Ce qui laisse un doute en revanche, c'est le nous de l'avant-dernière partie du discours : « En s'effaçant, l'année 2015 ne nous délivre pas des causes, des drames que nous avons endurés. Elle nous oblige à les regarder en face, à les traiter avec fermeté. Mais ce qui s'est produit nous a changés, transformés même. Et nous devons utiliser cette vitalité, cette énergie qui a surgi de nous-mêmes, ce sursaut qui a été salué dans le monde entier pour mener à bien toutes les réformes pour être plus forts économiquement, plus justes socialement, plus exemplaires démocratiquement. » Le nous de la première phrase peut renvoyer à chacun d'entre nous. Dès la deuxième phrase, le nous est appelé à l'action (traiter avec fermeté), à la réaction (nous a changés, transformés). Dans la phrase suivante, le nous doit mener les réformes nécessaires à notre pays. S'agirait-il d'un procédé discursif ? S'il était destiné à nous faire penser que François Hollande est un peu nous tous, c'est raté. Je comprends plutôt que nous sommes tous un peu des François Hollande. Ceci reste, me semble-t-il, à démontrer.
Pour le reste, le président de la république nous a livré un discours convenu, avec l'état d'urgence comme transition de la première à la deuxième partie (l'état d'urgence est sécuritaire mais aussi économique et social) et l'amour de la patrie comme transition vers une troisième partie qui annonce clairement que la France n'est plus une terre d'accueil puisqu'elle n'ouvrira ses portes qu'aux demandeurs d'asile.
Pour le reste, le président de la république nous a livré un discours convenu, avec l'état d'urgence comme transition de la première à la deuxième partie (l'état d'urgence est sécuritaire mais aussi économique et social) et l'amour de la patrie comme transition vers une troisième partie qui annonce clairement que la France n'est plus une terre d'accueil puisqu'elle n'ouvrira ses portes qu'aux demandeurs d'asile.