Le plan de Michèle Alliot-Marie a en réalité été mis en route le 1er juillet dernier, en application d'une circulaire de Rachida Dati du 15 juin, explique l'OIP dans un communiqué.
La ministre se situe donc pour lui dans la continuité d'une politique de prévention des suicides lancée en 2004 et qui, selon l'OIP, ne fonctionne pas, car elle consiste essentiellement à agir sur les détenus « à risque » et non sur les conditions générales de détention.
« Ce faisant, le ministère va à l'encontre des réponses reconnues comme pertinentes par la profession médicale », écrit-il.
Mardi à Orléans, Michèle Alliot-Marie a mis l'accent sur quatre points, la formation des personnels pénitentiaires, la distribution d'un « kit anti-suicide » aux détenus (pyjama en papier, matelas ininflammable), l'amélioration de l'accueil des personnes arrivant en détention ou en quartier disciplinaire, ainsi que la nomination de « détenus de soutien ».
Elle a fait état de 81 suicides depuis le début de l'année, l'association Ban Public avançant le chiffre de 92 morts. L'OIP estime pour sa part que tous ces chiffres pourraient être largement sous-estimés.
De son côté, le syndicat FO-Pénitentiaire critique aussi le programme annoncé par la ministre, qu'il qualifie de « gesticulations » dans un communiqué.
« On voudrait nous faire croire que les suicides en prison ne peuvent se régler qu'avec des pyjamas en papier, de la formation et des recrutements de détenus pour aider les détenus vulnérables », dit le syndicat.
Selon lui, le phénomène est dû à l'état vétuste des prisons, au manque de travail pour les détenus, au manque de personnels et au nombre élevé de personnes incarcérées pour de petites peines inférieures à un an, qui aggravent la surpopulation.
Source: Reuters via Yahoo News
La ministre se situe donc pour lui dans la continuité d'une politique de prévention des suicides lancée en 2004 et qui, selon l'OIP, ne fonctionne pas, car elle consiste essentiellement à agir sur les détenus « à risque » et non sur les conditions générales de détention.
« Ce faisant, le ministère va à l'encontre des réponses reconnues comme pertinentes par la profession médicale », écrit-il.
Mardi à Orléans, Michèle Alliot-Marie a mis l'accent sur quatre points, la formation des personnels pénitentiaires, la distribution d'un « kit anti-suicide » aux détenus (pyjama en papier, matelas ininflammable), l'amélioration de l'accueil des personnes arrivant en détention ou en quartier disciplinaire, ainsi que la nomination de « détenus de soutien ».
Elle a fait état de 81 suicides depuis le début de l'année, l'association Ban Public avançant le chiffre de 92 morts. L'OIP estime pour sa part que tous ces chiffres pourraient être largement sous-estimés.
De son côté, le syndicat FO-Pénitentiaire critique aussi le programme annoncé par la ministre, qu'il qualifie de « gesticulations » dans un communiqué.
« On voudrait nous faire croire que les suicides en prison ne peuvent se régler qu'avec des pyjamas en papier, de la formation et des recrutements de détenus pour aider les détenus vulnérables », dit le syndicat.
Selon lui, le phénomène est dû à l'état vétuste des prisons, au manque de travail pour les détenus, au manque de personnels et au nombre élevé de personnes incarcérées pour de petites peines inférieures à un an, qui aggravent la surpopulation.
Source: Reuters via Yahoo News