Sénégal d'Aujourd'hui
08/05/2009 18:28

Wade dénonce les « fuites » en Conseil des Ministres

Ce qui se passe à la Présidence de la République depuis la mise en place de ce nouveau Gouvernement est incompréhensible pour beaucoup de sénégalais. Tous les Ministres qui ont été limogés reviennent un à un, la dernière en date est l’ancien Ministre de la Famille Awa Ndiaye après Abdoulaye Faye, Ousmane Masseck Ndiaye, Ousmane Ngom. A cela s’ajoutent les fuites d’informations permanentes à la présidence de la République.


 Hier, le Chef de l’Etat a présidé, le premier Conseil des Ministres du tout nouveau Gouvernement du Premier Ministre Souleymane Ndéné Ndiaye toujours en «consultation» pour composer une équipe définitive.

Le Gouvernement était au complet. Après avoir remercié son premier Ministre, le Chef de l’Etat n’a pas manqué dans son adresse de fustiger les « fuites » en provenance de la présidence selon nos sources. Il n’a jamais cessé de les décrier. Le serment de fidélité entre le Chef de l’Etat et le Gouvernement sortant n’aurait donc servi à rien. Peut être une autre séance de serment aura lieu.

 Dans tous les cas, le Président Wade reste préoccupé par les informations qui sortent des locaux de la Présidence pour atterrir sur la place publique. Le Chef de l’Etat est sans nul doute surpris de voir la liste des limogés de la Présidence dans la presse avant même la notification aux principaux concernés. La source ne peut être qu’un agent de la Présidence de la République pensent certains. Le Chef de l’Etat a aussi invité ses Ministres à diminuer leur personnel comme il semble le faire à la présidence de la République.

Après cette réunion, le Président Wade a reçu une délégation des parlementaires. C’est avant-hier que la commission des Lois dirigées par le député Alé Lô s’est réunie pour se prononcer sur la nouvelle loi portant création de la Vice Présidence. Le Président Wade tenait à expliquer le but de ce projet de loi aux députés qui doivent aller en plénière ce vendredi 15 à l’Assemblée Nationale. Ces députés libéraux ont la lourde tâche de défendre devant les députés de l’Opposition cette loi. Surtout quand on constate que des députés membre de la Mouvance, comme Me El Hadji Diouf se sont déjà dressé contre cette loi.

Lors d’une réunion le 3 avril dernier à 16 heures au palais de la République, le Président Wade avait évoqué la question sur la Vice présidence. Devant les participants à cette réunion, le Député Me Abdoulaye Babou avait souligné quelques incohérences qui collent à ce projet de création du poste. Selon ce dernier, le Vice Président doit être élu au même moment que le Président de la République. Il doit être son colistier comme cela se fait aux Usa. Mais le Président Wade n’entend pas le faire de cette manière. Aujourd’hui, les députés tiennent un séminaire dans un hôtel de la place pour préparer la plénière de vendredi. Le Président Wade leur aurait fait savoir son ambition de voir la loi passer à l’Assemblée Nationale.

C’est le décret n°2009-456 qui ordonne la présentation à l’Assemblée nationale du projet de loi portant création de la Vice présidence. Dans les exposés des motifs, le texte stipule que «le Président de la République nomme le Vice Président pour une durée indéterminée et peut mettre fin à ses fonctions». Dans cette partie du texte, la Vice présidente est dans la même posture que le Président du Sénat nommé par décret et dépendant exclusivement du Président de la République qui peut le démettre à tout moment.

Donc la Vice présidente et le Président du Sénat n’ont pas un mandat électif. Ils sont nommés. Quelque part, l’exposé des motifs reste imprécis quant au traitement réservé à la Vice présidence. Aura-t-elle un Cabinet comme la Présidence de la République ou comme le Président du Sénat ? «La présente loi constitutionnelle renvoie à un décret et laisse le soin de fixer la rémunération du Vice président et les avantages matériels dont il bénéficie » lit-on dans l’exposé des motifs du texte soumis aux députés. Il est à espérer que la Vice présidence ne soit pas budgétivore car .elle aura, elle aussi, tout comme la Présidence, son cabinet avec un personnel et des moyens logistiques conséquents.

Dans l’ordre de préséance, c’est la Vice présidente qui vient avant le Président du Sénat selon la loi portant création de ce poste. «Il occupe, dans l’ordre de préséance, le deuxième rang. Il satisfait aux conditions posées par l’article 28 » lit-on dans le document. Mais la Constitution qui est la charte fondamentale stimule que le Président de la République, en cas de vacance du pouvoir sera remplacé par le Président du Sénat.

Comment se fait-il que le Président du Sénat qui vient après la Vice présidence assure l’intérim en cas de vacance du Pouvoir ? Par ailleurs, la Vice présidente a plus de pouvoirs que celui du Sénat qui est pourtant le successeur potentiel et institutionnel du Président de la République. Le Président de la République autorise la Vice présidence à signer des décret « le président de la République peut déléguer par décret certains pouvoirs au Vice président, au Premier Ministre ou aux autres membres du Gouvernement… ». Aucune partie du texte ne confie un pouvoir nominatif au Président du Sénat deuxième personnalité de l’Etat sur le plan de l’intérim.

Le Président de la République, Me Abdoulaye Wade après savoir reçu les femmes de Benno Siggil Sénégal : Aminata Mbengue Ndiaye et Aïssata Tall Sall, a rencontre hier au Palais, l’ambassadrice du Sénégal à Paris, Maïmouna Sourang Ndir et Sawadatou Ndiaye Seck ambassadrice au Mali. Il était question de consultation avant la nomination à l la Vice présidence. En plus de ces deux femmes, le nom de Aminata Niane a été cité parmi les femmes pressenties à ce poste.


Source: Yahoo News


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