Amériques
25/03/2009 17:38

Washington confrontée à une épidémie de sida

A Washington, 3% des habitants sont séropositifs, un pourcentage équivalent à celui observé dans certains pays d'Afrique comme le Nigeria ou le Tchad, selon un rapport officiel diffusé cette semain


Les chiffres publiés par les services de santé municipaux révèlent que le nombre de personnes séropositives dans la capitale des Etats-Unis a progressé de 22% de 2006 à 2007, pour s'établir à 15.120 personnes.

Certains spécialistes estiment que les véritables chiffres de l'infection pourraient être encore supérieurs.

"Je pense que le taux de prévalence réel (la proportion de séropositifs dans la population de la ville) pourrait être 30 à 50% plus élevé", dans la mesure où nombre d'habitants sont probablement contaminés par le VIH sans le savoir, a déclaré lors d'un entretien téléphonique le Dr Shannon Hader, qui dirige les services municipaux chargés de la lutte contre le VIH/sida.

Avec 6,5% de séropositifs, les hommes afro-américains représentent la population la plus concernée par l'infection par le VIH. Globalement, 76% des habitants de Washington infectés par le VIH sont des Afro-Américains, alors que ceux-ci ne représentent que 53% du demi-million d'habitants de la ville.

D'après les Centers for Disease Control and Prevention (CDC), les organismes chargés de la veille sanitaire aux Etats-Unis, Washington est la ville confrontée à l'épidémie la plus sévère du pays.

"C'est une épidémie qui affecte toutes les populations de la ville. Ce n'est pas l'épidémie d'un seul groupe. Elle ne touche pas seulement les homosexuels ou les Noirs", relève Donald Blanchon, directeur de la clinique Whitman-Walker, un centre de santé fondé par et pour la communauté homosexuelle.

Selon lui, il ne se dégage pas de population particulièrement à risque, ce qui rend plus complexe la mise en œuvre de stratégies de prévention.

En effet, d'après les données du rapport, 37% des séropositifs auraient été contaminés lors de rapports homosexuels masculins, 28% lors de rapports hétérosexuels et 18% des infections seraient liées à l'utilisation de matériel contaminé par des consommateurs de drogues injectables.

"En fin de compte, il faut faire appel à la responsabilité individuelle. Peu importe qui vous êtes, où vous vivez, d'où vous venez, ou quelle est votre orientation (sexuelle)", il faut avoir des rapports protégés", rappelle Donald Blanchon.


Source: Yahoo News


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