Magazine des Femmes d'Aix en Provence

La philo made in Femme

Mercredi 19 Avril 2006 - 09:17


J’ai mis beaucoup de bonne volonté.
J’ai rempli mes placards d’aliments santé, de pâtes complètes et mon frigo de fruits et de légumes.



Ronde je suis ronde je resterai

Je n’ai plus mis de sucre dans mon café. Tellement amer que je n’ai plus bu de café du tout, quitte à somnoler tous les après-midi derrière mon ordinateur.

J’ai bu mon litre et demi d’eau par jour, pour éliminer. Le litron était planté sur mon bureau, comme une revendication syndicale. Je bois donc je mincis.

J’ai fait des détours pour ne pas passer devant la boulangerie dont le soupirail laisse échapper des effluves diaboliques de pain au chocolat tout chaud.

J’ai avalé, sans mâcher tellement c’était mauvais, des pseudo desserts à base de feuilles de gélatine en rêvant à un baba au rhum dégoulinant de sirop parfumé.

J’ai boudé les autobus, respiré les gaz d’échappement à m’en noircir les poumons en marchant pour revenir de la supérette, avec des yaourts à bout de bras.

Je me suis massée matin et soir de crèmes amincissantes onéreuses. Mais compte tenu de la surface à tartiner, mon portefeuille mincissait plus vite que moi. J’ai même acheté un appareil de massage. Au bout de trois séances, j’étais couverte de bleus.

J’ai minci. De 2 kg en quinze jours. Sans sortir. Terminées les tartiflettes avec les copains au coin du feu. Tout juste un petit cari de poulet sans une once d’huile.

Et puis, j'ai craqué...

Sylvie Louis
Rédigé par Sylvie Louis le Mercredi 19 Avril 2006 à 09:17

La philo made in Femme

Vendredi 31 Mars 2006 - 14:00


Face aux désobéissances et aux caprices, des questions se posent : faillite d’éducation ou limite salutaire ?


Bien punir ses enfants

Il est dans la nature de l’enfant de vouloir déborder les limites imposées. Désobéir est pour lui l’occasion d’aller à la découverte du monde qui l’entoure et de sa relation à ses parents. Aujourd’hui, trop de parents ne savent plus punir leurs enfants. Les parents actuels veulent trouver un équilibre entre l’éducation à la dure d’il y a quelques décennies et l’ « interdit d’interdire » des années 60. Et ils se perdent.

Il est nécessaire de prendre conscience de l’utilité du dialogue dans l’éducation, mais aussi reconnaître l’importance d’imposer des limites. Freud lui-même a insisté sur le « besoin de punition » ressenti par l’enfant qui a fauté. L’éducation repose en effet sur un système de règles qui doivent permettre à l’enfant de comprendre la différence entre ce qui est autorisé et ce qui est interdit. Mais si la sanction est le geste par lequel le parent vient réaffirmer la règle, cela sous-entend que celle-ci ait été posé au préalable comme un impératif. Le discours parental doit être sans ambiguïté. Car le plus important dans la punition est bien de soulager l’enfant d’une culpabilité : il sait qu’il a mal agi et s’en veut.

A lire :
L’Enfant, chef de famille de Daniel Marcelli (Le Livre de Poche, 2006)
Parents, osez dire non ! de Patrick Delaroche (Albin Michel, 1996)
Arrête de me parler sur ce ton ! de Patrice Huerre (Albin Michel, 2004).

Cédric Lopez
Rédigé par Cédric Lopez le Vendredi 31 Mars 2006 à 14:00