Robert Mugabe, le principal responsable de l'opposition Morgan Tsvangirai, chef du Mouvement pour le changement démocratique (MDC) et Arthur Mutambara, leader d'une faction dissidente du MDC, ont chacun promis d'oeuvrer à la réussite de l'accord, menacée par les difficultés économiques du pays et les rivalités anciennes et profondes entre les différentes parties.
Signe des tensions entre chaque camp, des milliers de militants des partis rivaux ont échangé des jets de pierre devant le centre des congrès où se déroulait la cérémonie de signature. Plusieurs centaines de personnes ont forcé les barrières pour pénétrer dans l'enceinte du centre. La police a dû procéder à des tirs d'avertissement et lâcher les chiens anti-émeutes sur la foule, qui s'est calmée ensuite et acclamé le départ des dirigeants.
Il aura fallu plus de deux mois de difficiles négociations sous la médiation de Thabo Mbeki pour parvenir à cet accord de partage du pouvoir. Selon le président sud-africain, Robert Mugabe, 84 ans, reste président, son rival malheureux du premier tour de la présidentielle Morgan Tsvangirai, 56 ans, devient Premier ministre et Arthur Mutambara, vice-Premier ministre.
Les 30 premières pages de l'accord, qui en compte 80, ont été rendues publiques après la signature de l'accord. Il prévoit un arrangement complexe dans lequel Robert Mugabe présiderait le Cabinet zimbabwéen, Morgan Tsvangirai dirigeant un nouveau Conseil des ministres chargé d'élaborer la politique gouvernementale.
Par ailleurs, il fixe un calendrier pour écrire une nouvelle constitution, avec l'apport de groupes civiques. Le processus de consultation commencerait d'ici un mois et un référendum sur le texte est prévu dans les deux ans. L'accord promet également un assouplissement des lois très restrictives sur la presse.
Lors du premier tour de la présidentielle en mars dernier, Morgan Tsvangirai avait remporté la majorité des voix, sans pouvoir éviter un second tour face à Mugabe. Le déchaînement de violence orchestré par le pouvoir contre ses partisans avait conduit le chef de l'opposition à se retirer du second tour, remporté ainsi par le président sortant en juin.
Dans un discours retransmis à la télévision nationale après la signature de l'accord devant des diplomates, des dignitaires zimbabwéens et plusieurs dirigeants africains, Morgan Tsvangirai a expliqué que la priorité du gouvernement serait de lutter contre la faim.
Avec l'inflation monumentale -plus de 160.000% selon les chiffres officiels- la plus forte du monde, et la mauvaise récolte de cette année, nombre de Zimbabwéens éprouvent des difficultés pour se nourrir dans ce pays autrefois grenier de la région. En outre, le gouvernement de Robert Mugabe a restreint entre juin et août le travail des organisation humanitaires. Avant la levée de l'interdiction, l'ONU estimait que plus de cinq millions de personnes auraient besoin d'une aide alimentaire d'ici la fin de l'année.
Ses détracteurs ont lié le déclin économique du pays aux expropriations agricoles décidées en 2000 par Robert Mugabe, qui avait décidé de saisir les fermes des blancs en faveur des noirs défavorisés. Mais beaucoup d'exploitations avaient atterri entre les mains des fidèles du président, perturbant la base agricole de l'économie.
Certains membres de l'opposition qui réclamaient que Robert Mugabe abandonne le pouvoir estiment que l'accord ne va pas assez loin et craignent que le président ne puisse le tourner en sa faveur, en exploitant notamment les tensions entre les deux factions de l'opposition.
Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne ont salué prudemment lundi la signature de l'accord, mais jugé prématuré une levée des sanctions à l'encontre de Robert Mugabe tant qu'il n'aura pas prouvé qu'il est déterminé à restaurer la démocratie. Des millions de dollars d'aide occidentale sont à la clé.
"Nous espérons que le nouveau gouvernement va maintenant revenir sur les politiques tragiques et le déclin des dernières années", a déclaré le chef de la diplomatie britannique David Miliband dans un communiqué. "Le nouveau gouvernement doit commencer à reconstruire le pays. S'il le fait, la Grande-Bretagne et le reste de la communauté internationale ne tarderont pas à le soutenir".
