Le président sénégalais Abdoulaye Wade et Jacob Zuma, chef de file de l'ANC, au pouvoir en Afrique du Sud, ont demandé mardi au chef de l'Etat zimbabwéen Robert Mugabe de reporter le scrutin prévu vendredi.
Craignant pour la vie des ses électeurs, le candidat de l'opposition Morgan Tsvangirai, arrivé en tête du premier tour, le 29 mars, a renoncé dimanche à se présenter au second. S'estimant menacé, il s'est réfugié depuis à l'ambassade des Pays-Bas à Harare.
"J'ai appris que les soldats se sont introduits chez Morgan Tsvangirai le dimanche 22 juin pour le chercher et qu'il n'a dû son salut qu'en quittant précipitamment son domicile quelques minutes avant, averti par des proches", dit Wade dans un communiqué transmis mardi à Reuters.
Zuma a, quant à, lui estimé que la situation échappait à tout contrôle et a demandé aux Nations unies ainsi qu'à Communauté pour le développement de l'Afrique australe (SADC) d'intervenir d'urgence.
"L'ANC estime que le second tour n'est plus une solution. Il faut en premier lieu un accord politique, puis des élections", a-t-il déclaré.
Dans la nuit, le Conseil de sécurité des Nations unies avait jugé à l'unanimité que la tenue d'élections libres et équitables était "impossible" au Zimbabwe, du fait des violences et des restrictions imposées à l'opposition.
HARARE ENTEND MAINTENIR LE SECOND TOUR
Cette déclaration non contraignante, notamment acceptée par l'Afrique du Sud, la Chine et la Russie, marque l'entrée en scène de l'exécutif onusien dans la crise zimbabwéenne, que les puissances occidentales et l'opposition imputent au président Robert Mugabe, 84 ans, au pouvoir depuis l'indépendance, acquise en 1980.
"Le Conseil de sécurité déplore que la campagne de violence et les restrictions imposées à l'opposition aient rendu impossible la tenue d'une élection libre et équitable le 27 juin", peut-on lire dans cette déclaration.
Boniface Chidyausiku, représentant permanent du Zimbabwe à l'Onu, a aussitôt réaffirmé que le second tour de l'élection présidentielle était maintenu. Mugabe lui-même s'est prononcé en ce sens dans la journée.
Tsvangirai, qui n'a pas demandé l'asile aux Pays-Bas, a passé une deuxième nuit à l'ambassade.
"L'ambassadeur a parlé au gouvernement (zimbabwéen) et a reçu l'assurance qu'aucune menace ne pesait sur moi", a-t-il déclaré au micro d'une radio néerlandaise, ajoutant qu'il serait en mesure de quitter les lieux dans les jours à venir.
Evoquant la résolution du Conseil de sécurité, le chef de file du Mouvement pour le changement démocratique l'a jugée "très importante".
"Elle impute clairement la responsabilité (des violences) à Mugabe. Je suis certain qu'il ne pourra plus continuer à contester la position de la communauté internationale", a-t-il ajouté.
L'Afrique du Sud s'est également félicitée de ce coup de pouce à sa médiation. Son président Thabo Mbeki, partisan d'une "diplomatie douce" à l'égard de Mugabe, fait office de médiateur pour le compte de la SADC. Il s'est jusqu'ici refusé aux pressions économiques, malgré des appels répétés en ce sens.
Réunis à Luanda, les ministres des Affaires étrangères de l'organisation ont déploré mardi le "climat d'extrême violence" qui prévaut au Zimbabwe et ont rappelé les autorités à leur devoir de protection des citoyens, selon l'agence de presse angolaise Angop.
Source: yahoo news
Craignant pour la vie des ses électeurs, le candidat de l'opposition Morgan Tsvangirai, arrivé en tête du premier tour, le 29 mars, a renoncé dimanche à se présenter au second. S'estimant menacé, il s'est réfugié depuis à l'ambassade des Pays-Bas à Harare.
"J'ai appris que les soldats se sont introduits chez Morgan Tsvangirai le dimanche 22 juin pour le chercher et qu'il n'a dû son salut qu'en quittant précipitamment son domicile quelques minutes avant, averti par des proches", dit Wade dans un communiqué transmis mardi à Reuters.
Zuma a, quant à, lui estimé que la situation échappait à tout contrôle et a demandé aux Nations unies ainsi qu'à Communauté pour le développement de l'Afrique australe (SADC) d'intervenir d'urgence.
"L'ANC estime que le second tour n'est plus une solution. Il faut en premier lieu un accord politique, puis des élections", a-t-il déclaré.
Dans la nuit, le Conseil de sécurité des Nations unies avait jugé à l'unanimité que la tenue d'élections libres et équitables était "impossible" au Zimbabwe, du fait des violences et des restrictions imposées à l'opposition.
HARARE ENTEND MAINTENIR LE SECOND TOUR
Cette déclaration non contraignante, notamment acceptée par l'Afrique du Sud, la Chine et la Russie, marque l'entrée en scène de l'exécutif onusien dans la crise zimbabwéenne, que les puissances occidentales et l'opposition imputent au président Robert Mugabe, 84 ans, au pouvoir depuis l'indépendance, acquise en 1980.
"Le Conseil de sécurité déplore que la campagne de violence et les restrictions imposées à l'opposition aient rendu impossible la tenue d'une élection libre et équitable le 27 juin", peut-on lire dans cette déclaration.
Boniface Chidyausiku, représentant permanent du Zimbabwe à l'Onu, a aussitôt réaffirmé que le second tour de l'élection présidentielle était maintenu. Mugabe lui-même s'est prononcé en ce sens dans la journée.
Tsvangirai, qui n'a pas demandé l'asile aux Pays-Bas, a passé une deuxième nuit à l'ambassade.
"L'ambassadeur a parlé au gouvernement (zimbabwéen) et a reçu l'assurance qu'aucune menace ne pesait sur moi", a-t-il déclaré au micro d'une radio néerlandaise, ajoutant qu'il serait en mesure de quitter les lieux dans les jours à venir.
Evoquant la résolution du Conseil de sécurité, le chef de file du Mouvement pour le changement démocratique l'a jugée "très importante".
"Elle impute clairement la responsabilité (des violences) à Mugabe. Je suis certain qu'il ne pourra plus continuer à contester la position de la communauté internationale", a-t-il ajouté.
L'Afrique du Sud s'est également félicitée de ce coup de pouce à sa médiation. Son président Thabo Mbeki, partisan d'une "diplomatie douce" à l'égard de Mugabe, fait office de médiateur pour le compte de la SADC. Il s'est jusqu'ici refusé aux pressions économiques, malgré des appels répétés en ce sens.
Réunis à Luanda, les ministres des Affaires étrangères de l'organisation ont déploré mardi le "climat d'extrême violence" qui prévaut au Zimbabwe et ont rappelé les autorités à leur devoir de protection des citoyens, selon l'agence de presse angolaise Angop.
Source: yahoo news