"J'ai déposé au greffe de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Dijon une réquisition tendant à la réouverture du dossier de l'assassinat du jeune Grégory Villemin", a déclaré mercredi à Reuters Jean-Marie Beney, procureur général de Dijon.
Il répond ainsi à des demandes des parents de l'enfant et de leurs avocats qui estiment que les techniques scientifiques actuelles pourraient permettre d'identifier des traces d'ADN et donc l'empreinte génétique de l'assassin, sur certains scellés datant des débuts de l'enquête, notamment des vêtements ou des liens retrouvés sur l'enfant, une seringue et des courriers.
La chambre de l'instruction devrait se prononcer à l'automne. "Nous sommes heureux de cette décision", a dit à Reuters Me Thierry Moser, avocat des époux Villemin. "C'est le combat de leur vie. C'est une croisade et j'ose espérer qu'on pourra avancer", a-t-il ajouté.
Rouvert une première fois en 2000 pour tenter de faire "parler" l'ADN qui pouvait se trouver sur un morceau de timbre collé sur une lette anonyme adressée aux grands parents de l'enfant, le dossier s'était refermé un an plus tard sur un constat d'échec.
"Aujourd'hui, la science sait rechercher des traces sur le micro-ADN, ce qu'on ne savait pas faire en 1984, ni même en 2000", a expliqué Jean-Marie Beney.
Le procureur a recueilli l'avis d'un expert agréé auprès de la Cour de cassation, qui lui a confirmé la "faisabilité" de l'expertise, avant d'effectuer a démarche.
Le corps de Grégory Villemin, quatre ans, avait été retrouvé pieds et mains liés le 16 octobre 1984 dans la Vologne, une rivière proche de son domicile de Lépange-sur-Vologne (Vosges).
Un juge d'instruction d'Epinal, Jean-Michel Lambert, avait d'abord inculpé Bernard Laroche, oncle de la victime.
Ce dernier était mis en cause par des expertises, le témoignage initial de sa belle-soeur Murielle Bolle et une lettre anonyme du tueur portant en filigrane sa signature. Ces éléments avaient été par la suite annulés pour vice de procédure.
Libéré, Bernard Laroche a été tué à coups de fusil le 29 mars 1985 par Jean-Marie Villemin, le père de l'enfant.
Ce dernier a été emprisonné et condamné en 1993 à quatre ans de prison pour ce crime. Les soupçons du magistrat s'étaient ensuite portés sur Christine Villemin, la mère du petit garçon, qui fut elle-même incarcérée quelques semaines en 1985 alors qu'elle était enceinte. Elle a finalement bénéficié d'un non-lieu en 1993.
Dans ce non-lieu rendu pour "absence de charges" en sa faveur, la cour d'appel de Dijon relevait que des charges "très sérieuses" pesaient toujours sur Bernard Laroche, sans conclure formellement à sa culpabilité.
L'affaire n'a cessé de rebondir sur divers terrains judiciaires. Les époux Villemin, comme la veuve Laroche, ont obtenu des dommages et intérêts pour dysfonctionnements du service public de la justice.
En 2007, France 3 a été assignée en justice par Marie-Ange Laroche et Muriel Bolle qui s'estimaient diffamées par la diffusion d'une fiction retraçant l'affaire. Elles ont été déboutées.
Source: Yahoo News
Il répond ainsi à des demandes des parents de l'enfant et de leurs avocats qui estiment que les techniques scientifiques actuelles pourraient permettre d'identifier des traces d'ADN et donc l'empreinte génétique de l'assassin, sur certains scellés datant des débuts de l'enquête, notamment des vêtements ou des liens retrouvés sur l'enfant, une seringue et des courriers.
La chambre de l'instruction devrait se prononcer à l'automne. "Nous sommes heureux de cette décision", a dit à Reuters Me Thierry Moser, avocat des époux Villemin. "C'est le combat de leur vie. C'est une croisade et j'ose espérer qu'on pourra avancer", a-t-il ajouté.
Rouvert une première fois en 2000 pour tenter de faire "parler" l'ADN qui pouvait se trouver sur un morceau de timbre collé sur une lette anonyme adressée aux grands parents de l'enfant, le dossier s'était refermé un an plus tard sur un constat d'échec.
"Aujourd'hui, la science sait rechercher des traces sur le micro-ADN, ce qu'on ne savait pas faire en 1984, ni même en 2000", a expliqué Jean-Marie Beney.
Le procureur a recueilli l'avis d'un expert agréé auprès de la Cour de cassation, qui lui a confirmé la "faisabilité" de l'expertise, avant d'effectuer a démarche.
Le corps de Grégory Villemin, quatre ans, avait été retrouvé pieds et mains liés le 16 octobre 1984 dans la Vologne, une rivière proche de son domicile de Lépange-sur-Vologne (Vosges).
Un juge d'instruction d'Epinal, Jean-Michel Lambert, avait d'abord inculpé Bernard Laroche, oncle de la victime.
Ce dernier était mis en cause par des expertises, le témoignage initial de sa belle-soeur Murielle Bolle et une lettre anonyme du tueur portant en filigrane sa signature. Ces éléments avaient été par la suite annulés pour vice de procédure.
Libéré, Bernard Laroche a été tué à coups de fusil le 29 mars 1985 par Jean-Marie Villemin, le père de l'enfant.
Ce dernier a été emprisonné et condamné en 1993 à quatre ans de prison pour ce crime. Les soupçons du magistrat s'étaient ensuite portés sur Christine Villemin, la mère du petit garçon, qui fut elle-même incarcérée quelques semaines en 1985 alors qu'elle était enceinte. Elle a finalement bénéficié d'un non-lieu en 1993.
Dans ce non-lieu rendu pour "absence de charges" en sa faveur, la cour d'appel de Dijon relevait que des charges "très sérieuses" pesaient toujours sur Bernard Laroche, sans conclure formellement à sa culpabilité.
L'affaire n'a cessé de rebondir sur divers terrains judiciaires. Les époux Villemin, comme la veuve Laroche, ont obtenu des dommages et intérêts pour dysfonctionnements du service public de la justice.
En 2007, France 3 a été assignée en justice par Marie-Ange Laroche et Muriel Bolle qui s'estimaient diffamées par la diffusion d'une fiction retraçant l'affaire. Elles ont été déboutées.
Source: Yahoo News