Les négociations ont achoppé en Bretagne, où Europe Ecologie, dénonçant une "posture de division" du président socialiste sortant, se maintiendra dimanche prochain.
En Limousin, c'est la liste Front de gauche qui provoquera une triangulaire en raison d'une mésentente avec le PS.
En Picardie, l'alliance entre communistes et Parti de gauche a décidé de ne pas fusionner avec la liste socialiste mais elle n'avait pas les moyens de se maintenir après avoir recueilli seulement 5,83% des suffrages au premier tour.
"C'est une carte de France avec une gauche politiquement rassemblée moins trois petits problèmes", a relativisé Claude Bartolone, membre de la troïka socialiste chargée de négocier le rapprochement après le premier tour.
Le PS a remporté dimanche 29,38% des voix, loin devant l'UMP (26,18%), les écologistes et le Front de gauche séduisant respectivement 12,54% et 5,84% des électeurs.
Après 36 heures de discussions, critiquées par la droite pour qui la gauche se perdait en "combinazione", l'urgence consistait à repartir en campagne le plus vite possible.
"Rien n'est joué", a insisté le porte-parole du PS, Benoît Hamon, lors d'un point de presse, lançant un appel à la mobilisation après le taux d'abstention record du premier tour.
Pour Eric Coquerel, négociateur du Front de gauche, les socialistes avaient tout intérêt à faire alliance partout car "on est largement capables de ramener des abstentionnistes des classes populaires pour renforcer la victoire de la gauche".
ACCORD À L'ARRACHÉ EN RHÔNE-ALPES
Le premier secrétaire du PS, Martine Aubry, devait tenir mardi soir un meeting en Franche-Comté, où la gauche rassemblée paraît en mesure de battre le secrétaire d'Etat à la Coopération, Alain Joyandet, arrivé en tête au premier tour mais disposant de très peu de réserves de voix.
L'alliance scellée en Ile-de-France, le président PS sortant Jean-Paul Huchon, la dirigeante des Verts Cécile Duflot et la tête de liste du Front de gauche Pierre Laurent ont fait campagne ensemble mardi après-midi en banlieue parisienne avant un meeting commun, jeudi soir, au Zénith, à Paris.
Chacun défendait mardi un "très bon accord", réfutant les tensions de dernière minute, que la majorité présidentielle s'emploie à exacerber depuis dimanche. "La fusion des listes, c'est la confusion des idées", a de nouveau martelé mardi le ministre du Budget, Eric Woerth, sur France Info.
Cécile Duflot, au sortir de deux nuits de négociations, au niveau national et en Ile-de-France où elle était tête de liste régionale, a fait valoir que, "comme tout accord, c'était complexe, mais les gens ont fait preuve de responsabilité".
Si la gauche l'emporte dimanche en Ile-de-France face à la ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse, les écologistes détiendront cinq vice-présidences dans le futur conseil régional contre deux pour le Front de gauche et huit pour les socialistes.
De plus, Jean-Paul Huchon ne voit "aucun inconvénient" à ce qu'Europe Ecologie s'occupe des transports dans l'exécutif et il promet que le "Pass navigo à tarification unique", pierre de touche du programme écologiste, sera mis en place "à mi-mandat".
En Rhône-Alpes, où Europe Ecologie a réalisé son meilleur score de premier tour avec plus de 17% des voix, les négociations ont été ardues et l'accord a été annoncé en fin d'après-midi.
Partout en France, a assuré Cécile Duflot, "on a travaillé en bonne intelligence sauf en Bretagne où le président (socialiste Jean-Yves Le Drian) a refusé tout dialogue".
"La Bretagne n'est pas une agence de placement", a répliqué le président de région sortant, assurant avoir fait des propositions raisonnables aux écologistes.
Source: Reuters via Yahoo
France
16/03/2010 20:06
la gauche rassemblée presque partout
Les partis de gauche sont parvenus mardi à une alliance pour le deuxième tour des élections régionales presque partout en France métropolitaine.
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