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Nicolas Maury Militant PCF Istres






 



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Municipales et Européennes 2014

A Montpellier, les composantes du Front de Gauche avaient réussi à se mettre d'accord sur un liste pour les municipales. Malgré une conjoncture nationale difficile, relayée au niveau local par une fédération PCF désireuse de conserver ses postes d'élus dans l'ombre d'un PS tout aussi à droite qu'au gouvernement (échec total : le candidat PS pert largement contre le dissident, 37% contre 27%), cette campagne suscitait de larges espoirs parmi les camarades




Malheureusement, le résultat s'est révélé décevant, loin en dessous des attentes (7,5%) mais surtout, l'attitude exécrable du PG 34 laisse planer le doute sur l'avenir du Front de Gauche à Montpellier.

Dès le début de la campagne, en décembre dernier, prétextant des blocages imaginaires du coté de la section PCF de Montpellier, le PG commit un coup de force pour imposer en tête de liste une candidate inconnue du grand public et même des réseaux militants, Muriel Ressiguier. Ne se contentant pas de l'enterination par les autres composantes (PCF et Ensemble) de cet oukase, le PG 34 annonça seul cette candidature devant la presse, étalant les divisions au sein du Front de Gauche, provoquant l'échec du début de campagne et l'exaspération des militants.

La campagne proprement dite s'est passée difficilement : les élus sortants PCF tentant à tout prix de jeter le trouble sur le choix écrasant des communistes montpelliérains en faveur du Front de Gauche au service de leurs maîtres socialistes et le PG s'appuyant sur ces difficultés réelles pour tenter d'écraser la section PCF afin de diriger seuls la campagne, n'hésitant pas à marcher aussi sur Ensemble au passage.


L’existence à Montpellier, d'un accord fort entre PCF et Ensemble sur de larges questions concernant tant le projet municipal et la démarche politique (rompant par exemple avec la personnalisation de la vie politique, marque de fabrique du PG à toutes les échéances) a permis de sauver les meubles et nous donne quelques raisons d'espérer en l'avenir du Front de Gauche.

Le plus grave arrive après le premier tour. Le protocole d'accord entre les composantes régulait la manière dont les négociations d'entre deux tour devaient se passer. En particulier, il excluait tout accord politique sur les bases du candidat socialiste officiel, Jean-Pierre Moure (politique pro-patronale utilisant l'argent public pour construire la ville au service du big business).



Son refus affirmé de toute fusion technique nous a conduit à ouvrir des discussions avec le candidat dissident (et finalement élu), Phillipe Saurel. Celui-ci acceptait :

- la fusion technique (pas de participation aux exécutifs et liberté de vote sur les budgets)
- de retirer les personnalités de droite de sa liste en position éligible (restait un souci pour une personnalité en position non-éligible : un avocat centriste, connu pour sa défense des droits des roms, on a connu pire)
- de mettre en avant quelques points convergents de nos programmes : municipalisation de l'eau, arrêt du projet OZ de quartier d'affaires au service du capital, préservation du Parc Montcalm, pas de métropolisation sans débat
- 5 élus au conseil municipal et 5 élus au conseil d'agglomération : un peu moins qu'une vraie proportionnelle, mais déjà intéressant.

Il restait des points qui posaient problème au terme de la négociation. A leur centre, le fait que le dissident soit politiquement très centriste, ce nous faisait courir le risque de servir de caution à un maire qui gouvernerait au centre droit avec le coût politique à long terme que cela comporte.

On trouvera dans les liens donnés en fin de papier comment le PG, tête de liste et René Revol en tête, ont saboté la négociation, retardant la discussion collective et plus grave, affirmant que les décisions du "comité de ville" PG devraient s'appliquer à toutes les composantes du Front de Gauche. Voila la conception du rassemblement et de la démocratie au PG : tous derrière mon micro-parti unique.



Cette attitude grotesquement gauchiste a provoqué la colère du reste du Front de Gauche, suscitant des échanges houleux repris dans la presse et des appels au vote différenciés pour le second tour : le PG 34 avait fait exploser le Front de Gauche à Montpellier. (on pourrait aussi parler du PG Béziers, qui, seul à gauche, refuse de soutenir le maintien du candidat PS qui refusait de soutenir la droite extrême d'Aboud l'admirateur de l'OAS contre l’extrême droite de Ménard).

L'affaire aurait pu en rester la, mais quelle ne fut pas notre surprise, un moins plus tard, d'apprendre que René Revol rejoignait 5 UMP parmi les 15 vices présidents de l'agglomération menée par le même Saurel dont il disait pis que pendre un mois avant, accusant ceux qui souhaitaient un accord technique (donc sans soutien à l’exécutif) avec lui d'être des traîtres et des vendus.

Celui-ci tente de masquer sa forfaiture en disant qu'il sera celui qui municipalisera l'eau à Montpellier. Seulement, cette décision était une des propositions fortes du programme de Saurel et elle a été validée par les électeurs en l’élisant. Il s’agit juste aujourd’hui d’une mesure d’application. Loin de pousser Saurel sur sa gauche, Revol fait ce que nous ne voulions pas faire, servir de caution de gauche à une gestion centriste.

Cette décision, soutenue semble t'il par la co-présidente du PG Martine Billard, nous montre l'écart existant entre le PG d'avant les élections, "autonome", "conquérant" et celui d'après les élections, opportuniste, servile, profondément marqué par son héritage PS (ou Verts) et qui, dans l'Hérault, à pour seul objectif de disputer à une fédération PCF en déliquescence son statut de vassal préféré de la gauche bourgeoise aux affaires.

On pourrait enfin dire qu'on retrouve au PG 34 et surtout chez Revol une vieille tradition oubliée de la gauche : celle du lambertisme des années 70-80 (dont il était partie prenante), rrrévolutionnaire en paroles et allié au PS dans la pratique et dont la manière de militer est devenue synonyme de magouilles, manœuvres politiciennes et alliances contre-nature.


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Nicolas Maury
[Fr] Perspective communiste, blog francophone ayant pour vocation le partage d’informations nationales et internationales. De proposer des analyses marxistes de l’actualité et du débat d’idée. Ainsi que de parler de l’actualité du Parti Communiste Français et du Mouvement des Jeunes Communistes de France.

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