Faits Divers - Société
18/07/2008 17:33

Un projet de loi pénitentiaire qui déçoit

Paris-Face à la surpopulation carcérale, elles estiment que texte examiné au Conseil d'Etat, qui mise sur les aménagements de peine ou les alternatives à l'incarcération, ne va pas assez loin. Elles réclament l'application du numérus clausus.


Dans une conférence de presse, plusieurs organisations intervenant dans le domaine pénitentiaire se déclarent déçues du projet de loi pénitentiaire, actuellement examiné au Conseil d'Etat.

"La situation est potentiellement explosive" dans les prisons où le taux de surpopulation frôlait les 126% au 1er juin, avec 63.848 détenus pour 50.807 places, a estimé le chercheur au CNRS Pierre Tournier, au nom de la fondation "progressiste" Terra Nova.

Pierre Tournier s'est inquiété lors d'une conférence de presse d'une situation en détention qui conduit à des "traitements inhumains et dégradants" au sens de la Convention européenne des droits de l'Homme.

Selon lui, le projet de loi, en misant sur les aménagements de peine ou les alternatives à l'incarcération, ne va pas assez loin dans la lutte contre la surpopulation, qui "passe nécessairement par le numerus clausus".

Animateur du collectif "Trop c'est trop", Bernard Bolze a expliqué que "la seule façon de mettre fin à la surpopulation est de ne mettre qu'une personne dans une place". Il a fait part de sa "grande déception" à la lecture du projet de loi.

Dirigeant du syndicat de travailleurs sociaux pénitentiaires Snepap-FSU, Olivier Boudier a décrit une profession "en surbooking", en première ligne de la réinsertion des détenus et de la lutte contre la récidive. "Cette loi sans moyen ne servira pas à grand chose", a-t-il prédit  .

Source: Nouvel Obsevateur


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