Faits Divers - Société
01/02/2008 18:29

Vaccins contre l'hépatite B: des poursuites mais pas de mise en cause certaine

La controverse sur le danger du vaccin a conduit le gouvernement à arrêter la campagne systématique en 1998, sans toutefois retirer du marché les vaccins, utilisés depuis 25 ans et toujours autorisés. Le dossier du vaccin de l'hépatite B a donné lieu à de nombreux développements judiciaires. Ainsi, sur un autre plan, l'Etat a reconnu sa responsabilité à la suite d'un arrêt du Conseil d'Etat. Des indemnisations ont été accordées.


Les poursuites engagées en France contre deux laboratoires pharmaceutiques liées à de possibles conséquences sanitaires du vaccin contre l'hépatite B sont contestées par les industriels qui nient tout délit.

Ils rappellent qu'il n'existe aucune preuve scientifique des dommages allégués.

"Nous mettrons tout en oeuvre pour coopérer avec la justice, mais nous considérons que les accusations ne sont pas justifiées et nous les réfutons", a déclaré à Reuters Benoit Soubeyrand, directeur médical de Sanofi Pasteur MSD.

Un porte-parole de GlaxoSmithKline a déclaré que la société niait tout délit et estimait avoir agi dans le cadre de la réglementation et des connaissances scientifiques de l'époque.

Des effets secondaires sont soupçonnés, notamment des cas de sclérose en plaques, mais aucune étude n'a démontré de lien entre les maladies et le vaccin, alors que, souligne Sanofi, une dizaine de recherches ont été menées sur le sujet.

La juge d'instruction Marie-Odile Bertella Geffroy, chargée d'un dossier depuis une dizaine d'années, n'a pas pu, malgré des expertises sur la trentaine de cas dont elle est saisie, démontrer les dommages.

C'est la raison pour laquelle elle n'a pu retenir principalement que la "tromperie aggravée", accusation qui recouvre la communication supposée insuffisante des sociétés sur les effets secondaires en question.

"La communication a été faite dans le cadre réglementaire et dans le respect des procédures", a dit le porte-parole de GlaxoSmithKline. Benoit Soubeyrand déclare pour Sanofi que le vaccin est régulièrement réévalué par les autorités sanitaires.

La juge Bertella-Geffroy, du pôle de santé publique de Paris, a par ailleurs mis en examen pour "homicide involontaire" la société Sanofi Pasteur MSD, une coentreprise à 50/50 entre Sanofi-Aventis et Merck.

Cette poursuite est fondée sur une expertise liée à un cas unique de décès, où un expert a conclu à un lien "vraisemblable" mais pas certain. L'avenir de cette poursuite est donc juridiquement incertain.


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