Faits Divers - Société
29/04/2008 13:22

Une enquête sur le fichier ADN est ordonnée par Alliot-Marie


L'emprunte génétique de Bruno Cholet, le meurtrier présumé de Susanna Zetterberg, ne figurait pas au Fichier national des empreintes génétiques (FNAEG). Une enquête administrative a été ouverte.



Une enquête administrative a été ouverte, lundi 28 avril, par le ministère de l'Intérieur sur la défaillance de gestion du Fichier national des empreintes génétiques (FNAEG) après la mise en examen d'un délinquant sexuel, dimanche à Paris, pour le meurtre d'une étudiante suédoise, Susanna Zetterberg.
La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie a annoncé que l'enquête, confiée à la Police judiciaire, devrait déterminer pourquoi l'empreinte génétique de ce suspect, Bruno Cholet, 50 ans, ne figurait pas dans ce fichier judiciaire et policier créé par une loi de 1998. La défaillance pourrait avoir eu de lourdes conséquences.
La ministre a évoqué des problèmes de fonctionnement. "Le fichier est effectivement aujourd'hui encombré car nous enregistrons de plus en plus d'empreintes. Il est nécessaire d'avoir de nouveaux moyens pour le faire et c'est inscrit dans la future loi d'orientation et de programme pour la sécurité intérieure", a-t-elle dit après le conseil des ministres.

Dossier incomplet

Condamné à plusieurs reprises depuis les années 70, notamment à 18 ans de réclusion pour viols en 1989, Bruno Cholet aurait du être fiché au FNAEG à ce titre, ce qui n'a pas été fait.
Il a vu son empreinte prélevée en 2005 lorsqu'il a été arrêté pour une autre affaire d'attaque à main armée. Selon un premier examen de l'affaire, l'empreinte, extraite par une laboratoire privé, n'a pas pu être entrée dans le FNAEG pour un problème technique de dossier incomplet.
Le dossier a donc été renvoyé par la police au laboratoire privé, mais la procédure s'est arrêtée là, sans qu'on connaisse encore l'explication.
L'absence de Bruno Cholet du fichier signifie qu'une chance de l'interpeller avant l'affaire Susanna Zetterberg a peut-être été perdue, s'il a commis d'autres faits avant le 19 avril, hypothèse qui est envisagée.
Les policiers enquêtent en effet sur l'enlèvement et le viol d'une autre jeune Suédoise à Paris le 23 février dernier, dans des circonstances similaires à l'affaire Zetterberg.
L'introduction lundi dans le FNAEG de l'empreinte de Bruno Cholet n'a cependant pas permis de mettre au jour de correspondance avec des traces inconnues, comme celle relevée après le meurtre d'Elodie Kulik, dans la Somme en 2002, où des similitudes étaient relevées avec l'affaire Zetterberg.

Manque de crédits

L'absence de saisie de l'empreinte de Bruno Cholet dans le fichier n'est pas forcément surprenante, en raison du manque de crédits et d'un fonctionnement matériel encore insatisfaisant.
Le FNAEG, créé par une loi en 1998, né en 2000 et développé surtout depuis une autre loi de 2003, rassemble aujourd'hui les empreintes de 177.728 condamnés, de 425.000 mis en cause et 30.000 traces inconnues prélevées sur des scènes de crimes.
Outre les retards administratifs dans les saisies, aucune procédure de collecte des empreintes de personnes condamnées n'existe, l'alimentation se faisant plutôt au gré des procédures...

Lire la suite dans l'édition du 29 avril 2008 rubrique Société

Source: tempsreel.nouvelobs.com

Y.K/sourcesWeb



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