiques boliviennes et est habilité légalement à participer aux élections de 2020" déclare le TSE.

La droite bolivienne avait demandé l'interdiction du MAS pour empêcher sa participation aux élections en l'accusant, sans aucune preuve, d'une soi-disant fraude aux élections du 20 octobre dernier. De plus le rapport de l'Organisation des États américains (OEA) sur une soit-disant fraude électorale ne détaille aucunes irrégularités.

Los que pidieron la proscripción del MAS son los golpistas, los antidemocráticos, los herederos de Banzer. Lo único que pedimos a los nuevos miembros del Tribunal Supremo Electoral es aplicar la ley sin parcializarse con ningún partido o agrupación ciudadana.

— Evo Morales Ayma (@evoespueblo) December 31, 2019

Le MAS en tête des intentions de vote selon un premier sondage

La Présidente autoproclamée Jeanine Añez a appelé les élites à se rassembler en un seul front contre le Mouvement vers le socialisme face au réelle risque de voir les putschistes battus dans leurs propres élections.

Une enquête menée par un média local, Unitel, montre que le soutien aux putschistes ne dépasse pas 44,6% des intentions de vote selon cette enquête, qui a été réalisée du 21 décembre au 30 décembre.

Actuellement, 15,7% des sondé.e.s voteraient pour l'autoproclamée Jeanine Añez, actuelle présidente au pouvoir suite à un coup d'État soutenu par les États-Unis.

L'ancien président bolivien Carlos Mesa occupe la troisième place des préférences électorales avec 13,8% des intentions de vote. L'homme d'affaires Marco Pumari remporterait 8,2% des soutiens et enfin le fasciste Luis Fernando Camacho remporterait 6,9% des intentions de vote.

Le Mouvement au Socialisme (MAS), qui n'a pas désigné son candidat pour l'élection présidentielle est d'ores et déjà donné en tête des élections avec 20,7% des intentions de vote et un soutien des sondé.e.s qui appuieront le candidat désigné, quel qu'il soit.

A noter que 47,1% des répondants ont déclaré qu'ils ne voteraient pas pour le candidat MAS, laissant ainsi à ce dernier une majorité électorale pour mettre un terme au coup d'état.