Afrique et Moyen-Orient
02/12/2007 11:50

le TCHAD accuse le SOUDAN de soutenir la rebellion

N'DJAMENA - Le gouvernement tchadien accuse le Soudan de soutenir les rebelles tchadiens pour tenter de bloquer le déploiement dans l'est du Tchad de l'Eufor, une force de maintien de la paix européenne chargée par les Nations unies de protéger les réfugiés.



Le président soudanais Omar Hassan al Bachir perd le sommeil en pensant à l'arrivée des forces de l'Onu et de l'Union européenne. Il veut empêcher cette force de venir parce qu'il pense que cette force, qui sera à la frontière tchadienne, constitue un danger pour lui, a déclaré à des journalistes le Premier ministre tchadien Nouradine Delwa Kassire Coumakoye.

De violents combats ont à nouveau éclaté jeudi entre militaires et rebelles tchadiens près de la frontière soudanaise, trois jours après une bataille qui a fait des centaines de morts, réduisant à néant un cessez-le-feu conclu un mois plus tôt en Libye.

De source militaire tchadienne, on précise qu'une colonne des forces régulières venue de Guéréda a "accroché" les rebelles de l'Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD) dans leur fief du massif d'Hadjer-Marfaine.

Interviewé par Radio France internationale du théâtre des opérations, l'ancien ministre de la Défense Mahamat Nouri, chef de l'UFDD, a confirmé que "des combats très violents" opposaient ses forces à l'armée régulière depuis sept heures du matin dans cette région.

Il a précisé que des avions militaires français basés au Tchad dans le cadre des accords de défense bilatéraux avaient effectué une multitude de survols de la zone. "Ils n'ont pas tiré, mais jamais ils n'ont fait autant de reconnaissance qu'aujourd'hui", a dit le chef rebelle.

Aucun des camps n'a fourni pour l'heure le bilan de ces combats qui interviennent alors que 3.700 hommes de l'Eufor - dont 1.700 soldats français - se préparent à se déployer dans cette région frontalière du Darfour.

La rupture du cessez-le-feu par l'UFDD et un autre groupe rebelle, le Rassemblement des forces pour le changement (RFC), qui accusent l'armée du président Idriss Déby de ne pas en honorer toutes les clauses, jette une ombre sur la mission des militaires européens.

www.latribune.fr

H.V./Source Web



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