"Nous sommes partis du principe que le bassin d'Arcachon est en danger car les plaisanciers sont trop nombreux. Face à ce constat, soit on ne fait rien et des restrictions seront imposées de façon administrative, soit on trouve des solutions de navigation respectueuses de l'environnement", explique Benoît Calvet, un négociant en vin à l'initiative du projet.
"Le premier objectif que nous nous sommes fixé dans le cahier des charges est que le bateau ait le bilan écologique le meilleur possible", ajoute-t-il. "Pour cela, avec les entreprises locales qui se sont investies dans le projet, nous avons inventé de nouvelles techniques".
Parmi ces entreprises locales, Techni-Sails, le chantier de construction navale d'Alex Badri, situé sur la zone industrielle de Lège Cap-Ferret, où s'achève ces jours-ci la construction du bac à voile de 12 mètres. "Tout le bois utilisé pour la structure vient d'une forêt labellisée. Le pont est en frêne du Limousin rectifié, c'est-à-dire chauffé spécialement afin qu'il devienne imputrescible", explique Alex Badri. "Les peintures époxy, un agent normalement nocif pour l'environnement, ont été spécialement créées: elles sont hydrodiluables, c'est-à-dire que le solvant utilisé est l'eau".
Objectif pour l'équipe, qui fait partie du réseau Internet Econav (échange d'idées pour une navigation plus verte): dresser en fin de vie du bateau un bilan positif de son impact sur l'environnement. "La cabine, qui comprend des sanitaires complets, s'inscrit dans la perspective du Label Bleu: une caisse à eau noire et aucun rejet en mer. La récupération se fait aux stations de pompage des ports", précise Alex Badri.
Quand un bateau de facture traditionnelle et de même taille, repeint chaque année, rejette en une vie plusieurs tonnes de peinture, colle et autre résines, le bac à voile, entièrement stratifié pour un coup de pinceau tous les 15 ans, "aura pour impact 250 kilos".
Autre invention mise au point spécialement pour ce projet: un moteur hybride de nouvelle génération conçu par Alexandre Courreges au sein de son entreprise artisanale du Canon avec la garantie de la société Vêtus. "C'est une petite révolution! Nous avons une partie thermique qui tourne au diester et une autre électrique qui sont accouplées", explique-t-il. "Le moteur électrique est alimenté par des panneaux solaires et par l'hélice qui tourne à l'arrêt et recharge les batteries. Cela devrait suffire pour effectuer les manoeuvres et la petite vitesse".
Le prototype a été présenté au dernier salon du nautisme à Paris. Deux mille heures de travail auront été nécessaires à la réalisation du "Voyageur Equinovent" dont la mise à l'eau est prévue normalement à la fin août-début septembre. Une aventure qui pourrait peut-être ouvrir de nouvelles perspectives aux chantiers navals locaux à l'image de la devise de l'équipe: "la tradition n'est que la somme des innovations qui ont fonctionné".
Source: Associated Presse via Yahoo News
"Le premier objectif que nous nous sommes fixé dans le cahier des charges est que le bateau ait le bilan écologique le meilleur possible", ajoute-t-il. "Pour cela, avec les entreprises locales qui se sont investies dans le projet, nous avons inventé de nouvelles techniques".
Parmi ces entreprises locales, Techni-Sails, le chantier de construction navale d'Alex Badri, situé sur la zone industrielle de Lège Cap-Ferret, où s'achève ces jours-ci la construction du bac à voile de 12 mètres. "Tout le bois utilisé pour la structure vient d'une forêt labellisée. Le pont est en frêne du Limousin rectifié, c'est-à-dire chauffé spécialement afin qu'il devienne imputrescible", explique Alex Badri. "Les peintures époxy, un agent normalement nocif pour l'environnement, ont été spécialement créées: elles sont hydrodiluables, c'est-à-dire que le solvant utilisé est l'eau".
Objectif pour l'équipe, qui fait partie du réseau Internet Econav (échange d'idées pour une navigation plus verte): dresser en fin de vie du bateau un bilan positif de son impact sur l'environnement. "La cabine, qui comprend des sanitaires complets, s'inscrit dans la perspective du Label Bleu: une caisse à eau noire et aucun rejet en mer. La récupération se fait aux stations de pompage des ports", précise Alex Badri.
Quand un bateau de facture traditionnelle et de même taille, repeint chaque année, rejette en une vie plusieurs tonnes de peinture, colle et autre résines, le bac à voile, entièrement stratifié pour un coup de pinceau tous les 15 ans, "aura pour impact 250 kilos".
Autre invention mise au point spécialement pour ce projet: un moteur hybride de nouvelle génération conçu par Alexandre Courreges au sein de son entreprise artisanale du Canon avec la garantie de la société Vêtus. "C'est une petite révolution! Nous avons une partie thermique qui tourne au diester et une autre électrique qui sont accouplées", explique-t-il. "Le moteur électrique est alimenté par des panneaux solaires et par l'hélice qui tourne à l'arrêt et recharge les batteries. Cela devrait suffire pour effectuer les manoeuvres et la petite vitesse".
Le prototype a été présenté au dernier salon du nautisme à Paris. Deux mille heures de travail auront été nécessaires à la réalisation du "Voyageur Equinovent" dont la mise à l'eau est prévue normalement à la fin août-début septembre. Une aventure qui pourrait peut-être ouvrir de nouvelles perspectives aux chantiers navals locaux à l'image de la devise de l'équipe: "la tradition n'est que la somme des innovations qui ont fonctionné".
Source: Associated Presse via Yahoo News