Bush espère relancer la paix au Proche-Orient
Ce n’est pas plus qu’un lever de rideau. Mais la conférence qui se tient mardi 27 novembre à Annapolis (États-Unis) réveille un espoir pour le Proche-Orient qui s’était évanoui depuis l’an 2000. Durant les sept dernières années, les rencontres entre Israéliens et Palestiniens ont en effet porté sur le court terme, avec notamment comme objectifs l’arrêt de la violence et un coup d’arrêt à la colonisation juive dans les Territoires occupés. Cette fois, l’administration américaine semble déterminée à lancer un nouveau processus de paix.
La conférence d’Annapolis vise à donner le coup d’envoi à d’intenses négociations devant conduire à terme à la création d’un État palestinien indépendant, cohabitant pacifiquement avec l’État israélien. Sur le terrain, les populations se montrent toutefois méfiantes. Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, est en outre très affaibli face à l’opposition du Hamas. Le premier ministre israélien, Ehoud Olmert, manque, lui aussi, d’assise politique, même s’il peut compter sur une majorité parlementaire stable, avec la participation du Parti travailliste.
Les États-Unis ont veillé à obtenir un soutien international le plus large possible à la réunion. Outre les principaux protagonistes, une quarantaine de pays et une demi-douzaine d’organisations internationales ont été invitées. Parmi eux figurent les membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (outre les États-Unis : la Russie, la Chine, la France et la Grande-Bretagne), l’Union européenne et plusieurs États membres (Allemagne, Espagne, Grèce, Italie, Pologne, Slovénie, Suède) et 19 pays musulmans (Arabie saoudite, Égypte, Indonésie, Irak, Jordanie, Liban, Soudan, Syrie, Turquie, etc.).
Le seul pays à avoir dénoncé la conférence est l’Iran, son président Mahmoud Ahmadinejad ayant estimé, dans la nuit du dimanche 25 au lunid 26 novembre, que « les pays arabes devraient être vigilants envers les complots et les tromperies de l’ennemi sioniste ».
"Les négociations sur le statut final commenceront mercredi"
Les dernières heures avant l’ouverture du sommet, mardi matin, ont été marquées par d’ultimes efforts pour qu’Israéliens et Palestiniens s’accordent sur un document commun déterminant les termes de référence et la suite des négociations. L’un des négociateurs palestiniens, Yasser Abed Rabbo, a affirmé lundi que « les négociations sur le statut final commenceront mercredi ».
Durant les deux derniers mois, Mahmoud Abbas et Ehoud Olmert se sont rencontrés à plusieurs reprises, parfois en tête-à-tête, pour tenter de rapprocher leurs positions. Ehoud Olmert souhaitait notamment que les Palestiniens, dès le départ, reconnaissent Israël « comme l’État du peuple juif ». Les Palestiniens, eux, voulaient qu’une date butoir soit fixée pour la conclusion d’un traité de paix, de préférence avant l’expiration en janvier 2009 du mandat du président américain George W. Bush.
Les questions de fond, elles, n’ont pas changé depuis sept ans. La création d’un État palestinien : les Palestiniens veulent proclamer en Cisjordanie et dans la bande de Gaza un État ayant tous les attributs de la souveraineté, mais Israël réclame sa démilitarisation et entend en contrôler l’espace aérien et les frontières extérieures.
Israël exclut un retour aux frontières d’avant 1967
Le tracé des frontières et le sort des colonies : les Palestiniens exigent un retrait israélien de tous les territoires occupés depuis juin 1967, y compris Jérusalem-Est, mais ils se sont montrés prêts à des modifications frontalières. Israël exclut catégoriquement un retour aux frontières d’avant 1967. Quitte à céder en échange un peu de son territoire, l’État hébreu entend annexer les zones où se trouvent regroupées les plus importantes colonies de Cisjordanie, notamment autour de Jérusalem, alors que les Palestiniens en exigent le démantèlement.
Le statut de Jérusalem : Israël considère Jérusalem comme sa capitale «indivisible» mais accepterait que des quartiers arabes périphériques, voire certains quartiers de Jérusalem-Est, passent sous souveraineté palestinienne et que d’autres jouissent d’une très large autonomie. Un statut spécial pourrait être négocié pour les lieux saints, notamment l’esplanade des Mosquées construite sur le mont du Temple.
Le sort des réfugiés : il y a plus de quatre millions de réfugiés palestiniens dans le monde, conséquence de la guerre de 1948. Les Palestiniens exigent leur droit au retour, ce à quoi Israël s’oppose catégoriquement.
