Sous de grandes tentes, on leur sert trois repas chauds par jour, puis on y installe un dortoir de 150 places. Ils reçoivent tous les services de première nécessité, des vêtements chauds aux soins médicaux. Plus qu'un campement provisoire pour ces "réfugiés urbains", l'événement se présente comme un "manifestival" politique, servant une cause sociale, mais, explique la cofondatrice Annie Roy, "en utilisant l'art comme moteur de changement et de rassemblement pour contrer l'exclusion sociale et la répression envers les sans-abri".
Une centaine d'artistes participent à l'opération, chantant, dansant, faisant des numéros de cirque, présentant films, conférences, expositions et installations. Parmi les invités, le cinéaste français Jean-Henri Meunier, venu avec son film Rien à perdre, tourné à Toulouse avec des SDF, et l'architecte japonais Kyohei Sakaguchi, auteur de Zero Yen House, qui a monté sur la place un abri en matériaux de récupération, avec panneau solaire.
Créé, en 1998, à l'occasion du 50e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme, "Etat d'urgence" utilise cette année les trente articles du texte pour un parcours en autant de tableaux peints sur des portes et un autre, chorégraphique, avec des jeunes de la rue. La danseuse Annie Roy et le cinéaste Pierre Allard sont à la tête de l'association au curieux nom d'Action terroriste socialement acceptable (ATSA) qui produit l'événement. "Nous ne créons que des bombes artistiques", dit toutefois Mme Roy. Les deux artistes ont laissé de côté leur vocation première pour se consacrer à des "interventions urbaines", des installations ou opérations artistiques et engagées. "Cet art fait le pont, souligne Mme Roy, avec des problématiques réelles de la société et invite le citoyen à être acteur de l'oeuvre", que celle-ci aborde la pauvreté, les dommages écologiques ou la surconsommation.
Leur première "intervention", en 1997, fut une Banque à bas, installation en plein air réalisée avec de vieilles cuisinières transformées en guichets bancaires distribuant des chaussettes chaudes aux SDF. En 1998, ils créent "Etat d'urgence", puis une série d'œuvres-actions. Parmi elles, Attentat, installation choc qui a fait le tour du Canada : un 4 × 4 incendié est placé dans une rue ; il fume encore (avec de l'encens) comme un véhicule piégé, diffusant une bande sonore façon film-catastrophe et des images de guerre et de publicités automobiles, pour dénoncer l'hyperdépendance au pétrole.
Durant l'automne, l'ATSA a aussi ouvert dans une grande artère commerciale de Montréal une boutique-installation temporaire. Le visiteur est invité à enlever ses souliers et à "jeter des cents" à terre, puis à mettre les pieds dans l'œuvre, cette petite monnaie éparpillée sur le plancher. La mise en scène vise à s'interroger sur notre ère de la consommation rapide tout en proposant de vrais objets à vendre, oeuvres ou produits dérivés créés par l'association.
Source: Yahoo News
Une centaine d'artistes participent à l'opération, chantant, dansant, faisant des numéros de cirque, présentant films, conférences, expositions et installations. Parmi les invités, le cinéaste français Jean-Henri Meunier, venu avec son film Rien à perdre, tourné à Toulouse avec des SDF, et l'architecte japonais Kyohei Sakaguchi, auteur de Zero Yen House, qui a monté sur la place un abri en matériaux de récupération, avec panneau solaire.
Créé, en 1998, à l'occasion du 50e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme, "Etat d'urgence" utilise cette année les trente articles du texte pour un parcours en autant de tableaux peints sur des portes et un autre, chorégraphique, avec des jeunes de la rue. La danseuse Annie Roy et le cinéaste Pierre Allard sont à la tête de l'association au curieux nom d'Action terroriste socialement acceptable (ATSA) qui produit l'événement. "Nous ne créons que des bombes artistiques", dit toutefois Mme Roy. Les deux artistes ont laissé de côté leur vocation première pour se consacrer à des "interventions urbaines", des installations ou opérations artistiques et engagées. "Cet art fait le pont, souligne Mme Roy, avec des problématiques réelles de la société et invite le citoyen à être acteur de l'oeuvre", que celle-ci aborde la pauvreté, les dommages écologiques ou la surconsommation.
Leur première "intervention", en 1997, fut une Banque à bas, installation en plein air réalisée avec de vieilles cuisinières transformées en guichets bancaires distribuant des chaussettes chaudes aux SDF. En 1998, ils créent "Etat d'urgence", puis une série d'œuvres-actions. Parmi elles, Attentat, installation choc qui a fait le tour du Canada : un 4 × 4 incendié est placé dans une rue ; il fume encore (avec de l'encens) comme un véhicule piégé, diffusant une bande sonore façon film-catastrophe et des images de guerre et de publicités automobiles, pour dénoncer l'hyperdépendance au pétrole.
Durant l'automne, l'ATSA a aussi ouvert dans une grande artère commerciale de Montréal une boutique-installation temporaire. Le visiteur est invité à enlever ses souliers et à "jeter des cents" à terre, puis à mettre les pieds dans l'œuvre, cette petite monnaie éparpillée sur le plancher. La mise en scène vise à s'interroger sur notre ère de la consommation rapide tout en proposant de vrais objets à vendre, oeuvres ou produits dérivés créés par l'association.
Source: Yahoo News