La déclaration de l'Elysée est le point d'orgue d'une série d'interventions officielles au cours desquelles Paris s'est vivement désolidarisé de cette association. L'ambassadeur de France à N'Djamena, Bruno Foucher, a ainsi annoncé dimanche que les Français qui ont "participé à l'ensemble de cette manipulation illégale (répondraient) de leurs actes au Tchad".
Neuf Français -- des membres de l'association et trois journalistes -- ainsi que les sept Espagnols de l'équipage de l'avion qui devait transporter les enfants en France ont été interpellés jeudi à Abéché, principale ville de l'est du Tchad. Leur garde à vue au commissariat central de la ville, qui ne peut plus être prolongée, devait prendre fin lundi.
"Ils vont être transférés à la mi-journée (lundi) au bureau du procureur, qui va les entendre, étudier les procès-verbaux et décider de l'inculpation", a-t-on expliqué à l'AFP de source judiciaire tchadienne.
En cas d'inculpation, ces Européens peuvent être poursuivis pour "enlèvements et séquestrations", a dit le ministre tchadien de la Justice Albert Pahimi Padacké au journal français L'Est républicain.
Un pilote belge qui a acheminé une partie des enfants à Abéché depuis la frontière tchado-soudanaise est lui aussi en garde à vue depuis dimanche à N'Djamena.
Les autorités françaises s'étaient bornées jusqu'ici à prendre des nouvelles de leurs ressortissants interpellés.
Lundi, la secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères Rama Yade leur a promis "un maximum de protection", et a estimé qu'il fallait "dissocier" le sort des journalistes en reportage, dont l'organisation Reporters sans frontières (RSF) a demandé la libération "sans condition".
N'Djamena a accusé verbalement les responsables de l'opération d'"enlèvement" et "trafic" d'enfants. Le président Deby s'est même demandé s'ils entendaient "vendre" les enfants "aux ONG pédophiles", ou bien "les tuer et enlever leurs organes".
Face à ces accusations répétées avant même toute inculpation formelle, François Hollande, à la tête du Parti socialiste, principale formation d'opposition en France, a estimé qu'il fallait "éviter que le président tchadien en fasse un élément de pression".
Le président Deby a toutefois garanti à Nicolas Sarkozy que la force que l'Union européenne (UE) doit déployer dans les prochaines semaines dans l'est du Tchad et le nord-est de la Centrafrique n'était pas remise en cause.
L'Arche de Zoé, qui assure que Paris ne lui a jamais clairement interdit de mener son opération, dit avoir voulu "sauver de la mort" des "orphelins" affectés par la guerre civile au Darfour, dans l'ouest du Soudan frontalier du Tchad.
A l'orphelinat d'Abéché, les agences humanitaires tentent de mener l'enquête auprès des enfants, parfois apeurés. "On pense de plus en plus que ce ne sont pas des orphelins", explique une porte-parole du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, Annette Rehrl. Mais "on doit le vérifier tout de même dans les villages", nuance-t-elle.
"C'est une bande d'illuminés qui ont monté cette opération parce qu'ils y croyaient je suppose", a affirmé lundi Rama Yade au sujet des responsables de l'Arche de Zoé.
La justice française a ouvert une information judiciaire, la semaine dernière, et soupçonne cette association d'avoir tenté de servir d'intermédiaire illégal dans le domaine de l'adoption.
Neuf Français -- des membres de l'association et trois journalistes -- ainsi que les sept Espagnols de l'équipage de l'avion qui devait transporter les enfants en France ont été interpellés jeudi à Abéché, principale ville de l'est du Tchad. Leur garde à vue au commissariat central de la ville, qui ne peut plus être prolongée, devait prendre fin lundi.
"Ils vont être transférés à la mi-journée (lundi) au bureau du procureur, qui va les entendre, étudier les procès-verbaux et décider de l'inculpation", a-t-on expliqué à l'AFP de source judiciaire tchadienne.
En cas d'inculpation, ces Européens peuvent être poursuivis pour "enlèvements et séquestrations", a dit le ministre tchadien de la Justice Albert Pahimi Padacké au journal français L'Est républicain.
Un pilote belge qui a acheminé une partie des enfants à Abéché depuis la frontière tchado-soudanaise est lui aussi en garde à vue depuis dimanche à N'Djamena.
Les autorités françaises s'étaient bornées jusqu'ici à prendre des nouvelles de leurs ressortissants interpellés.
Lundi, la secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères Rama Yade leur a promis "un maximum de protection", et a estimé qu'il fallait "dissocier" le sort des journalistes en reportage, dont l'organisation Reporters sans frontières (RSF) a demandé la libération "sans condition".
N'Djamena a accusé verbalement les responsables de l'opération d'"enlèvement" et "trafic" d'enfants. Le président Deby s'est même demandé s'ils entendaient "vendre" les enfants "aux ONG pédophiles", ou bien "les tuer et enlever leurs organes".
Face à ces accusations répétées avant même toute inculpation formelle, François Hollande, à la tête du Parti socialiste, principale formation d'opposition en France, a estimé qu'il fallait "éviter que le président tchadien en fasse un élément de pression".
Le président Deby a toutefois garanti à Nicolas Sarkozy que la force que l'Union européenne (UE) doit déployer dans les prochaines semaines dans l'est du Tchad et le nord-est de la Centrafrique n'était pas remise en cause.
L'Arche de Zoé, qui assure que Paris ne lui a jamais clairement interdit de mener son opération, dit avoir voulu "sauver de la mort" des "orphelins" affectés par la guerre civile au Darfour, dans l'ouest du Soudan frontalier du Tchad.
A l'orphelinat d'Abéché, les agences humanitaires tentent de mener l'enquête auprès des enfants, parfois apeurés. "On pense de plus en plus que ce ne sont pas des orphelins", explique une porte-parole du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, Annette Rehrl. Mais "on doit le vérifier tout de même dans les villages", nuance-t-elle.
"C'est une bande d'illuminés qui ont monté cette opération parce qu'ils y croyaient je suppose", a affirmé lundi Rama Yade au sujet des responsables de l'Arche de Zoé.
La justice française a ouvert une information judiciaire, la semaine dernière, et soupçonne cette association d'avoir tenté de servir d'intermédiaire illégal dans le domaine de l'adoption.