Alors que les parlementaires reprenaient leur travaux mardi sur le projet de réforme, la commission des finances du Sénat devait débattre de l'opportunité de créer une "option publique" en concurrence avec les assurances privées, sur lesquelles reposent actuellement l'essentiel du système de couverture maladie aux Etats-Unis.
L'instauration d'un tel régime public constitue une priorité pour les démocrates progressistes, mais les républicains y sont hostiles, et les démocrates centristes estiment que la mesure ne pourra jamais obtenir l'aval du Sénat.
Les Etats-Unis sont le seul pays développé au monde à ne pas s'être doté d'un système de santé public global, laissant ainsi quelque 50 millions d'Américains sans aucune couverture maladie. Le gouvernement américain fournit une assurance-santé publique uniquement aux familles pauvres via le programme Medicaid et aux personnes âgées via le Medicare. Mais la plupart des Américains se tournent vers des assureurs privés, habituellement par l'intermédiaire des employeurs, pour être couverts.
Le débat de mardi au Sénat devait voir les démocrates s'entre-déchirer entre les tenants de l'aile gauche du parti et les centristes. Si l'option publique ne devrait pas obtenir une majorité au sein de la commission des finances, ses partisans expliquent que la séance devrait au moins permettre de connaître les positions de chacun.
Le président de la commission, le sénateur démocrate Max Baucus, est déjà sur la sellette pour sa position réservée pour ne pas dire franchement hostile sur l'option publique.
Deux groupes progressistes ont décidé de lancer une publicité percutante à la télévision et sur Internet montrant un jeune père du Montana. Face à la caméra, Bing Perrine, 26 ans, qui a besoin d'une opération du coeur, et est sans assurance santé et lourdement endetté, lance à l'intention de Max Baucus: "De quel côté êtes-vous?"
La publicité est parrainée par les groupes Démocratie pour l'Amérique et le Comité de campagne pour le changement progressiste, qui jugent Baucus trop proche des lobbies des assureurs et de la santé opposés à l'option publique.
Tyler Matsdorf, un collaborateur de Baucus, reproche à la publicité de suggérer que le sénateur ne se soucie pas de personnes comme Bing Perrine. Il explique que le parlementaire préconise une approche différente, à savoir la création de coopératives à but non lucratif pour concurrencer les assureurs privés, qui sont également opposés à ces coopératives.
Les sénateurs pourront choisir entre au moins deux plans émanant des rangs démocrates. Le sénateur démocrate Jay Rockefeller propose ainsi un plan public sur le modèle du Medicare dédié aux personnes âgées dans lequel le gouvernement fixerait le montant de ce qu'il paye aux médecins, hôpitaux et d'autres prestataires de soins.
De son côté, le sénateur démocrate Chuck Schumer propose un régime public évoquant davantage le fonctionnement d'un assureur privé, qui négocierait le montant des paiements avec les prestataires de soins.
La sénatrice Olympia Snowe, une républicaine modérée, envisage de défendre un compromis utilisant l'option publique comme une menace: elle ne serait mise en place que si les assureurs privés ne maîtrisent pas le coût de leurs primes. En cas de vote final sur une réforme de la santé cette année, il est possible que ce soit l'idée de Mme Snowe qui s'impose.
Source: Associated Presse via Yahoo News
L'instauration d'un tel régime public constitue une priorité pour les démocrates progressistes, mais les républicains y sont hostiles, et les démocrates centristes estiment que la mesure ne pourra jamais obtenir l'aval du Sénat.
Les Etats-Unis sont le seul pays développé au monde à ne pas s'être doté d'un système de santé public global, laissant ainsi quelque 50 millions d'Américains sans aucune couverture maladie. Le gouvernement américain fournit une assurance-santé publique uniquement aux familles pauvres via le programme Medicaid et aux personnes âgées via le Medicare. Mais la plupart des Américains se tournent vers des assureurs privés, habituellement par l'intermédiaire des employeurs, pour être couverts.
Le débat de mardi au Sénat devait voir les démocrates s'entre-déchirer entre les tenants de l'aile gauche du parti et les centristes. Si l'option publique ne devrait pas obtenir une majorité au sein de la commission des finances, ses partisans expliquent que la séance devrait au moins permettre de connaître les positions de chacun.
Le président de la commission, le sénateur démocrate Max Baucus, est déjà sur la sellette pour sa position réservée pour ne pas dire franchement hostile sur l'option publique.
Deux groupes progressistes ont décidé de lancer une publicité percutante à la télévision et sur Internet montrant un jeune père du Montana. Face à la caméra, Bing Perrine, 26 ans, qui a besoin d'une opération du coeur, et est sans assurance santé et lourdement endetté, lance à l'intention de Max Baucus: "De quel côté êtes-vous?"
La publicité est parrainée par les groupes Démocratie pour l'Amérique et le Comité de campagne pour le changement progressiste, qui jugent Baucus trop proche des lobbies des assureurs et de la santé opposés à l'option publique.
Tyler Matsdorf, un collaborateur de Baucus, reproche à la publicité de suggérer que le sénateur ne se soucie pas de personnes comme Bing Perrine. Il explique que le parlementaire préconise une approche différente, à savoir la création de coopératives à but non lucratif pour concurrencer les assureurs privés, qui sont également opposés à ces coopératives.
Les sénateurs pourront choisir entre au moins deux plans émanant des rangs démocrates. Le sénateur démocrate Jay Rockefeller propose ainsi un plan public sur le modèle du Medicare dédié aux personnes âgées dans lequel le gouvernement fixerait le montant de ce qu'il paye aux médecins, hôpitaux et d'autres prestataires de soins.
De son côté, le sénateur démocrate Chuck Schumer propose un régime public évoquant davantage le fonctionnement d'un assureur privé, qui négocierait le montant des paiements avec les prestataires de soins.
La sénatrice Olympia Snowe, une républicaine modérée, envisage de défendre un compromis utilisant l'option publique comme une menace: elle ne serait mise en place que si les assureurs privés ne maîtrisent pas le coût de leurs primes. En cas de vote final sur une réforme de la santé cette année, il est possible que ce soit l'idée de Mme Snowe qui s'impose.
Source: Associated Presse via Yahoo News