Le Premier ministre Abhisit Vejjajiva, qui a proclamé l'état d'urgence dimanche à Bangkok, a déclaré lundi peu avant minuit que le calme était revenu dans la plus grande partie de la capitale.
Samedi, des "chemises rouges", partisans de l'ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra avaient contraint les autorités à annuler un sommet de seize Etats d'Asie et d'Océanie à Pattaya, une cité balnéaire située au sud de Bangkok, en envahissant le lieu de la réunion.
Thaksin, renversé en 2006 à la faveur d'un coup d'Etat, a déclaré que de nombreuses personnes avaient été tuées. "Les corps sont emmenés dans des camions militaires", a-t-il déclaré de son lieu d'exil.
Au cours de la journée de lundi, des manifestants ont mis le feu à plusieurs autobus pour bloquer les militaires et une aile d'un bâtiment gouvernemental a été incendiée, dégageant une épaisse fumée noire dans le ciel de Bangkok.
Une personne a été tuée lors d'affrontements entre manifestants et habitants mécontents des manifestations, a déclaré à la télévision Satit Wongnongtaey, un membre du gouvernement.
Un hôpital a fait état d'une autre personne tuée par balle lors des manifestations.
L'Institut médical des Urgences a fait savoir que 94 personnes, parmi lesquelles des soldats, avaient été blessées dans les affrontements de lundi.
Les militaires ont fait mouvement dans la zone occupée depuis près de trois semaines par les "chemises rouges" de l'opposition près de Government House, le siège du gouvernement.
L'armée a aussi érigé des barrages routiers pour empêcher les manifestants présents dans d'autres quartiers de se rendre dans celui de Government House.
A la tombée de la nuit, plusieurs milliers de "chemises rouges" se trouvaient toujours dans le quartier Government House.
Les "chemises rouges" campent autour de Government House depuis le 26 mars. Plusieurs milliers d'entre eux se trouvent toujours sur place et le Premier ministre, qui a décrété dimanche l'état d'urgence dans la capitale, est apparu à la télévision pour les inviter à quitter les lieux en leur garantissant le libre passage.
Le général Songkitti Chakabakr, commandant en chef de l'armée, a déclaré à la télévision que le comité mis en place pour rétablir l'ordre voulait épuiser "tous les moyens pacifiques" pour ramener le calme mais se réservait le droit de recourir à la force si nécessaire.
Les heurts avaient commencé avant l'aube, quand l'armée avait chargé en tirant en l'air plusieurs centaines de manifestants qui bloquaient un carrefour stratégique de Bangkok, Din Daeng. La foule avait riposté par des jets de cocktails Molotov.
Les soldats étaient intervenus à plusieurs reprises contre des groupes de manifestants afin de dégager le carrefour, qui commande l'accès au nord de la ville, alors que de nombreux habitants s'apprêtaient à partir pour les congés du Nouvel An thaï, qui s'étalent sur trois jours.
Les manifestants ont attaqué dimanche le siège du ministère de l'Intérieur et la voiture du Premier ministre.
Thaksin, qui est resté en contact téléphonique avec ses partisans, a déclaré que le moment était idéal pour se soulever contre le gouvernement.
Il a réitéré ses appels à une "révolution du peuple", ajoutant qu'il se tenait prêt à revenir en Thaïlande pour conduire le peuple contre un éventuel coup d'Etat.
Il faut dire que la Thaïlande a connu dix-huit coups d'Etat depuis 1932.
Le pays ne parvient pas à sortir d'une spirale de violence depuis plusieurs mois, avec d'un côté les royalistes, l'armée et la bourgeoisie urbaine, de l'autre une population rurale qui regrette Thaksin, renversé par un putsch en 2006, et sa politique populiste.
A la fin de l'an dernier, les amis politiques de Thaksin étaient au pouvoir mais les manifestations incessantes des "chemises jaunes" royalistes, qui avaient occupé et bloqué les deux grands aéroports de Bangkok, avaient conduit au renversement du gouvernement.
Pour les "chemises rouges", Abhisit n'est arrivé au pouvoir en décembre qu'à la faveur de manoeuvres et de défections au Parlement orchestrées par l'armée.
Thaksin, de son exil, avait donné jusqu'au 8 avril au Premier ministre pour démissionner et organiser de nouvelles élections et les violences ont alors repris de plus belle.
