Le PSOE, quelques mois après avoir perdu la Junta d'Andalousie au profit d'une coalition tripartite entre le Parti Populaire (droite), Ciudadanos (droite) et VOX (extrême droite), remporte les élections législatives avec 34,23% des suffrages et 24 député.e.s (+4). La gauche (PSOE + Unidas Podemos) remportant 48,48% des voix et 33 des 61 sièges d'Andalousie (+2).

La tripartite entre le Parti Populaire (droite), Ciudadanos (droite) et VOX (extrême droite), ne parvient pas à faire fructifier sa position politique avec 28 sièges (-2). Le Parti Populaire passant de 33,56% à 17,19% (11 sièges), Ciudadanos de 13,58% à 17,70% (11 sièges) et enfin VOX fait une entrée fracassante avec 13,38% des voix (6 sièges).

Enfin, la liste Unidas Podemos parvient à limiter la casse avec 9 sièges (-3) et 14,25% des voix (contre 18,56% en 2016). C'est dans les bastions communistes que cette liste résiste le mieux.

Solide dans les bastions face au PSOE et à la tripartite

Marinaleda dans la province de Séville et Trebujena dans la province de Cadix, ont résisté à la vague PSOE et celle de l'extrême droite.

Marinaleda, connue comme la "Cuba Andalouse", est dirigée comme une ville coopérative et socialiste depuis 1979. La résistance du bastion dirigé par le syndicaliste Juan Manuel Sánchez Gordillo se poursuit. La ville de Marinaleda a porté en tête la liste Unidas Podemos avec 60,75% des voix.

Même si VOX remporte 4,91% des suffrages, il faut noter que c'est bien peu face à la liste d'union entre Podemos et les communistes et face au PSOE (21,85%). Ainsi la droite et l'extrême droite doit se contenter d'un 16,12% des voix : 6,83% pour le Parti populaire et 4,38% pour Ciudadanos.

Dans ce village, la participation a été très forte (82,23%).

L'autre bastion antifasciste est la ville communiste de Trebujena. Ville de plus de 7000 habitant.e.s dirigée par le Parti Communiste d'Espagne et Izquierda Unida depuis 36 ans.

Lors des élections de dimanche, la liste Unidas Podemos est largement arrivée en tête du scrutin avec 53,21% des voix. Devant un PSOE qui arrive en seconde position (28,96%). Historique, sauf entre 1987 et 1991, le PCE et IU réalisent en moyenne à toutes les élections des scores supérieurs à 50%.

La tripartite se contente là aussi d'un 15,57% des voix avec une extrême droite avec seulement 3,25% des suffrages (Parti populaire 6,41% et Ciudadanos 5,91%).

Là aussi la participation fut très forte (80,92%).