Refondation
En twitto assidu et matutinal, Bernard Pivot contait hier en 140 signes l’anecdote suivante, qui s’est déroulée, nul doute, dans une classe de primaire : «Donnez-moi un mot qui pour vous, est un mot savant, demanda le professeur. - Illettré, répondit l’élève.» On ne saurait résumer plus brutalement le mal profond dont souffre notre système éducatif. Entre 15 et 20% des élèves ne maîtrisent pas les bases de la langue française et du calcul à l’entrée en 6e et 150 000 jeunes sortent chaque année du système scolaire, en situation d’échec total. Ces chiffres terribles sont ceux d’une défaite pédagogique, sociale et politique, dont la gauche, parce qu’il s’agit de l’école, souffre davantage que la droite, de n’être parvenue à l’empêcher. Cette crise éducative ne date pas d’hier, ni même d’avant-hier. François Hollande souhaite reprendre ce travail de Sisyphe. Il faut traiter le problème à la racine et, donc, commencer par le primaire. Mais il y a une illusion à dissiper au plus vite : croire que plus de profs suffira à inverser la tendance.(libération.fr) La force du twitt se met en marche.
Toulouse : le preneur d'otages, un jeune déséquilibré en rupture de soins
Fethi Boumaza a retenu en otages pendant plusieurs heures quatre employés d'une agence CIC. L'homme qui a retenu en otages quatre employés dans une banque de Toulouse mercredi se revendiquait d'al-Qaida pour expliquer son geste, mais selon des sources concordantes, il est surtout un jeune déséquilibré en rupture de traitement. "C'est un jeune de 26 ans. Il n'a pas eu l'enfance qu'il voulait avoir. Il voulait faire un coup. C'est un appel au secours. C'est triste pour lui, mais maintenant, le fait divers est fini, laissez-nous tranquilles", dit son beau-frère, sous le couvert de l'anonymat. Fethi Boumaza avait fait irruption à 10 heures dans cette agence CIC du quartier de la Côte pavée, à quelques centaines de mètres de l'endroit où le tueur au scooter Mohamed Merah avait tenu 32 heures le siège des policiers du Raid. Il demande de l'argent, mais apparaît fragile, peu cohérent aux yeux des employés, qui refusent. Le jeune homme sort alors une arme et prend en otages quatre employés. Il affirme agir au nom d'al-Qaida. Il insistera durant les discussions sur les "convictions religieuses" qui l'animeraient, une motivation qu'il demandera aux autorités de relayer auprès de la presse.(lepoint.fr) La France a donc faillit dans sa tâche qui était de soigner cet homme.
Combien coûte la dissuasion nucléaire française ?
Bien que très complexe à calculer, le coût de la dissuasion nucléaire française est estimé entre 3 et 4 milliards d'euros par an. Bien loin des 16 milliards annoncés par Michel Rocard, qui prône la suppression de cette force pour réaliser des économies. «Seize milliards d'euros d'économies par an.» Interrogé mardi sur BFMTV, l'ancien premier ministre socialiste Michel Rocard a déclaré «avoir une idée» pour faire des économies: «On supprime la force de dissuasion nucléaire, 16 milliards d'euros par an qui ne servent absolument à rien.» Problème: la dissuasion nucléaire, qui suppose qu'un État n'utilise pas sa force nucléaire envers un autre État la possédant également par peur de réciprocité, est très loin de coûter autant à l'Hexagone. Sur la question du coût, le projet de loi de finances pour 2012 reste assez évasif, parlant de «plus de 3 milliards d'euros» consacrés annuellement à la dissuasion nucléaire française. Pour Patrice Bouveret, directeur de l' Observatoire des armements , le coût de la dissuasion nucléaire est actuellement de 3,4 milliards d'euros: «C'est environ 10% du budget total de la Défense. C'est assez stable depuis la fin des essais nucléaires (en janvier 1996, NDLR), qui coûtaient beaucoup en termes de matière première utilisée et d'entretien des infrastructures.»(lefigaro.fr) La dissuasion nucléaire française peut nous couter bien plus chère que Fukushima ou Tchernobyl.