J'étais présent cet après-midi au rassemblement devant le Sénat pour revendiquer l’amnistie des syndicalistes. Au sortir de 5 ans de casse constante de nos droits au travail par le gouvernement Sarkozy, trop nombreux sont les militants syndicaux que l’on condamne pour avoir voulu défendre leurs droits, leur travail, leurs outils. Pire encore, ceux-ci ont été condamnés pénalement et inscrits au fichier national automatisé des empreintes génétiques au même titre que n’importe quel criminel et délinquant ! Les jeunes et étudiants ont eux aussi été frappés de plein fouet par cette criminalisation (interdiction de s’inscrire à l’université, poursuites pénales…)

Je me rappelle avec colère de l’interview scandaleuse de Pascal Clark de France Inter donnée le 14 février aux camarades de Goodyear, et je me demande : les patrons-voyous, qui accumulent férocement les milliards d’euros, et nous jettent comme des kleenex pour en récupérer encore, avant d’exiger de s’accaparer encore davantage l’argent public, quels médias leur demanderont de se calmer ? Qui pour récupérer l’ADN d’un PDG qui gagne 5 siècles de SMIC en un an, qui licencie 1000 salariés et gèle le salaire des autres ? Quel commissaire pour contraindre les entreprises à verser les 20 milliards d’euros qu’elles doivent à la Sécurité sociale ? Contrairement à ces escrocs, les syndicalistes se sont battus pour l’intérêt général. Ils se sont montrés solidaires de toute notre génération, du jeune en CFA jusqu’à l’étudiant en passant par le lycéen quand ils luttaient contre la casse d’un service public, contre la fermeture de leur usine. Nous sommes aujourd’hui à leurs côtés, pour répéter encore : pacte de compétitivité, ou pacte de solidarité il faut choisir !

Une majorité de gauche ne peut pas ignorer cette loi de justice sociale. Elle doit mettre fin au tout-sécuritaire qui frappe toujours et avant tout les plus faibles. Ce sont les travailleurs qui l'ont porté au pouvoir, pas les patrons-voyous ! Justice pour les syndicalistes !