France
15/12/2015 23:01

Virage à droite de Nicolas Sarkozy

Après les élections régionales et le relatif échec des Républicains, qui auraient pu «gagner» plus de 5 conseil régionaux, Nicolas Sarkozy essaie de reformuler la ligne politique de son parti en la droitisant. C'est pourtant pour cette raison, probablement, qu'il n'a pas été réélu en 2012.
Le chef des Républicains semble réagir aux résultats des élections tandis que les électeurs LR attendent plutôt une réflexion sur les solutions libérales à apporter aux défis du prochain quinquennat. Pour la première fois depuis trois ans, les Français lui préfèrent François Hollande. Cet abandon du terrain politique libéral peut faire penser que la politique de François Hollande commencera à porter ses fruits prochainement, offrant aux centristes une excellente raison de porter leur choix sur un parti socialiste devenu social-démocrate.


Les réactions :


Christian Estrosi à France Soir : "Nicolas Sarkozy est un ami, je le respecte. Mais contrairement à lui, je ne pense pas que nous, élus Républicains, devions tenir un discours toujours plus à droite. Plus on va à droite, plus on fait monter le FN". Et Christian Estrosi, qui "plutôt que chasser sur le terrain du Front national préfère chasser le Front national du terrain"sanctionne clairement la position de Nicolas Sarkozy.

Nathalie Kosciusko-Morizet sur France Info : elle avait assuré mardi matin qu'elle "se battrait à l'intérieur de [s]a famille politique" pour faire partager sa ligne, plus centriste. Le camp des "visionnaires" contre celui des "réactionnaires", a-t-elle souligné en évoquant une possible candidature à la primaire de la droite et du centre en 2016. "C'est quoi la suite? (...) Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin, Benoist Apparu, on va les écarter?", s'est-elle interrogée en citant les représentants de l'aile modérée du parti.

Alain Juppé sur son blog : « Prenons garde aux mauvaises réponses. Ne nous lançons pas dans un débat vain pour savoir si notre positionnement a été trop à droite ou pas assez, trop au centre ou pas assez. Ne tombons pas dans des querelles partisanes. Prenons du recul. Notre priorité doit être de préparer les bonnes réponses aux véritables attentes des Français. Pour ma part, je veux m’adresser à tous les Français. … Et d’abord ce que je ne veux pas pour mon pays. Je ne veux pas d’une France frileuse, apeurée, protectionniste, anti- européenne. Une France repliée sur elle-même qui n’offrirait à notre jeunesse qu’un terrible contresens sur le monde de demain. »

 


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