«L’hôpital était bondé, car c’est le principal lieu qui prodigue des soins, quand il a été touché une première fois à 9 heures du matin, puis une heure et demie plus tard», témoigne un docteur présent dans ce dispensaire de Mullivaikal, au sud de la bande côtière d’environ 4 km2. Les tirs contre l’hôpital, déjà visé en milieu de semaine, auraient fait 87 blessés.
Cette attaque contre l’enclave décrétée zone de sécurité a déclenché une polémique. Les LTTE et le site Tamilnet.com ont immédiatement imputé la responsabilité des tirs à l’armée sri-lankaise. Tamilnet a même accusé le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), seule organisation à pouvoir intervenir dans cette poche verrouillée à tous les observateurs indépendants, d’avoir fourni à l’armée l’emplacement exact de cette structure médicale, il y a trois jours.
Contacté hier, le CICR s’est refusé à tout commentaire. De son côté, l’armée sri-lankaise a démenti les tirs. «Nous n’avons procédé à aucun bombardement, mais nous avons entendu de fortes explosions dans la zone et il pourrait s’agir d’une erreur de tir des Tigres», a déclaré à l’AFP le porte-parole des forces armées, le général Udaya Nanayakkara.
Le gouvernement sri-lankais nie procéder à des bombardements dans cette zone réservée aux civils. Colombo dit avoir donné l’ordre à ses troupes de ne plus faire usage d’armes lourdes dans la zone du conflit. L’armée fait l’objet de critiques croissantes depuis quelques jours. Des images satellitaires d’une agence des Nations unies ont montré des cratères, vraisemblablement dus à des frappes aériennes, dans la zone réservée aux civils entre le 15 février et le 19 avril. Le ministère de la Défense a jugé les clichés «sans valeur scientifique», faute de vérification sur le terrain.
Selon les Nations unies, il resterait 50 000 personnes dans le réduit des rebelles où les combats se poursuivent. «Malgré leurs affirmations, les LTTE et l’armée ne font aucune différence entre les populations civiles et les combattants», note Simon Schorno du Comité international de la Croix-Rouge. L’armée sri-lankaise a été massée au sud et à l’ouest de la bande côtière, en attendant l’offensive terrestre. En milieu de semaine dernière, le président Mahinda Rajapakse avait accordé «un peu de temps» aux Tigres afin qu’ils déposent leurs armes. Un responsable humanitaire occidental estimait hier que d’ici «cinq à six jours», l’armée pourrait passer à l’offensive.
«Nous nous sommes préparés pour accueillir 40 000 personnes dans les deux semaines à venir», ajoute-t-il. Les agences internationales sont prêtes, mais ce n’est pas le cas du gouvernement.» Cet humanitaire évoque notamment le manque d’espace pour de nouveaux camps dans la commune de Vavuniya qui doit faire face à des manques cruels en eau, médicaments et nourriture. Ce site déjà saturé accueille 154 000 déplacés depuis une dizaine de jours. Les agences ont alerté le gouvernement sur les risques d’une «catastrophe sanitaire». Mais Colombo fait la sourde oreille. «Les autorités concentrent tout le monde sur une seule zone. Elles savent que des dizaines de combattants tamouls sont dans ces camps et elles espèrent les identifier», avance le responsable humanitaire. Qui mentionne également des «violences physiques contre des personnes déplacées».
Source: Yahoo News
Cette attaque contre l’enclave décrétée zone de sécurité a déclenché une polémique. Les LTTE et le site Tamilnet.com ont immédiatement imputé la responsabilité des tirs à l’armée sri-lankaise. Tamilnet a même accusé le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), seule organisation à pouvoir intervenir dans cette poche verrouillée à tous les observateurs indépendants, d’avoir fourni à l’armée l’emplacement exact de cette structure médicale, il y a trois jours.
Contacté hier, le CICR s’est refusé à tout commentaire. De son côté, l’armée sri-lankaise a démenti les tirs. «Nous n’avons procédé à aucun bombardement, mais nous avons entendu de fortes explosions dans la zone et il pourrait s’agir d’une erreur de tir des Tigres», a déclaré à l’AFP le porte-parole des forces armées, le général Udaya Nanayakkara.
Le gouvernement sri-lankais nie procéder à des bombardements dans cette zone réservée aux civils. Colombo dit avoir donné l’ordre à ses troupes de ne plus faire usage d’armes lourdes dans la zone du conflit. L’armée fait l’objet de critiques croissantes depuis quelques jours. Des images satellitaires d’une agence des Nations unies ont montré des cratères, vraisemblablement dus à des frappes aériennes, dans la zone réservée aux civils entre le 15 février et le 19 avril. Le ministère de la Défense a jugé les clichés «sans valeur scientifique», faute de vérification sur le terrain.
Selon les Nations unies, il resterait 50 000 personnes dans le réduit des rebelles où les combats se poursuivent. «Malgré leurs affirmations, les LTTE et l’armée ne font aucune différence entre les populations civiles et les combattants», note Simon Schorno du Comité international de la Croix-Rouge. L’armée sri-lankaise a été massée au sud et à l’ouest de la bande côtière, en attendant l’offensive terrestre. En milieu de semaine dernière, le président Mahinda Rajapakse avait accordé «un peu de temps» aux Tigres afin qu’ils déposent leurs armes. Un responsable humanitaire occidental estimait hier que d’ici «cinq à six jours», l’armée pourrait passer à l’offensive.
«Nous nous sommes préparés pour accueillir 40 000 personnes dans les deux semaines à venir», ajoute-t-il. Les agences internationales sont prêtes, mais ce n’est pas le cas du gouvernement.» Cet humanitaire évoque notamment le manque d’espace pour de nouveaux camps dans la commune de Vavuniya qui doit faire face à des manques cruels en eau, médicaments et nourriture. Ce site déjà saturé accueille 154 000 déplacés depuis une dizaine de jours. Les agences ont alerté le gouvernement sur les risques d’une «catastrophe sanitaire». Mais Colombo fait la sourde oreille. «Les autorités concentrent tout le monde sur une seule zone. Elles savent que des dizaines de combattants tamouls sont dans ces camps et elles espèrent les identifier», avance le responsable humanitaire. Qui mentionne également des «violences physiques contre des personnes déplacées».
Source: Yahoo News