Les tensions entre la Cedeao et l'Alliance des États du Sahel (AES) ont émergé après le coup d'État au Niger en juillet 2023, marquant le sixième putsch militaire en Afrique de l'Ouest en trois ans. Ces événements incluent deux coups au Mali, deux au Burkina Faso et un en Guinée, et illustrent une instabilité politique persistante dans la région.
Malgré les efforts diplomatiques menés par la Cedeao, avec notamment la désignation d'un médiateur spécial, les gouvernements militaires du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont maintenu leur position. En janvier, ces trois pays ont annoncé leur décision de quitter une organisation qu’ils considèrent dominée par des intérêts étrangers, en particulier ceux de l’ancienne puissance coloniale française.
Malgré les efforts diplomatiques menés par la Cedeao, avec notamment la désignation d'un médiateur spécial, les gouvernements militaires du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont maintenu leur position. En janvier, ces trois pays ont annoncé leur décision de quitter une organisation qu’ils considèrent dominée par des intérêts étrangers, en particulier ceux de l’ancienne puissance coloniale française.
La création de l'AES
En septembre 2023, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont fondé l'Alliance des États du Sahel, une nouvelle structure de coopération axée sur les questions de défense et de sécurité, notamment la lutte contre le djihadisme. Cette initiative s'inscrit dans un contexte de sanctions économiques et financières imposées par la Cedeao à ces trois États, qui ont exacerbé les tensions et alimenté un sentiment de rejet parmi les populations concernées.
Les sanctions ont eu des conséquences économiques graves, notamment au Niger, où des pénuries de médicaments et de produits alimentaires ont aggravé la crise. Ce contexte a renforcé l’adhésion populaire au discours souverainiste des autorités , qui accusent la Cedeao d'agir sous influence étrangère et de compromettre la souveraineté des États.
Le retrait de ces trois pays entraîne des conséquences importantes pour la Cedeao. Avec 70 millions d'habitants en moins, l'organisation verra son produit intérieur brut (PIB) global diminuer. De plus, les activités commerciales entre ces États et le reste des pays membres seront impactées. Des mesures comme le retour des taxes douanières ou l'instauration de visas pourraient compliquer la libre circulation, menaçant les échanges économiques et les millions de citoyens des diasporas malienne, burkinabé et nigérienne.
Toutefois, les relations économiques entre les deux blocs ne s’arrêteront probablement pas. Des accords de coopération pourraient être signés à l'avenir, et l'AES reste encore membre de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Le futur projet de monnaie commune au sein de l'AES pourrait toutefois modifier cet état de fait.
Les sanctions ont eu des conséquences économiques graves, notamment au Niger, où des pénuries de médicaments et de produits alimentaires ont aggravé la crise. Ce contexte a renforcé l’adhésion populaire au discours souverainiste des autorités , qui accusent la Cedeao d'agir sous influence étrangère et de compromettre la souveraineté des États.
Le retrait de ces trois pays entraîne des conséquences importantes pour la Cedeao. Avec 70 millions d'habitants en moins, l'organisation verra son produit intérieur brut (PIB) global diminuer. De plus, les activités commerciales entre ces États et le reste des pays membres seront impactées. Des mesures comme le retour des taxes douanières ou l'instauration de visas pourraient compliquer la libre circulation, menaçant les échanges économiques et les millions de citoyens des diasporas malienne, burkinabé et nigérienne.
Toutefois, les relations économiques entre les deux blocs ne s’arrêteront probablement pas. Des accords de coopération pourraient être signés à l'avenir, et l'AES reste encore membre de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Le futur projet de monnaie commune au sein de l'AES pourrait toutefois modifier cet état de fait.
Sur le plan de la sécurité, la région du Sahel traverse une crise profonde. Les pays de l'AES reprochent à la Cedeao son manque d’implication dans la lutte contre le terrorisme, préférant s'appuyer sur des coopérations avec des acteurs internationaux comme la Russie et la Turquie. En novembre 2024, l'AES a annoncé la création d'une force militaire conjointe pour répondre aux menaces djihadistes.
Cette fragmentation affaiblit la réponse régionale face à une menace qui ne cesse de s’étendre. L’instabilité politique et la montée des violences en 2023, une des années les plus meurtrières pour la région selon plusieurs observateurs, soulignent l’urgence d’une approche coordonnée.
La période qui débutera en janvier 2025 redéfinira l’équilibre régional. La Cedeao, affaiblie par ces départs, devra trouver des solutions pour maintenir son rôle dans l'intégration régionale et la stabilité de l'Afrique de l'Ouest. Les options envisagées incluent la signature d'accords bilatéraux avec l'AES ou l’octroi d'un statut spécial, à l’image de la Mauritanie, qui s’était retirée de l'organisation en 2000 avant de renforcer ses liens au fil des années.
Cette fragmentation affaiblit la réponse régionale face à une menace qui ne cesse de s’étendre. L’instabilité politique et la montée des violences en 2023, une des années les plus meurtrières pour la région selon plusieurs observateurs, soulignent l’urgence d’une approche coordonnée.
La période qui débutera en janvier 2025 redéfinira l’équilibre régional. La Cedeao, affaiblie par ces départs, devra trouver des solutions pour maintenir son rôle dans l'intégration régionale et la stabilité de l'Afrique de l'Ouest. Les options envisagées incluent la signature d'accords bilatéraux avec l'AES ou l’octroi d'un statut spécial, à l’image de la Mauritanie, qui s’était retirée de l'organisation en 2000 avant de renforcer ses liens au fil des années.