Source: Yahoo News
Samedi, des "chemises rouges", partisans de l'ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra avaient contraint les autorités à annuler un sommet de seize Etats d'Asie et d'Océanie à Pattaya, une cité balnéaire située au sud de Bangkok, en envahissant le lieu de la réunion.
Thaksin, renversé en 2006 à la faveur d'un coup d'Etat, a déclaré que de nombreuses personnes avaient été tuées. "Les corps sont emmenés dans des camions militaires", a-t-il déclaré de son lieu d'exil.
Au cours de la journée de lundi, des manifestants ont mis le feu à plusieurs autobus pour bloquer les militaires et une aile d'un bâtiment gouvernemental a été incendiée, dégageant une épaisse fumée noire dans le ciel de Bangkok.
Une personne a été tuée lors d'affrontements entre manifestants et habitants mécontents des manifestations, a déclaré à la télévision Satit Wongnongtaey, un membre du gouvernement.
Un hôpital a fait état d'une autre personne tuée par balle lors des manifestations.
L'Institut médical des Urgences a fait savoir que 94 personnes, parmi lesquelles des soldats, avaient été blessées dans les affrontements de lundi.
Les militaires ont fait mouvement dans la zone occupée depuis près de trois semaines par les "chemises rouges" de l'opposition près de Government House, le siège du gouvernement.
L'armée a aussi érigé des barrages routiers pour empêcher les manifestants présents dans d'autres quartiers de se rendre dans celui de Government House.
A la tombée de la nuit, plusieurs milliers de "chemises rouges" se trouvaient toujours dans le quartier Government House.
Les "chemises rouges" campent autour de Government House depuis le 26 mars. Plusieurs milliers d'entre eux se trouvent toujours sur place et le Premier ministre, qui a décrété dimanche l'état d'urgence dans la capitale, est apparu à la télévision pour les inviter à quitter les lieux en leur garantissant le libre passage.
Le général Songkitti Chakabakr, commandant en chef de l'armée, a déclaré à la télévision que le comité mis en place pour rétablir l'ordre voulait épuiser "tous les moyens pacifiques" pour ramener le calme mais se réservait le droit de recourir à la force si nécessaire.
Les heurts avaient commencé avant l'aube, quand l'armée avait chargé en tirant en l'air plusieurs centaines de manifestants qui bloquaient un carrefour stratégique de Bangkok, Din Daeng. La foule avait riposté par des jets de cocktails Molotov.
Les soldats étaient intervenus à plusieurs reprises contre des groupes de manifestants afin de dégager le carrefour, qui commande l'accès au nord de la ville, alors que de nombreux habitants s'apprêtaient à partir pour les congés du Nouvel An thaï, qui s'étalent sur trois jours.
Les manifestants ont attaqué dimanche le siège du ministère de l'Intérieur et la voiture du Premier ministre.
Thaksin, qui est resté en contact téléphonique avec ses partisans, a déclaré que le moment était idéal pour se soulever contre le gouvernement.
Il a réitéré ses appels à une "révolution du peuple", ajoutant qu'il se tenait prêt à revenir en Thaïlande pour conduire le peuple contre un éventuel coup d'Etat.
Il faut dire que la Thaïlande a connu dix-huit coups d'Etat depuis 1932.
Le pays ne parvient pas à sortir d'une spirale de violence depuis plusieurs mois, avec d'un côté les royalistes, l'armée et la bourgeoisie urbaine, de l'autre une population rurale qui regrette Thaksin, renversé par un putsch en 2006, et sa politique populiste.
A la fin de l'an dernier, les amis politiques de Thaksin étaient au pouvoir mais les manifestations incessantes des "chemises jaunes" royalistes, qui avaient occupé et bloqué les deux grands aéroports de Bangkok, avaient conduit au renversement du gouvernement.
Pour les "chemises rouges", Abhisit n'est arrivé au pouvoir en décembre qu'à la faveur de manoeuvres et de défections au Parlement orchestrées par l'armée.
Thaksin, de son exil, avait donné jusqu'au 8 avril au Premier ministre pour démissionner et organiser de nouvelles élections et les violences ont alors repris de plus belle.
Source: Yahoo News