Washington a également réagi avec prudence, indiquant ne pas avoir pris connaissance de toutes les dispositions de l'accord.
Source: Yahoo News
Signe des tensions entre chaque camp, des milliers de militants des partis rivaux ont échangé des jets de pierre devant le centre des congrès où se déroulait la cérémonie de signature. Plusieurs centaines de personnes ont forcé les barrières pour pénétrer dans l'enceinte du centre. La police a dû procéder à des tirs d'avertissement et lâcher les chiens anti-émeutes sur la foule, qui s'est calmée ensuite et acclamé le départ des dirigeants.
Il aura fallu plus de deux mois de difficiles négociations sous la médiation de Thabo Mbeki pour parvenir à cet accord de partage du pouvoir. Selon le président sud-africain, Robert Mugabe, 84 ans, reste président, son rival malheureux du premier tour de la présidentielle Morgan Tsvangirai, 56 ans, devient Premier ministre et Arthur Mutambara, vice-Premier ministre.
Les 30 premières pages de l'accord, qui en compte 80, ont été rendues publiques après la signature de l'accord. Il prévoit un arrangement complexe dans lequel Robert Mugabe présiderait le Cabinet zimbabwéen, Morgan Tsvangirai dirigeant un nouveau Conseil des ministres chargé d'élaborer la politique gouvernementale.
Par ailleurs, il fixe un calendrier pour écrire une nouvelle constitution, avec l'apport de groupes civiques. Le processus de consultation commencerait d'ici un mois et un référendum sur le texte est prévu dans les deux ans. L'accord promet également un assouplissement des lois très restrictives sur la presse.
Lors du premier tour de la présidentielle en mars dernier, Morgan Tsvangirai avait remporté la majorité des voix, sans pouvoir éviter un second tour face à Mugabe. Le déchaînement de violence orchestré par le pouvoir contre ses partisans avait conduit le chef de l'opposition à se retirer du second tour, remporté ainsi par le président sortant en juin.
Dans un discours retransmis à la télévision nationale après la signature de l'accord devant des diplomates, des dignitaires zimbabwéens et plusieurs dirigeants africains, Morgan Tsvangirai a expliqué que la priorité du gouvernement serait de lutter contre la faim.
Avec l'inflation monumentale -plus de 160.000% selon les chiffres officiels- la plus forte du monde, et la mauvaise récolte de cette année, nombre de Zimbabwéens éprouvent des difficultés pour se nourrir dans ce pays autrefois grenier de la région. En outre, le gouvernement de Robert Mugabe a restreint entre juin et août le travail des organisation humanitaires. Avant la levée de l'interdiction, l'ONU estimait que plus de cinq millions de personnes auraient besoin d'une aide alimentaire d'ici la fin de l'année.
Ses détracteurs ont lié le déclin économique du pays aux expropriations agricoles décidées en 2000 par Robert Mugabe, qui avait décidé de saisir les fermes des blancs en faveur des noirs défavorisés. Mais beaucoup d'exploitations avaient atterri entre les mains des fidèles du président, perturbant la base agricole de l'économie.
Certains membres de l'opposition qui réclamaient que Robert Mugabe abandonne le pouvoir estiment que l'accord ne va pas assez loin et craignent que le président ne puisse le tourner en sa faveur, en exploitant notamment les tensions entre les deux factions de l'opposition.
Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne ont salué prudemment lundi la signature de l'accord, mais jugé prématuré une levée des sanctions à l'encontre de Robert Mugabe tant qu'il n'aura pas prouvé qu'il est déterminé à restaurer la démocratie. Des millions de dollars d'aide occidentale sont à la clé.
"Nous espérons que le nouveau gouvernement va maintenant revenir sur les politiques tragiques et le déclin des dernières années", a déclaré le chef de la diplomatie britannique David Miliband dans un communiqué. "Le nouveau gouvernement doit commencer à reconstruire le pays. S'il le fait, la Grande-Bretagne et le reste de la communauté internationale ne tarderont pas à le soutenir".
Washington a également réagi avec prudence, indiquant ne pas avoir pris connaissance de toutes les dispositions de l'accord.
Source: Yahoo News