"Les dirigeants politiques doivent au peuple du Zimbabwe et à la région de faire preuve de maturité politique pour le bien de leur peuple", a déclaré le président sud-africain Kgalema Motlanthe en ouvrant le sommet de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC).
Ce blocage est "décevant", a estimé M. Motlanthe, dont le ton tranche avec celui de son prédécesseur Thabo Mbeki, ancien médiateur de la SADC dans la crise au Zimbabwe, évincé de la présidence de l'Afrique du Sud fin septembre, et qui avait toujours pris soin de ménager le plus vieux chef d'Etat d'Afrique.
"Nous exhortons les trois parties à (...) se mettre d'accord sur les questions en suspens, y compris l'attribution du ministère de l'Intérieur", dont dépend la puissante police, a continué M. Motlanthe, qui exerce la présidence tournante de la SADC.
Sans attendre la conclusion d'un accord définitif, le président zimbabwéen, réélu fin juin lors d'un scrutin entaché de violences, a attribué certains portefeuilles, dont celui de la Défense, à ses fidèles de l'Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique (Zanu-PF).
Le Mouvement pour le changement démocratique (MDC, opposition) refuse cet état de fait.
La réunion s'annonce donc difficile, le parti de M. Mugabe comme l'opposition demeurant inflexibles.
"Nous ne pouvons nous permettre de rester sur ce blocage", a pourtant déclaré un conseiller du chef de l'opposition Morgan Tsvangirai. "La SADC doit prendre une décision et se prononcer clairement sur les conséquences d'un blocage", a-t-il ajouté.
En admettant qu'elle surmonte ses propres divisions, illustrées par la présence de seulement cinq des 15 chefs d'Etat membres à Johannesburg, la région ne peut imposer une solution sans l'adhésion des trois parties, a souligné un diplomate occidental, observateur à la réunion.
D'un côté, les clans "sont enracinés dans leurs positions de façon telle que la SADC va devoir appliquer une très forte pression", a-t-il estimé. De l'autre, "toute pression mal choisie risque de déboucher sur un accord non viable, qui s'écroulera en quelques mois."
A Harare, 300 personnes s'étaient rassemblées dimanche pour prier. "Les gens meurent chaque jour à l'hôpital à cause des problèmes de livraison" de médicaments et de matériel, a rappelé l'évêque Tudor Bismark devant les fidèles réunis dans un parking, sous haute surveillance policière.
La paralysie politique prolonge les souffrances de la population qui se débat pour survivre face aux pénuries de denrées de base, un chômage de quelque 80% et une hyperinflation qui défie l'entendement à 213 millions % en taux annuel.
Au moins 17 personnes sont mortes du choléra la semaine dernière dans un quartier populaire de Harare, faute de produits d'assainissement de l'eau.
Le sommet d'un jour, auquel participe le président congolais Joseph Kabila, doit également se pencher sur le conflit en République démocratique du Congo (RDC), où de violents combats ont repris dans l'est entre l'armée et la rébellion de Laurent Nkunda.
Dès l'ouverture, la SADC a appelé "à un cessez-le-feu immédiat afin de permettre à l'aide humanitaire d'atteindre les personnes déplacées" par le conflit.
Mais M. Motlanthe a également dénoncé les "limitations" du mandat de la Mission des Nations unies en RDC (Monuc). "Son mandat actuel limite sa capacité à agir en tant que réelle force de maintien de la paix et à contribuer à une solution durable", a-t-il lancé.
Selon une source proche du sommet, le président Kabila tentait d'obtenir de la région l'envoi de troupes régionales, ce que le bloc n'est pas prêt à faire.
Source: Yahoo News
Ce blocage est "décevant", a estimé M. Motlanthe, dont le ton tranche avec celui de son prédécesseur Thabo Mbeki, ancien médiateur de la SADC dans la crise au Zimbabwe, évincé de la présidence de l'Afrique du Sud fin septembre, et qui avait toujours pris soin de ménager le plus vieux chef d'Etat d'Afrique.
"Nous exhortons les trois parties à (...) se mettre d'accord sur les questions en suspens, y compris l'attribution du ministère de l'Intérieur", dont dépend la puissante police, a continué M. Motlanthe, qui exerce la présidence tournante de la SADC.
Sans attendre la conclusion d'un accord définitif, le président zimbabwéen, réélu fin juin lors d'un scrutin entaché de violences, a attribué certains portefeuilles, dont celui de la Défense, à ses fidèles de l'Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique (Zanu-PF).
Le Mouvement pour le changement démocratique (MDC, opposition) refuse cet état de fait.
La réunion s'annonce donc difficile, le parti de M. Mugabe comme l'opposition demeurant inflexibles.
"Nous ne pouvons nous permettre de rester sur ce blocage", a pourtant déclaré un conseiller du chef de l'opposition Morgan Tsvangirai. "La SADC doit prendre une décision et se prononcer clairement sur les conséquences d'un blocage", a-t-il ajouté.
En admettant qu'elle surmonte ses propres divisions, illustrées par la présence de seulement cinq des 15 chefs d'Etat membres à Johannesburg, la région ne peut imposer une solution sans l'adhésion des trois parties, a souligné un diplomate occidental, observateur à la réunion.
D'un côté, les clans "sont enracinés dans leurs positions de façon telle que la SADC va devoir appliquer une très forte pression", a-t-il estimé. De l'autre, "toute pression mal choisie risque de déboucher sur un accord non viable, qui s'écroulera en quelques mois."
A Harare, 300 personnes s'étaient rassemblées dimanche pour prier. "Les gens meurent chaque jour à l'hôpital à cause des problèmes de livraison" de médicaments et de matériel, a rappelé l'évêque Tudor Bismark devant les fidèles réunis dans un parking, sous haute surveillance policière.
La paralysie politique prolonge les souffrances de la population qui se débat pour survivre face aux pénuries de denrées de base, un chômage de quelque 80% et une hyperinflation qui défie l'entendement à 213 millions % en taux annuel.
Au moins 17 personnes sont mortes du choléra la semaine dernière dans un quartier populaire de Harare, faute de produits d'assainissement de l'eau.
Le sommet d'un jour, auquel participe le président congolais Joseph Kabila, doit également se pencher sur le conflit en République démocratique du Congo (RDC), où de violents combats ont repris dans l'est entre l'armée et la rébellion de Laurent Nkunda.
Dès l'ouverture, la SADC a appelé "à un cessez-le-feu immédiat afin de permettre à l'aide humanitaire d'atteindre les personnes déplacées" par le conflit.
Mais M. Motlanthe a également dénoncé les "limitations" du mandat de la Mission des Nations unies en RDC (Monuc). "Son mandat actuel limite sa capacité à agir en tant que réelle force de maintien de la paix et à contribuer à une solution durable", a-t-il lancé.
Selon une source proche du sommet, le président Kabila tentait d'obtenir de la région l'envoi de troupes régionales, ce que le bloc n'est pas prêt à faire.
Source: Yahoo News