Près de 2.000 des 4.220 élus départementaux se sont réunis au Palais des congrès de la porte Maillot pour exiger le retrait des deux projets visant selon eux à "déshabiller les pouvoirs locaux" majoritairement tenus par la gauche.
"Aujourd'hui, un vent de fronde se lève", a déclaré le socialiste Claudy Lebreton, président de l'Assemblée des départements de France (ADF), devant une assemblée composée en grande majorité d'élus de gauche.
"Nous allons nous battre comme des chiens contre ces réformes liberticides", a dit à Reuters Marcel Larmanou, conseiller communiste de l'Eure.
Mardi, le Premier ministre, François Fillon, défendra les réformes devant un auditoire également très remonté: les 11.000 maires attendus au congrès annuel de l'Association des maires de France (AMF).
Ferme sur sa volonté d'assouplir le "mille-feuille territorial" et de supprimer la taxe professionnelle, Nicolas Sarkozy recevra 700 maires jeudi à l'Elysée pour tenter d'arrondir les angles.
Mais la plupart des conseillers généraux réunis au Palais des congrès l'accusent de s'attaquer gravement au pacte social et aux libertés publiques en sonnant le glas de la décentralisation.
La réforme des collectivités locales prévoit la création de conseillers territoriaux appelés à remplacer les actuels conseillers régionaux et généraux, ce qui entraînera la suppression de la moitié des élus départementaux.
Parallèlement, la taxe professionnelle, principale ressource des collectivités locales, sera remplacée par un panier de taxes et dotations sur lesquels les élus n'ont pas de pouvoir. Un projet critiqué par deux anciens Premiers ministres UMP, Alain Juppé et Jean-Pierre Raffarin.
Selon un sondage ADF-Ipsos dévoilé par les organisateurs, 82% des Français se disent attachés à leur département, 73% sont opposés à sa suppression et 54% jugent la réforme électoraliste.
Pour Claudy Lebreton, la décentralisation a permis de "décloisonner" la France et le "big bang" voulu par l'exécutif est tout simplement un "contresens historique" au regard des évolutions en Europe.
Le député PS Arnaud Montebourg, également président du conseil général de Saône-et-Loire, n'hésite pas à parler d'une "opération de recentralisation punitive".
"C'est la fin de la décentralisation car nous perdons la liberté d'administrer librement nos territoires", a-t-il dit à des journalistes, en marge de la réunion de l'ADF.
Pour Arnaud Montebourg, l'absence de Nicolas Sarkozy - qui sera en voyage officiel en Arabie saoudite - au congrès des maires démontre "son incapacité à affronter ses responsabilités" après avoir provoqué "un chaos indescriptible sur le terrain".
Peu d'élus de droite étaient présents lundi au Palais des congrès. Julien Mario, conseiller général UMP de l'Aude, a expliqué être venu s'informer et s'est bien gardé de critiquer le principe des réformes. "Le mille-feuille des collectivités ne peut plus continuer à exister en l'état", a-t-il expliqué.
Luc Chatel, porte-parole du gouvernement, s'est efforcé de relativiser la fronde des élus. "Ce ne sont pas tous les conseillers généraux de France qui se réunissent cette semaine. Je peux vous apporter un témoignage en tant qu'élu local", a-t-il dit à l'issue du conseil des ministres.
La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a mis de l'huile sur le feu dimanche en affirmant que le gouvernement irait jusqu'au bout et n'avait pas "à organiser la féodalité."
"C'est un terme irrévérencieux, injuste et offensant", s'est indigné Marcel Larmanou, soulignant que les collectivités locales étaient "le dernier bastion des services publics" et que les élus réalisaient 73% des investissements publics.
"Les entreprises privées n'attendent que cela", a-t-il dit.
Source: Reuters via Yahoo News
"Aujourd'hui, un vent de fronde se lève", a déclaré le socialiste Claudy Lebreton, président de l'Assemblée des départements de France (ADF), devant une assemblée composée en grande majorité d'élus de gauche.
"Nous allons nous battre comme des chiens contre ces réformes liberticides", a dit à Reuters Marcel Larmanou, conseiller communiste de l'Eure.
Mardi, le Premier ministre, François Fillon, défendra les réformes devant un auditoire également très remonté: les 11.000 maires attendus au congrès annuel de l'Association des maires de France (AMF).
Ferme sur sa volonté d'assouplir le "mille-feuille territorial" et de supprimer la taxe professionnelle, Nicolas Sarkozy recevra 700 maires jeudi à l'Elysée pour tenter d'arrondir les angles.
Mais la plupart des conseillers généraux réunis au Palais des congrès l'accusent de s'attaquer gravement au pacte social et aux libertés publiques en sonnant le glas de la décentralisation.
La réforme des collectivités locales prévoit la création de conseillers territoriaux appelés à remplacer les actuels conseillers régionaux et généraux, ce qui entraînera la suppression de la moitié des élus départementaux.
Parallèlement, la taxe professionnelle, principale ressource des collectivités locales, sera remplacée par un panier de taxes et dotations sur lesquels les élus n'ont pas de pouvoir. Un projet critiqué par deux anciens Premiers ministres UMP, Alain Juppé et Jean-Pierre Raffarin.
Selon un sondage ADF-Ipsos dévoilé par les organisateurs, 82% des Français se disent attachés à leur département, 73% sont opposés à sa suppression et 54% jugent la réforme électoraliste.
Pour Claudy Lebreton, la décentralisation a permis de "décloisonner" la France et le "big bang" voulu par l'exécutif est tout simplement un "contresens historique" au regard des évolutions en Europe.
Le député PS Arnaud Montebourg, également président du conseil général de Saône-et-Loire, n'hésite pas à parler d'une "opération de recentralisation punitive".
"C'est la fin de la décentralisation car nous perdons la liberté d'administrer librement nos territoires", a-t-il dit à des journalistes, en marge de la réunion de l'ADF.
Pour Arnaud Montebourg, l'absence de Nicolas Sarkozy - qui sera en voyage officiel en Arabie saoudite - au congrès des maires démontre "son incapacité à affronter ses responsabilités" après avoir provoqué "un chaos indescriptible sur le terrain".
Peu d'élus de droite étaient présents lundi au Palais des congrès. Julien Mario, conseiller général UMP de l'Aude, a expliqué être venu s'informer et s'est bien gardé de critiquer le principe des réformes. "Le mille-feuille des collectivités ne peut plus continuer à exister en l'état", a-t-il expliqué.
Luc Chatel, porte-parole du gouvernement, s'est efforcé de relativiser la fronde des élus. "Ce ne sont pas tous les conseillers généraux de France qui se réunissent cette semaine. Je peux vous apporter un témoignage en tant qu'élu local", a-t-il dit à l'issue du conseil des ministres.
La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a mis de l'huile sur le feu dimanche en affirmant que le gouvernement irait jusqu'au bout et n'avait pas "à organiser la féodalité."
"C'est un terme irrévérencieux, injuste et offensant", s'est indigné Marcel Larmanou, soulignant que les collectivités locales étaient "le dernier bastion des services publics" et que les élus réalisaient 73% des investissements publics.
"Les entreprises privées n'attendent que cela", a-t-il dit.
Source: Reuters via Yahoo News