Alors qu'on lui demandait si des excuses de la France étaient nécessaires, le ministre a répondu: "chacun juge de ce qu'il peut faire, mais des gestes de cette manière-là sont toujours les bienvenus, bien sûr".
Des excuses "sont en tout cas toujours utiles. Nécessaires, je n'en sais rien, mais utiles", a-t-il ajouté. Toutefois, "ça ne nous arrêtera pas de construire", a-t-il assuré.
Le président français a qualifié lundi le système colonial "de profondément injuste".
Venu visiter les ruines antiques de Tipaza, à 70km à l'ouest d'Alger, Nicolas Sarkozy a eu droit à un accueil plutôt frais de la population. Si quelque 200 personnes avaient fait le déplacement, avec drapeaux et portraits du chef de l'Etat de rigueur ainsi que des cavaliers bédouins pour le folklore, aucun applaudissement n'a accueilli le président français à sa sortie de voiture.
L'homme a serré quelques mains, alors que retentissaient des youyous de femmes, mais l'ambiance était loin des longs bains de foule que s'offrait son prédécesseur Jacques Chirac, très populaire en Algérie.
Nicolas Sarkozy, escorté par ses ministres Bernard Kouchner, Rachida Dati, Rama Yade ou Fadela Amara, et le chanteur Didier Barbelivien, a salué la "beauté" exceptionnelle" du site, qu'aimait à fréquenter l'écrivain Albert Camus. Le réalisateur Alexandre Arcady a d'ailleurs lu un passage d'une de ses oeuvres, "Noces", dans laquelle il décrit le lieu. "C'est un lien entre les deux rives de la Méditerranée. Il y a Camus qui nous tient des deux côtés", a affirmé le président français.
Nicolas Sarkozy est ensuite allé déposer une gerbe au sanctuaire du Martyr à Alger, qui rend hommage aux victimes de la "guerre de libération".
Plus que jamais, il semblait mardi qu'un fossé creusé par l'histoire coloniale séparait les deux pays.
"En France comme en Algérie, il y a plus de gens qui sont convaincus qu'ils sont condamnés à croire en une amitié possible", voulait croire le ministre algérien de l'Intérieur, modérément enthousiaste. "Nous sommes condamnés à construire une solidarité fiable".
M. Zerhouni a été interrogé sur les propos du ministre algérien des Anciens Combattants Mohamed Chérif Abbas, qui a dénoncé la semaine dernière le "lobby juif" qui aurait porté selon lui M. Sarkozy au pouvoir.
"Lui-même a dit qu'il n'a pas parlé comme ça", a affirmé le ministre de l'Intérieur. "Je le connais très bien" et "ce n'est pas un monsieur qui parle comme ça".
"Il me semble que vous avez donné trop d'importance à (...) ces déclarations", a-t-il ajouté. Mais "ça révèle quelque chose, ça révèle qu'il y a des choses à clarifier".
Selon le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, MM. Sarkozy et Bouteflika ont évoqué lors de leur entretien la veille les questions de mémoire. "Ce sont des choses qui pèsent entre la France et l'Algérie" et "elles avaient intérêt à être dévoilées", a-t-il souligné en marge de la visite de Tipaza. "Je pense que c'était bien que le président le dise fortement, je parle du président algérien (Abdelaziz Bouteflika), et que le président français dise sa position, qui n'est forcément pas la même".
"C'était un début de dialogue", a raconté M. Kouchner. L'entretien entre les deux hommes s'est déroulé selon lui "sur un mode très sincère et d'une certaine façon très douloureux, mais d'ouverture et d'amitié".
Quant aux déclarations du ministre algérien des Anciens combattants... "Qui est M. Abbas? Je ne veux même pas prononcer son nom", a lâché Bernard Kouchner.
Des excuses "sont en tout cas toujours utiles. Nécessaires, je n'en sais rien, mais utiles", a-t-il ajouté. Toutefois, "ça ne nous arrêtera pas de construire", a-t-il assuré.
Le président français a qualifié lundi le système colonial "de profondément injuste".
Venu visiter les ruines antiques de Tipaza, à 70km à l'ouest d'Alger, Nicolas Sarkozy a eu droit à un accueil plutôt frais de la population. Si quelque 200 personnes avaient fait le déplacement, avec drapeaux et portraits du chef de l'Etat de rigueur ainsi que des cavaliers bédouins pour le folklore, aucun applaudissement n'a accueilli le président français à sa sortie de voiture.
L'homme a serré quelques mains, alors que retentissaient des youyous de femmes, mais l'ambiance était loin des longs bains de foule que s'offrait son prédécesseur Jacques Chirac, très populaire en Algérie.
Nicolas Sarkozy, escorté par ses ministres Bernard Kouchner, Rachida Dati, Rama Yade ou Fadela Amara, et le chanteur Didier Barbelivien, a salué la "beauté" exceptionnelle" du site, qu'aimait à fréquenter l'écrivain Albert Camus. Le réalisateur Alexandre Arcady a d'ailleurs lu un passage d'une de ses oeuvres, "Noces", dans laquelle il décrit le lieu. "C'est un lien entre les deux rives de la Méditerranée. Il y a Camus qui nous tient des deux côtés", a affirmé le président français.
Nicolas Sarkozy est ensuite allé déposer une gerbe au sanctuaire du Martyr à Alger, qui rend hommage aux victimes de la "guerre de libération".
Plus que jamais, il semblait mardi qu'un fossé creusé par l'histoire coloniale séparait les deux pays.
"En France comme en Algérie, il y a plus de gens qui sont convaincus qu'ils sont condamnés à croire en une amitié possible", voulait croire le ministre algérien de l'Intérieur, modérément enthousiaste. "Nous sommes condamnés à construire une solidarité fiable".
M. Zerhouni a été interrogé sur les propos du ministre algérien des Anciens Combattants Mohamed Chérif Abbas, qui a dénoncé la semaine dernière le "lobby juif" qui aurait porté selon lui M. Sarkozy au pouvoir.
"Lui-même a dit qu'il n'a pas parlé comme ça", a affirmé le ministre de l'Intérieur. "Je le connais très bien" et "ce n'est pas un monsieur qui parle comme ça".
"Il me semble que vous avez donné trop d'importance à (...) ces déclarations", a-t-il ajouté. Mais "ça révèle quelque chose, ça révèle qu'il y a des choses à clarifier".
Selon le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, MM. Sarkozy et Bouteflika ont évoqué lors de leur entretien la veille les questions de mémoire. "Ce sont des choses qui pèsent entre la France et l'Algérie" et "elles avaient intérêt à être dévoilées", a-t-il souligné en marge de la visite de Tipaza. "Je pense que c'était bien que le président le dise fortement, je parle du président algérien (Abdelaziz Bouteflika), et que le président français dise sa position, qui n'est forcément pas la même".
"C'était un début de dialogue", a raconté M. Kouchner. L'entretien entre les deux hommes s'est déroulé selon lui "sur un mode très sincère et d'une certaine façon très douloureux, mais d'ouverture et d'amitié".
Quant aux déclarations du ministre algérien des Anciens combattants... "Qui est M. Abbas? Je ne veux même pas prononcer son nom", a lâché Bernard Kouchner.