Les élections municipales à Moscou ont été très largement entaché par les fraudes. Entre les fraudes classiques, il faut ajouter le vote électronique qui fait basculer les scrutins au dernier moment, les pressions sur les candidats et les violences physiques. Dans ce cadre-là, le parti de Vladimir Poutine, Russie Unie, a largement gagné les élections municipales à Moscou.

Les élections municipales visaient à renouveler les Conseils des députés dans 125 des 146 districts de la ville de Moscou. 1 417 sièges étaient à pourvoir.

Sans surprise, Russie Unie et ses alliés remportent 1294 sièges (+141 par rapport à 2017).

Le Parti Communiste de la Fédération de Russie présentait seulement 984 candidats. Beaucoup n'ont pas pu se présenter, soit pour des raisons internes, soit suite à des pressions administratives. Le Parti Communiste remporte 42 sièges (-2). Il se retrouve à nouveau comme la seconde force de la ville suite à l'effondrement des libéraux pro-occidentaux. Le « Smart Voting » d'Alexei Navalny appelait à voter contre "les communistes et les staliniens".

Les candidats indépendants, dont une majorité n'avait de candidature de Russie Unie contre eux, gagnent 26 sièges (-82).

Les sociaux-démocrates de Juste la Russie - Pour la vérité remportent 20 sièges (+10).

Le parti Nouveau Peuple entre pour la première fois dans les Conseils de districts avec 20 sièges.

Les Libéraux-démocrates (nationalistes) remportent 11 sièges (+7).

Les libéraux de Iabloko, seul parti faisant ouvertement campagne contre la guerre et bénéficiant du soutien du « Smart Voting » d'Alexei Navalny, conserve 4 sièges (-172).

Les Communistes de Russie remportent 1 siège et le Parti de la croissance voit ses derniers sièges (5) perdus.

Le taux de participation était de 32,8 %