Au cours de sa garde à vue, en mai 1999, Alain Ferrandi a confirmé le récit de son épouse, qui avait déclaré aux enquêteurs qu'Yvan Colonna et Pierre Alessandri avaient passé la nuit après l'assassinat du préfet à leur domicile. "Mon épouse a dit la vérité", a-t-il alors déclaré. Une position qu'il arrive aisément à expliquer lundi par le fait que son épouse était alors en garde à vue avec lui, et par sa faute, et que son seul "souci était que (s)on épouse puisse être libérée et retrouver (leur) enfant". "Je n'ai pensé ni à Pierre Alessandri, ni à Yvan Colonna, je pense à ma femme, je ne les mets pas en cause", a-t-il affirmé lundi devant la cour d'assises de Paris.
Directement interpellé par Yvan Colonna, qui lui a demandé de "bien expliquer" son attitude et la raison pour laquelle il a attendu le procès de 2003 pour le mettre hors de cause, il lui a répondu directement aussi: "Je me suis déjà expliqué à ce sujet. Je sais que tu es un homme d'honneur. Si tu avais participé à cette action, tu l'aurais reconnu... Par conséquent, je confirme que tu ne faisais pas partie du groupe".
Quant à Pierre Alessandri, s'il n'a pas innocenté Colonna plus tôt, assure-t-il, c'est qu'il avait "construit une bulle psychologique". "J'étais incapable d'assumer mon acte".
Mais l'accusé veut plus de clarté et l'interpelle.
- "Je n'ai pas osé m'adresser à ta femme, elle n'était pas en bon état psychologique. Dis-moi si j'ai fait partie des anonymes (ndlr: le nom donné au groupe), de l'attaque de Pietrosella et si j'étais sur l'action du préfet.
- "Normalement je ne réponds pas aux questions sur l'action. Je crois que je vais faire une entorse parce qu'il joue sur l'affectif. M. Colonna n'a jamais fait partie du groupe, de l'attaque ou été sur l'action du préfet. C'est bien moi qui ai tiré et M. Colonna n'y est pour rien.
- C'est pas la question que je te pose. Je te demande si j'y étais ou pas?
- Non, je confirme", répond Alessandri en quittant la cour sans un regard pour son ancien ami.
Directement interpellé par Yvan Colonna, qui lui a demandé de "bien expliquer" son attitude et la raison pour laquelle il a attendu le procès de 2003 pour le mettre hors de cause, il lui a répondu directement aussi: "Je me suis déjà expliqué à ce sujet. Je sais que tu es un homme d'honneur. Si tu avais participé à cette action, tu l'aurais reconnu... Par conséquent, je confirme que tu ne faisais pas partie du groupe".
Quant à Pierre Alessandri, s'il n'a pas innocenté Colonna plus tôt, assure-t-il, c'est qu'il avait "construit une bulle psychologique". "J'étais incapable d'assumer mon acte".
Mais l'accusé veut plus de clarté et l'interpelle.
- "Je n'ai pas osé m'adresser à ta femme, elle n'était pas en bon état psychologique. Dis-moi si j'ai fait partie des anonymes (ndlr: le nom donné au groupe), de l'attaque de Pietrosella et si j'étais sur l'action du préfet.
- "Normalement je ne réponds pas aux questions sur l'action. Je crois que je vais faire une entorse parce qu'il joue sur l'affectif. M. Colonna n'a jamais fait partie du groupe, de l'attaque ou été sur l'action du préfet. C'est bien moi qui ai tiré et M. Colonna n'y est pour rien.
- C'est pas la question que je te pose. Je te demande si j'y étais ou pas?
- Non, je confirme", répond Alessandri en quittant la cour sans un regard pour son ancien ami.