Les déclarations d'agressions sexuelles aux enquêteurs de l'Ined ont doublé entre 2000 et 2006, alors que le nombre de plaintes enregistrées par la police est restée stable, selon une étude de l'Institut démographique qui constate que "la parole se libère".
D'une enquête à l'autre, les déclarations d'agressions sexuelles par les femmes de 20 à 59 ans ont doublé, passant de 8,4% à 17,3%.
Seule une petite minorité de ces agressions font l'objet d'une plainte, dont le nombre, après une forte hausse dans les années 90, n'augmente plus depuis le début des années 2000 (9.993 plaintes pour viol en 2005, contre 9.574 en 2001, mais 2.167 seulement en 1981).
Les victimes ont donc plus de facilité à parler, mais pas encore à se tourner vers la justice.
Dans l'enquête de 2000, 16% des femmes et 5% des hommes, entre 18 et 69 ans, déclarent avoir subi des tentatives ou rapports forcés au cours de leur vie, majoritairement avant 18 ans, et commis par des personnes isolées, pas par des groupes.
Mais, alors que les générations de plus de 50 ans citent dans la moitié des cas des violences sexuelles répétées avec la même personne, généralement un homme de la famille, elles ne sont plus qu'un tiers dans les générations récentes, qui mentionnent surtout des violences commises une seule fois.
35% des femmes de plus de 40 ans qui déclarent un rapport forcé après 18 ans disent que l'auteur était un conjoint ou un partenaire. Avant 18 ans, il s'agit principalement du père, beau-père ou une personne de la famille.
Les agresseurs inconnus restent une minorité (17%) et leur proportion décroît dans les générations les plus récentes.
La violence sexuelle est de tous les milieux, l'enquête révélant que les déclarations de violence avant 18 ans sont les plus fréquentes chez les filles de cadres (10% contre 7 à 9% dans les autres catégories sociales).
En parler reste une épreuve. 46% des femmes et 62% des hommes ayant subi une agression disent n'en avoir jamais parlé à personne avant l'enquête. Mais l'évolution est nette: parmi les jeunes de 18 à 24 ans, 71% en ont déjà parlé.
Les femmes parlent plus difficilement des agressions commises par un conjoint. Les violences sexuelles conjugales sont encore tabou. En revanche, alors qu'en 2000, le viol par un père ou beau-père était difficile à dire, ce n'est plus le cas six ans plus tard.
Les femmes se confient surtout à un membre de la famille, peu à des médecins (8%), encore moins à la police ou la gendarmerie (4%).
Les campagnes de sensibilisation ont porté leur fruit. "Les femmes tendent aujourd'hui à appréhender comme des agressions des événements qu'elles n'auraient pas considérés auparavant comme tels", estiment les auteurs de l'étude.
Et si les niveaux de violence déclarés en 2006 sont deux fois plus élevés qu'en 2000, ce n'est pas dû à une aggravation des faits, puisque ceux-ci se sont déroulés essentiellement avant 25 ans, mais à une libération de la parole, soulignent-ils.
L'enquête 2006, qui s'est intéressé aussi aux hommes, met plutôt en lumière une violence sexuelle dans l'enfance et l'adolescence et souvent tue, car le tabou est encore fort.
Source: news.yahoo.com
D'une enquête à l'autre, les déclarations d'agressions sexuelles par les femmes de 20 à 59 ans ont doublé, passant de 8,4% à 17,3%.
Seule une petite minorité de ces agressions font l'objet d'une plainte, dont le nombre, après une forte hausse dans les années 90, n'augmente plus depuis le début des années 2000 (9.993 plaintes pour viol en 2005, contre 9.574 en 2001, mais 2.167 seulement en 1981).
Les victimes ont donc plus de facilité à parler, mais pas encore à se tourner vers la justice.
Dans l'enquête de 2000, 16% des femmes et 5% des hommes, entre 18 et 69 ans, déclarent avoir subi des tentatives ou rapports forcés au cours de leur vie, majoritairement avant 18 ans, et commis par des personnes isolées, pas par des groupes.
Mais, alors que les générations de plus de 50 ans citent dans la moitié des cas des violences sexuelles répétées avec la même personne, généralement un homme de la famille, elles ne sont plus qu'un tiers dans les générations récentes, qui mentionnent surtout des violences commises une seule fois.
35% des femmes de plus de 40 ans qui déclarent un rapport forcé après 18 ans disent que l'auteur était un conjoint ou un partenaire. Avant 18 ans, il s'agit principalement du père, beau-père ou une personne de la famille.
Les agresseurs inconnus restent une minorité (17%) et leur proportion décroît dans les générations les plus récentes.
La violence sexuelle est de tous les milieux, l'enquête révélant que les déclarations de violence avant 18 ans sont les plus fréquentes chez les filles de cadres (10% contre 7 à 9% dans les autres catégories sociales).
En parler reste une épreuve. 46% des femmes et 62% des hommes ayant subi une agression disent n'en avoir jamais parlé à personne avant l'enquête. Mais l'évolution est nette: parmi les jeunes de 18 à 24 ans, 71% en ont déjà parlé.
Les femmes parlent plus difficilement des agressions commises par un conjoint. Les violences sexuelles conjugales sont encore tabou. En revanche, alors qu'en 2000, le viol par un père ou beau-père était difficile à dire, ce n'est plus le cas six ans plus tard.
Les femmes se confient surtout à un membre de la famille, peu à des médecins (8%), encore moins à la police ou la gendarmerie (4%).
Les campagnes de sensibilisation ont porté leur fruit. "Les femmes tendent aujourd'hui à appréhender comme des agressions des événements qu'elles n'auraient pas considérés auparavant comme tels", estiment les auteurs de l'étude.
Et si les niveaux de violence déclarés en 2006 sont deux fois plus élevés qu'en 2000, ce n'est pas dû à une aggravation des faits, puisque ceux-ci se sont déroulés essentiellement avant 25 ans, mais à une libération de la parole, soulignent-ils.
L'enquête 2006, qui s'est intéressé aussi aux hommes, met plutôt en lumière une violence sexuelle dans l'enfance et l'adolescence et souvent tue, car le tabou est encore fort.
Source: news.yahoo.com