La philo made in Femme
Mardi 28 Mars 2006 - 11:12
Les parents d'aujourd'hui ne se montrent pas assez fermes avec leurs enfants. Et c'est mauvais pour toute la famille. Les psychologues et les éducateurs s'alarment. Mais, heureusement, la tendance commence à s'inverser.
Sa mère n'a pas le temps d'aller la chercher à la sortie de l'école. Elle prie Charlotte, tante de la fillette, de s'y rendre. Lorsque celle-ci arrive dans la cour, elle tombe sur la directrice, ulcérée. La douce Catherine, 5 ans, a écrit à la craie bleue sur les murs du couloir : « Merde à la dirlo. » La tante Charlotte ramène Catherine, piteuse, à la maison et raconte le drame à sa mère, attendant de celle-ci qu'elle sévisse. La mère écoute le récit en silence, se tourne vers Catherine, lui sourit, attendrie : « Tu sais écrire, ma chérie, c'est merveilleux... »
Isabelle emmène son fils, Martin, tous les samedis après-midi au square proche de leur domicile du 15e arrondissement de Paris. Martin, 4 ans, accroupi au milieu du bac à sable, se fait mordre à l'épaule par un garçon qui veut lui arracher son râteau vert. Isabelle, l'entendant hurler, se précipite et voit la mère du petit agresseur le prendre dans ses bras, le consoler en chantonnant, lui caresser les joues : « Mon petit poussin, je vais t'acheter un râteau, c'est pas la peine de prendre celui du petit garçon. » De la morsure infligée il ne sera pas question. Pourquoi punir lorsqu'il est si doux de consoler ?
Myriam, jeune professeur de français dans un collège tranquille de la banlieue parisienne, le constate tous les jours. Ses élèves, des enfants de 11-12 ans, sont gâtés. Baskets à 700 francs, blousons idem, téléphone portable au fond du sac, ils sont rétifs à toute discipline, exigent, crient, se battent, négocient, marchandent. « Récemment, un élève d'une collègue a craché sur sa table. Son professeur, en guise de punition lui a ordonné de nettoyer son crachat. L'élève a refusé. Le lendemain, elle avait les parents dans sa classe, ils l'ont violemment prise à partie. Comment pouvait-elle infliger à leur fils une punition aussi dégradante ? » Marie, professeur des écoles dans un établissement privé parisien, raconte les journées de ses élèves, âgés de 9 ans : « Ils rentrent en se bousculant, sans dire bonjour, parlent quand ils ont envie de parler, se lèvent quand ils ont envie de se lever, tutoient tout le monde, ne disent pas merci ou au revoir. Nous perdons un temps fou à leur inculquer ces principes élémentaires. » Myriam, Marie et leurs collègues sont unanimes : les enfants sont gâtés. « Gâtés pourris », comme ils le disent eux-mêmes.
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Isabelle emmène son fils, Martin, tous les samedis après-midi au square proche de leur domicile du 15e arrondissement de Paris. Martin, 4 ans, accroupi au milieu du bac à sable, se fait mordre à l'épaule par un garçon qui veut lui arracher son râteau vert. Isabelle, l'entendant hurler, se précipite et voit la mère du petit agresseur le prendre dans ses bras, le consoler en chantonnant, lui caresser les joues : « Mon petit poussin, je vais t'acheter un râteau, c'est pas la peine de prendre celui du petit garçon. » De la morsure infligée il ne sera pas question. Pourquoi punir lorsqu'il est si doux de consoler ?
Myriam, jeune professeur de français dans un collège tranquille de la banlieue parisienne, le constate tous les jours. Ses élèves, des enfants de 11-12 ans, sont gâtés. Baskets à 700 francs, blousons idem, téléphone portable au fond du sac, ils sont rétifs à toute discipline, exigent, crient, se battent, négocient, marchandent. « Récemment, un élève d'une collègue a craché sur sa table. Son professeur, en guise de punition lui a ordonné de nettoyer son crachat. L'élève a refusé. Le lendemain, elle avait les parents dans sa classe, ils l'ont violemment prise à partie. Comment pouvait-elle infliger à leur fils une punition aussi dégradante ? » Marie, professeur des écoles dans un établissement privé parisien, raconte les journées de ses élèves, âgés de 9 ans : « Ils rentrent en se bousculant, sans dire bonjour, parlent quand ils ont envie de parler, se lèvent quand ils ont envie de se lever, tutoient tout le monde, ne disent pas merci ou au revoir. Nous perdons un temps fou à leur inculquer ces principes élémentaires. » Myriam, Marie et leurs collègues sont unanimes : les enfants sont gâtés. « Gâtés pourris », comme ils le disent eux-mêmes.
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Cédric Lopez
Rédigé par Cédric Lopez le Mardi 28 Mars 2006 à 11:12
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