Amériques
13/10/2009 17:40

Washington renoncerait à critiquer publiquement Moscou

L'administration américaine a décidé de ne plus critiquer publiquement la Russie en matière de démocratie et de respect des droits de l'homme afin d'aboutir à une relation plus constructive, affirme ce mardi un quotidien .


Le journal rapporte les propos de Michael McFaul, conseiller pour la Russie de Barack Obama, lors d'une rencontre lundi soir avec le chef adjoint de l'administration présidentielle russe, Vladislav Sourkov.

"Nous en sommes arrivés à la conclusion que sur cet aspect (ndlr, les droits de l'homme), nous avions besoin d'un redémarrage et d'un rejet des approches précédentes qui ont rendu les relations russo-américaines plus compliquées", a dit McFaul,.

"M. McFaul a donné à comprendre que les Etats-Unis n'avaient plus l'intention de donner des leçons de démocratie à la Russie, un trait qui irrite Moscou, mais préfèrent désormais se concentrer sur un travail concret avec les ONG", résume t-il.

Aucun commentaire n'a pu être obtenu auprès du Kremlin, de l'ambassade américaine ou de la délégation qui accompagne la secrétaire américaine d'Etat Hillary Clinton, qui effectue sa première visite à Moscou depuis son arrivée à la tête du département d'Etat.

Les révélations ont en revanche suscité la colère de l'opposition russe.

Mardi matin, dans le cadre d'une émission de libre antenne de la radio Echos de Moscou, plus de sept auditeurs sur dix ont dénoncé cette nouvelle approche américaine. Un blogueur hébergé sur le site de la radio parle lui de "crime".

Dans le cadre de sa visite en Russie, Hillary Clinton entend rencontrer en privé ce mardi des représentants de la société civile russe. La rencontre, à la résidence de l'ambassadeur des Etats-Unis, devrait durer trois-quarts d'heure. Garry Kasparov, l'un des opposants les plus radicaux du Kremlin, n'a pas été convié, dit-on dans l'entourage de l'ancien champion du monde d'échecs.


Source: Reuters via Yahoo News


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