Le contrôle des ressources en eau : alors qu’Israël se réserve actuellement 80 % des nappes phréatiques du sous-sol de la Cisjordanie, les Palestiniens veulent un partage équitable.
La conférence d’Annapolis vise à donner le coup d’envoi à d’intenses négociations devant conduire à terme à la création d’un État palestinien indépendant, cohabitant pacifiquement avec l’État israélien. Sur le terrain, les populations se montrent toutefois méfiantes. Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, est en outre très affaibli face à l’opposition du Hamas. Le premier ministre israélien, Ehoud Olmert, manque, lui aussi, d’assise politique, même s’il peut compter sur une majorité parlementaire stable, avec la participation du Parti travailliste.
Les États-Unis ont veillé à obtenir un soutien international le plus large possible à la réunion. Outre les principaux protagonistes, une quarantaine de pays et une demi-douzaine d’organisations internationales ont été invitées. Parmi eux figurent les membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (outre les États-Unis : la Russie, la Chine, la France et la Grande-Bretagne), l’Union européenne et plusieurs États membres (Allemagne, Espagne, Grèce, Italie, Pologne, Slovénie, Suède) et 19 pays musulmans (Arabie saoudite, Égypte, Indonésie, Irak, Jordanie, Liban, Soudan, Syrie, Turquie, etc.).
Le seul pays à avoir dénoncé la conférence est l’Iran, son président Mahmoud Ahmadinejad ayant estimé, dans la nuit du dimanche 25 au lunid 26 novembre, que « les pays arabes devraient être vigilants envers les complots et les tromperies de l’ennemi sioniste ».
"Les négociations sur le statut final commenceront mercredi"
Les dernières heures avant l’ouverture du sommet, mardi matin, ont été marquées par d’ultimes efforts pour qu’Israéliens et Palestiniens s’accordent sur un document commun déterminant les termes de référence et la suite des négociations. L’un des négociateurs palestiniens, Yasser Abed Rabbo, a affirmé lundi que « les négociations sur le statut final commenceront mercredi ».
Durant les deux derniers mois, Mahmoud Abbas et Ehoud Olmert se sont rencontrés à plusieurs reprises, parfois en tête-à-tête, pour tenter de rapprocher leurs positions. Ehoud Olmert souhaitait notamment que les Palestiniens, dès le départ, reconnaissent Israël « comme l’État du peuple juif ». Les Palestiniens, eux, voulaient qu’une date butoir soit fixée pour la conclusion d’un traité de paix, de préférence avant l’expiration en janvier 2009 du mandat du président américain George W. Bush.
Les questions de fond, elles, n’ont pas changé depuis sept ans. La création d’un État palestinien : les Palestiniens veulent proclamer en Cisjordanie et dans la bande de Gaza un État ayant tous les attributs de la souveraineté, mais Israël réclame sa démilitarisation et entend en contrôler l’espace aérien et les frontières extérieures.
Israël exclut un retour aux frontières d’avant 1967
Le tracé des frontières et le sort des colonies : les Palestiniens exigent un retrait israélien de tous les territoires occupés depuis juin 1967, y compris Jérusalem-Est, mais ils se sont montrés prêts à des modifications frontalières. Israël exclut catégoriquement un retour aux frontières d’avant 1967. Quitte à céder en échange un peu de son territoire, l’État hébreu entend annexer les zones où se trouvent regroupées les plus importantes colonies de Cisjordanie, notamment autour de Jérusalem, alors que les Palestiniens en exigent le démantèlement.
Le statut de Jérusalem : Israël considère Jérusalem comme sa capitale «indivisible» mais accepterait que des quartiers arabes périphériques, voire certains quartiers de Jérusalem-Est, passent sous souveraineté palestinienne et que d’autres jouissent d’une très large autonomie. Un statut spécial pourrait être négocié pour les lieux saints, notamment l’esplanade des Mosquées construite sur le mont du Temple.
Le sort des réfugiés : il y a plus de quatre millions de réfugiés palestiniens dans le monde, conséquence de la guerre de 1948. Les Palestiniens exigent leur droit au retour, ce à quoi Israël s’oppose catégoriquement.
Le contrôle des ressources en eau : alors qu’Israël se réserve actuellement 80 % des nappes phréatiques du sous-sol de la Cisjordanie, les Palestiniens veulent un partage équitable.